La rupture est une étape par laquelle on passe plus ou moins tous et quand il s’agit de rationaliser cela tout le monde y va de son avis. Il n’y a rien de mal à cela, certains conseils pouvant s’avérer sages ou tout le contraire selon la situation, chaque rupture ayant ses propres paramètres à prendre en compte. Forcément, la science s’est penchée sur le sujet à travers plusieurs études et on y trouve des choses plutôt intéressantes qui pourraient nous servir à tous (même si je ne nous le souhaite pas, évidemment).

La dopamine détruit notre motivation

Selon une étude relayée sur le site Atlantico, la dopamine (fameuse molécule de l’amour) est en réalité boostée par les bonnes surprises et les récompenses au sens large (comme les likes sur les réseaux) et pas seulement par les passions amoureuses et le plaisir que procure l’amour en général. Après une rupture, on constate une diminution dans les régions du cerveau concernées, assez logiquement puisqu’une rupture n’est jamais vraiment une bonne surprise. Cette diminution agit par ailleurs sur la partie du cerveau qui gère assez largement la motivation : c’est pourquoi après une rupture on n’a plus rien envie de faire et on mange de la glace sur notre canapé comme une loque. Donc ne culpabilisez plus.

L'ocytocine et la vasopressine, d'autres neurotransmetteurs en jeu

Il s’agit de deux autres neurotransmetteurs qui agissent lors des relations amoureuses et plus largement sur les liens sociaux humains. Une étude américaine sur des campagnols assez intéressante s’attarde sur deux espèces et leurs « relations sociales » : l’une est basée sur la fidélité et l’autre sur la promiscuité et on relève ces différences sur l’ocytocine et la vasopressine de ces animaux. En modifiant ces neurotransmetteurs, on a réussi à faire changer les comportements de ces deux espèces, faisant passer un spécimen « fidèle » à l’autre catégorie par exemple. De là à utiliser comme excuse que c’est à cause de vos neurotransmetteurs que vous avez trompé votre ex, c’est un peu gros.

Crédits photo : Topito

La boule au ventre est dictée par votre cerveau

Cette sensation de douleur dans le ventre (qu’on peut également ressentir pendant le deuil : une rupture et un deuil ayant de manière générale beaucoup de similitudes dans leurs effets produits sur le corps), d’écrasement, de poids dans la poitrine qu’on appelle généralement « boule au ventre » est en réalité dictée par le cerveau. Les organes ou les parties du corps qui font mal ne sont donc pas à proprement parler « atteintes » ou « malades » puisque le siège de ces douleurs vient du cerveau (ou alors vous êtes constipés peut-être, ça peut arriver et ça fait mal au bidou).

L'étude du placebo (pas le groupe hein)

L’université du Colorado a réalisé une étude pour montrer comment agir pour faire passer la pilule de la rupture. Quarante personnes récemment séparées sont alors venues passer des IRM en regardant des photos de leur ex suite à quoi on leur a fait tester un spray nasal censé les rendre moins malheureuses. Bien évidemment le spray était un placebo et seulement une partie des volontaires le savait. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Eh bien ceux qui ne savaient pas que le spray était en fait un truc à base d’eau de mer ont avoué se sentir beaucoup mieux, ce qui pointe du doigt l’aspect largement psychologique des sentiments provoqués par les ruptures.

Crédits photo : Topito

Coucher avec son ex, bonne idée

Une étude relayée par le HuffPost a démontré que coucher avec son ex était finalement une bonne idée (bon après vous en faites ce que vous voulez hein). Les différentes raisons sont que cela aiderait à soulager l’angoisse de la rupture et de renforcer un sentiment de sécurité. Tracey Cox, écrivaine, déclare que « redécouvrir l’aspect sexuel d’une relation peut nous aider à nous rendre compte que nous l’avons idéalisé ou de souffrir moins que prévu ». L’étude souligne cependant que cela n’est pas forcément une bonne solution pour tout le monde, notamment pour les personnes ayant déjà fait le deuil de la relation (ce qui semble quand même trèèèès logique).

L'amour est-il une drogue ?

On entend souvent cette formule, qui peut s’expliquer par le fait que plusieurs facteurs qu’on synthétise en parlant d’amour (dopamine) sont des régions cérébrales concernées par l’usage de certaines drogues. Pour autant, en terme médical cela serait faux de dire que l’amour est une drogue, puisque les produits chimiques qui « piratent les systèmes normaux » en stimulant la transmission par la dopamine ne sont pas naturellement provoqués par notre corps, mais par un artifice (ladite drogue). Ceci étant dit, d’après le psychologue américain Guy Winch, « la rupture amoureuse est aussi dure que l’arrêt d’une drogue ». Il faut ajouter au direct manque de dopamine celui de la personne aimée et la découverte d’un quotidien transformé qui font de ce moment une épreuve à surmonter qui peut s’avérer extrêmement difficile, d’où une certaine comparaison avec le sevrage d’une drogue. Le pire serait donc de se faire larguer au moment où vous êtes en train de vous sevrer d’une drogue.

Le coeur brisé, pas forcément une image

Cette image bien connue de la rupture pourrait dans certains cas être assez littérale. Des chercheurs japonais ont mené une longue étude (entre 1998 et 2014) sur près de 1750 patients concernant la maladie appelée « Tako-tsubo », forme de cardiomyopathie. Pour 27,7% des personnes étudiées, l’apparition de cette maladie survient après un choc émotionnel comme la perte d’un être cher, une rupture douloureuse ou un stress lié au travail. Ce syndrome toucherait principalement les femmes et encore plus les femmes ménopausées. Les symptômes de cette maladie sont similaires à ceux d’un infarctus et peuvent causer la mort (3,7% des malades).

Rester ami avec son ex

C’est l’une des questions qui arrive souvent sur le tapis. Une étude américaine de l’Université d’Oakland a fait passer des tests de personnalité et des questions sur les ruptures à 513 participants. Concernant les réponses sur le fait de rester ami avec son ex, voici les résultats obtenus :

– Les raisons les plus obtenues pour les gens qui ont répondu oui étaient liées en premier lieu à des qualités « il / elle m’écoutait vraiment », en second à un pragmatisme assez froid « il / elle a beaucoup d’argent » et en troisième a un attrait romantique « j’ai encore des sentiments ».

– De manière générale, ce sont principalement les hommes qui sont favorables au fait de rester ami, motivés une fois de plus par une possibilité de continuer à coucher avec leur ex.

Bon, voilà, je fais pas l’étude moi, je vous donne juste les résultats. Après j’avoue que ça ne donne pas forcément une bonne image des mecs, c’est sûr.

Écrire sur sa rupture pour l'évacuer

D’après une étude menée sur 72 participants divisés en deux groupes, écrire sur sa rupture ferait beaucoup de bien. Le premier groupe devait écrire 20 minutes tous les jours pendant deux semaines sur leur ressenti et leurs émotions en rapport avec leur rupture et le second groupe devait également écrire autant de temps à la même fréquence mais sur des sujets complètement extérieurs à cette situation. Le résultat observé est que ceux du premier groupe ressentaient moins de rancoeur et d’attachement pour leur ex tout en se sentant également moins coupables vis à vis de leur rupture. Le deuxième groupe n’avait par contre grossièrement pas évolué autant, ce qui prouve que se poser et écrire sur sa propre rupture pourrait être réellement positif. Livre à vous de transformer un peu le truc en vous projetant dans une école de magie ou ce genre d’univers.

La méthode en trois parties pour passer sa rupture

Une étude de l’université du Missouri-St-Louis a donné une méthode en trois parties pour passer à autre chose après sa rupture. La première est la réévaluation négative : ce qui consiste grossièrement à bitcher sur son ex afin de passer ses nerfs. La seconde est la réévaluation des sentiments amoureux : c’est l’acceptation des sentiments que l’on éprouve pour son ex sans les juger, sachant qu’éprouver des sentiments pour quelqu’un après sa rupture est tout à fait normal. Et enfin la troisième étape est la distraction : faire des activités et penser à d’autres trucs qu’àson ex. C’est assez basique en réalité, mais l’étude a montré qu’après ces étapes, la vision d’une photo de leur ex soumise aux différents participants ne provoquait plus autant d’émotions qu’auparavant.

Bon ça fait des choses assez intéressantes à savoir sur les ruptures et pourquoi ça fait aussi mal. Vous pouvez d’ailleurs aller voir les conseils pour survivre à une rupture ou les pires textos de ruptures, ça fait relativiser aussi.

Sources : Atlantico, Marie-Claire, SantéPlusMag, Gentside, TerraFemina, Au féminin, PsILoveYou.