Vous connaissez l’expression « d’après une idée originale de… » ? Parce qu’on ne va pas parler de ça ; non, là, on va parler des films qui sans se citer les uns les autres explicitement suivent une progression similaire ou ont un fil directeur commun. Voire sont complètement pompés les uns sur les autres.

Sailor et Lula et True Romance

Un couple de misfits se retrouve embrigadé dans une histoire qui les dépasse et prend la fuite pour échapper à une foule de gens décidés à leur faire la peau. Un peu lunaires, un peu dingues, ils multiplient les décisions hasardeuses dans une ambiance de folie douce.

Quand Lynch et Tarantino se tirent la bourre.

Star Wars IV et Star Wars VII

Les méchants fabriquent une grosse bombe capable de détruire une planète. L’organisation méchante est dirigée par un homme mystérieux et par son homme de main qui porte un casque. Un jeune héros découvre ses pouvoirs et entre contre ses projets initiaux dans la lutte contre les méchants. Entre-temps, une planète importante est détruite.

Les Amants diaboliques et Le facteur sonne toujours deux fois

Le livre éponyme n’est pas mentionné au générique des Amants diaboliques de Visconti. Pourtant, l’histoire est la même : un vagabond se fait embaucher dans une petite ferme, tombe amoureux de la patronne et fomente avec elle l’assassinat du mari.

Du vaudeville version film noir.

Conversation secrète et Blow Out

Dans le Coppola, un ingénieur du son est chargé par un mystérieux client de capter une conversation tout ce qu’il y a de plus banale. Elle finit par l’obséder à tel point qu’il l’écoute et la réécoute en boucle à la recherche d’une anomalie.

Dans le De Palma, un ingénieur du son est chargé par son réalisateur de capter des sons nouveaux ; il enregistre alors un accident de voiture qui coûte la vie à un candidat à la présidence. En réécoutant la bande en boucle, il entend une drôle de détonation avant l’accident.

Scream et Souviens-toi l'été dernier

Un tueur terrorise un groupe d’étudiants pour se venger d’un truc qu’on lui a fait.

Bon, ça marche avec presque tous les teenage movies, mais quand même.

New York, 1997 et Los Angeles, 2013

C’est Wikipédia qui le dit : « Dans un 1997 dystopique où l’île de Manhattan est devenue un pénitencier, un redoutable criminel est chargé en vingt-quatre heures de sauver le président des États-Unis, coincé là-bas. » / « La ville de Los Angeles est devenue en 2013 une île où le gouvernement, très puritain, exile tous les bannis de la société. Snake Plissken y est envoyé afin de barrer la route au maître des lieux, le révolutionnaire Cuervo Jones. »

Quand Carpenter se pompe lui-même.

eXistenZ et Inception

D’un côté, un jeu vidéo immersif qui vire au cauchemar car il faut y survivre et qui devient la seule forme de réalité englobante ; de l’autre, un rêve immersif qui vire au cauchemar car il faut y survivre et qui devient la seule forme de réalité englobante. Dans les deux cas, les mêmes enjeux si ce n’est exactement la même histoire.

La Balade sauvage et Tueurs nés

Un couple se forme et entame une cavalcade sauvage au cours de laquelle ils assassinent sauvagement des innocents. Nous, on les suit. On peut parler d’hommage ; on peut aussi parler de gros pompage sa mère.

La Dolce Vita et La Grande belleza

Un dandy se ballade dans Rome d’ambiance étrange en fête surfaite, traînant son ennui et sa morgue au milieu des suffisances et de la beauté. Oui, c’est un hommage et oui, les deux films sont super ; mais quand même.

Les Enchaînés et Mission impossible II

Un mec est obligé de faire coucher la fille qu’il aime avec son pire ennemi. Point. On est à la limite du remake sans charme.

C’est du propre.