Tous les jours, les mecs se réveillaient avec les chocottes à l’idée que tout s’arrête, que les investisseurs se retirent, que le réalisateur dise non, que le budget explose ou que tout parte à vau-l’eau. Parce qu’il fallait voir comment ils avaient galéré pour les monter, ces films. Les pauvres.

Cléopâtre

Avant que Mankiewicz n’hérite du projet, celui-ci était entre les mains de Rouben Mamoulian. Le tournage, prévu en Angleterre, a été émaillé d’emmerdes : Elizabeth Taylor a chopé une pneumonie qui a failli la flinguer, les coûts se sont envolés et Mamoulian a été viré alors que seules 10 minutes avaient été tournées en six semaines. Mankiewicz a été appelé à la rescousse et a décidé de déménager le tournage à CineCittà. Le budget a été multiplié par 8 pour atteindre 40 millions de dollars, soit environ 300 millions aujourd’hui.

Pulp Fiction

Mike Medavoy, le PDG de TriStar, trouvait le scénario à chier. Mais vraiment à chier à chier à chier, genre « le plus mauvais scénario qu’il avait jamais lu ». Tarantino a dû rebosser sa copie et aller voir d’autres boîtes pour réussir à monter son film.

Don Quichotte

L’histoire est connue : Terry Gilliam à Almeria, Jean Rochefort qui se blesse à la hanche et ne peut plus faire de cheval pendant des mois, des inondations jamais vues dans le désert qui emportent tout le matériel. Finalement, le Don Quichotte de Terry Gilliam n’a été finalisé qu’en 2018 à la faveur d’une nouvelle production – laquelle a été hautement conflictuelle et a failli bloquer la sortie du film en salles.

Fitzcarraldo

Imaginez que vous allez tourner en pleine jungle avec Klaus Kinski et des Indiens et que vous voulez vraiment avoir une scène où un vrai bateau est tracé d’une rivière à l’autre par la terre au moyen de poulies. Vous êtes fou, bien sûr, mais ce n’est pas le seul problème. Parce que dans la moiteur de la jungle, tout le monde devient fou. Kinski ET Herzog ont soudoyé les Indiens pour qu’ils tuent l’autre suite à leurs disputes incessantes. La finalisation du film a tout du miracle.

Le Seigneur des anneaux

Personne ne voulait se lancer dans une aventure comme celle-là. Peter Jackson avait essuyé les refus de TOUTES les productions hollywoodiennes, et c’est le jour où il devait repartir en Nouvelle-Zélande qu’il a reçu l’appel de New Line, la société qui allait produire le film.

Le Parrain

Quand il s’est agi d’adapter le roman de Mario Puzo, tout le monde faisait comme si de rien n’était. C’était un projet de studio : 11 réalisateurs ont décliné le film, jusqu’à ce que Coppola accepte de le faire, du bout des lèvres – il faut dire qu’il avait décliné le projet une première fois.

Retour vers le futur

Le scénario a été refusé 40 fois par tous les studios possibles et imaginables. Et ce qui est marrant, c’est que les raisons invoquées étaient tout à fait contradictoires. Pour certains, le film était trop osé ; pour d’autres, pas assez.

Alice au Pays des merveilles

Disney a mis le projet en pause en 1933 parce qu’un autre studio sortait sa propre adaptation du bouquin de Lewis Carroll. En 1939, Disney s’est remis à la tâche, mais la guerre est passée par là et ce n’est qu’en 1945 que, finalement, le projet a été repris. Puis il l’a repris en 39 et y’a eu la guerre. Ce n’est qu’en 45 qu’il a été relancé.

Noix de coco

Quand ils ont vu leur premier film, les Marx Brothers l’ont trouvé tellement à chier qu’ils ont cherché par tous les moyens à en entraver la sortie. Mais contractuellement, ils ne pouvaient pas. Heureusement, car le film a été un carton et a lancé la carrière cinématographique des Marx Brothers.

Blade Runner

Michael Deekays, le producteur de Blade Runner, était soutenu par la société de production Filmways qui assurait le financement du film. Mais deux semaines avant le tournage, Filmways a finalement rétropédalé et retiré tous ses fonds. Deekays a dû trouver 20 millions de dollars en deux semaines.

Robocop

Quand il l’a lu, Verhoeven a trouvé le scénario tellement à chier qu’il l’a foutu à la poubelle. C’est sa femme qui, après l’avoir lu, lui a fait remarquer qu’il était possible d’en faire un film hybride entre comédie et action. Verhoeven a revu son jugement.

Freddy, les Griffes de la Nuit

Quand New Line a accepté de produire le film, toutes les autres majors l’avaient refusé. Par la suite, tous les investisseurs ont décidé de se retirer du projet. Finalement, la moitié du financement est venue d’un yougoslave qui voulait faire jouer sa meuf dans des films.

Mary Poppins

Adapté des romans de P.L. Travers, le film Mary Poppins a mis plus de 15 ans à être adapté, car la romancière refusait de céder les droits à Disney. Il fallait vraiment que Disney le veuille, parce que 15 ans d’attente, c’est long.

Psychose

Hitchock était en contrat avec la Paramount et la Paramount ne voulait pas du film : le bouquin à l’origine du livre était trop violent et impossible à adapter, selon ses pontes de l’époque. La Paramount a donc refusé de donner à Hitchcock sont budget habituel. Pour contourner le problème, le réalisateur a financé le film lui-même avec ses équipes d’Alfred Hitchcock raconte, dans les studios d’Universal. C’est une des raisons (réduire les coûts) pour lesquelles le film a été tourné en noir et blanc. La Paramount a fini par distribuer le film, contrainte et forcée.

Emmanuelle

Le film érotique culte des années 70 était financé avec à peu près zéro euros. Les équipes n’avaient pas d’autorisation de tournage en Thaïlande (un pays où il faut pas déconner avec le cul), ou alors de fausses autorisations de tournage. Quant à l’acteur principal, Alain Cuny, il refusait tout simplement de bosser : il venait sur le tournage, récitait son texte plutôt qu’il ne le jouait et passait son temps à se faire masser. Absurde.

Patience et longueur de temps.

Sources : Cracked, Téléstar, Wikipédia