La drogue, c’est mal, mais c’est quand même un truc récréatif qui permet d’échapper à la réalité. Et pour avoir de nouvelles idées tout en évitant de penser à son mal-être, on n’a pas vraiment inventé un truc mieux. Pas étonnant donc que les écrivains les plus classiques s’en soient envoyé dans le cornet plus que de raison. A priori, on vous rassure, Guillaume Musso est très sain (ceci expliquant sans doute cela) ; on peut pas dire la même chose de tous ceux-là.

Robert Louis Stevenson s'envoyait de la coco à gogo

Stevenson était tuberculeux à l’époque bénie où le docteur vous prescrivait de la cocaïne pour vous soigner. Pas vraiment un affreux junkie donc, mais sa visite des paradis artificiels a dû lui filer un sacré coup de boost pour sa randonnée dans les Cévennes ou encore l’inspirer pour L’Etrange Cas du Docteur Jekyll et M.Hyde.

Vladiir Nabokov carburait à la morphine

On ne peut pas être un écrivain polyglotte auteur de l’un des romans les plus controversés du XXe siècle (Lolita), joueur d’échecs et entomologiste sans un petit coup de main. Morphine donc, éther et tout le toutim. Ca devait sentir l’hôpital chez Vlad.

Aldous Huxley voyageait en classe LSD

Toute sa vie, Huxley a pris du LSD jusqu’à devenir accro au dernier degré. Ses derniers mots sont d’ailleurs éloquents : il s’agit d’une note écrite à sa femme dans laquelle il quémande du LSD. Atteint d’un cancer de la gorge et incapable de parler, la piqûre de LSD l’a plongé dans un état de béatitude qui l’a peu à peu emmené vers la mort. C’est assez beau quand même.

Crédits photo (CC BY 2.0) : audie from Winchester Springs, Canada

Jean-Paul Sartre ne pouvait se passer de mescaline

Comme beaucoup de ses comparses ayant expérimenté la mescaline (Antonin Artaud, Henri Michaux…) l’auteur de Huis-Clos a écrit sur son expérience. Sartre en a pris pour la première fois en 1935 et n’a fait que développer son addiction tout au long de sa vie à mesure que son champ de vision s’encombrait de homards ; dans les années 70, Sartre a ainsi entamé une course effrénée sur les Champs-Elysées parce qu’il était persuadé d’être poursuivi par des hordes de homards.

Théophile Gautier carburait au hasch

On a du mal à s’imaginer d’illustres artistes en fumeurs de shit, et pourtant Gautier était le co-fondateur du Club des Haschischins, qui comptait parmi ses membres émérites Delacroix, Baudelaire, Nerval et Dumas. Aucun lien avec la série sur Canal.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : PRA

Alfred de Musset s'est tué à l'alcool

Le mec picolait h24 et a fini par en mourir à 46 ans. Ses déboires amoureux avec George Sand sont bien connus et il y a fort à parier que l’alcool n’aidait pas à trouver des solutions heureuses et apaisées à leurs problèmes de couple.

Fitzgerald aussi y allait niveau picole

Chef de file de la Génération perdue et époux d’une Zelda malheureuse et schizophrène, Scott Fitzgerald, non content de piquer des pans entiers du journal de sa femme pour nourrir ses personnages féminins, fuyait ses emmerdes en faisant descendre le jaja. Totalement alcoolo, il finira par crever d’une crise cardiaque à 44 ans.

Baudelaire prenait du hasch, de l'absinthe et de l'opium

Porté sur la défonce, l’auteur des Fleurs du Mal est aussi celui des Paradis Artificiels dans lequel on trouve le Poème du Haschich. Attention les jeunes, l’absinthe, qui n’est rien d’autre que du Ricard amélioré, ne rend pas systématiquement génial non plus. Et surtout ça donne mauvaise haleine.

Crédits photo (Domaine Public) : Étienne Carjat

Rimbaud n'était pas en reste

Celui qui prônait le dérèglement de tous les sens a donné de sa personne pour donner l’exemple. Opium, absinthe, absinthe, opium. Le genre de mélanges que l’on vous déconseille de tester.

Boulgakov tournait à la morphine

Le manuscrit du Maître et Marguerite a été analysé et les résultats sont clairs : les pages étaient couvertes de morphine. C’était dans les années 1930, et la législation sur les drogues n’existait pas. D’ailleurs, Boulgakov avait écrit dès 1927 le livre Morphine, récit d’un médecin de campagne accro aux drogues et forcément autobiographique.

Et aussi, Burroughs (mixant l’ensemble), Kerouac (la marijuana et la benzédrine)…