On urine sans y penser. On pisse parce qu’il faut le faire, parce qu’on en ressent le besoin impérieux. Mais n’y aurait-il pas un plaisir caché derrière cet acte automatique ? Ne parle-t-on pas de soulagement ? Voyez : vous y venez. Or, en matière de plaisir, il est établi avec certitude qu’il existe des échelles d’intensité. Tous les pipis ne se valent pas : la preuve.

Le pipi de deuxième bière

Une libération infinie. La deuxième bière pousse la première et c’est là que le bât blesse. On sent l’envie qui pointe, l’envie qui monte, blitzkrieg de vessie. Que faire ? Pipi, pardieu ! Yeux fermés, douce ivresse, il ne pourra rien nous arriver de mieux.

Le pipi de je me réveille parce que j'ai envie de pisser

Il est un peu désagréable, puisqu’ils nous a réveillé. A tâtons, on cherche l’interrupteur, on s’assied, homme ou femme on s’assied, on se laisse aller en pensant aux heures de sommeil qu’il nous reste à vivre, au soulagement induit, à la plus-value du sommeil à venir. On sourit pour soi-même.

Le pipi post-sexe

Nous voilà arrivé au bout du va-et-vient et l’envie sexuelle s’est muée, en quelques instants, en désir d’évacuation. Pour les hommes, il faudra attendre que le sexe redescende ; pour les femmes, on se soulagera tout de suite avec le sentiment du devoir accompli. Il n’y a plus qu’à attendre : on est bien bien bien.

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Il n'a pas souffert, promis

Le pipi qui cache un caca

Alors, dans la solitude d’une cabine de WC, il se rendit compte qu’il n’avait pas seulement envie de faire pipi, mais aussi de faire caca. S’asseyant sur la cuvette essuyée par ses soins, il se laissa aller tout entièrement et procéda à la vidange. Quand il se relèverait, il serait un homme nouveau.

Le pipi du matin

Comment mieux marquer le début de la journée qu’en évacuant les résidus liquides demeurant de la veille ? Comment mieux affirmer sa confiance dans le jour qui vient qu’en se présentant bien droit à ses toilettes ? Comment mieux montrer c’est qui qui domine qu’en pissant dès le réveil ? Je vous le demande.

La pause pipi

Avait-on vraiment envie de faire pipi ? Rien n’est moins sûr. Mais pendant qu’on glande aux toilettes, on ne bosse pas. Et pendant qu’on ne bosse pas, on est plus heureux. Si vous savez relier les points, vous savez quoi faire sur votre temps ouvré.

Le pipi dans la rue ivre

Bien ivre, bien imbibé, libéré du carcan des obligations sociales, sans tenir compte des observateurs qui pourraient nous couper l’envie, on y va. On pisse. On s’en fout. La rue est à nous. Et si, demain, on regrettera sans doute de s’être comporté comme ça et pas uniquement pour le pipi, pour l’heure, l’impression de maîtrise est totale. Tu peux pas test.

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Il n'a pas souffert, promis

Le croisement de jets

Passé 11 ans, le jeu devient un peu triste. Mais croiser les jets, est-ce que ça ne vaut pas tous les échanges de sang du monde ? Est-ce que les vrais frères ne sont pas ceux qui ont dessiné des figures géométriques avec leur urine ? Ouais, peut-être pas forcément non plus, d’accord.

Le pipi d'examen médical

Très désagréable, ce pipi sur commande, face à une fiolinette et à des toilettes mal insonorisées, tandis que le ronron du cabinet médical se fait entendre au-dehors. On se sent presque honteux, presque masturbatoire, pas tout à fait prêts à poser la fiole sur le petit rebord prévu à cet effet, pas tout à fait soi-même, pas tout à fait content.

La golden shower

A chacun ses kiffs.

Et si tu pisses rouge, c’est soi du sang et tu vas mourir, soit que t’as mangé des betteraves.