Dans nos sociétés marquées par les religions abrahamiques, le tabou sexuel est omniprésent. Bien sûr, la modernité nous a permis de nous en émanciper un peu, mais nous demeurons marqués par l’idée culpabilisée que le sexe, c’est mal. Un rapport au plaisir contrarié que nous nous sommes imposés au contraire de pas mal de civilisations qui ne s’emmerdaient pas à tout juger négativement. On avait envie de baiser, on baisait.

Les Grecs étaient à la cool avec le fait de coucher avec des jeunes garçons

En Grèce antique, il était courant que de jeunes garçons couchent avec des adultes masculins. L’homosexualité masculine faisait partie de la vie, même s’il aurait semblé étrange à tout le monde que deux hommes adultes vivent ensemble ; étrange, pas répréhensible, mais lourd d’un point de vue social. Cette approche pédo-friendly met assez mal à l’aise aujourd’hui, mais elle était très répandue.

Les Indiens d'Amérique n'avaient pas de problème avec les transgenres

Les Indiens d’Amérique avaient, pour une bonne partie d’entre eux, développé le concept de bispiritualité. Cette notion, aujourd’hui mise en avant par la communauté LGBT, correspondait aux personnes qui ne cadraient pas avec les normes de genre habituelles. Un petit garçon qui aurait voulu faire de la couture, par exemple, ou une jeune fille qui aurait voulu partir chasser, n’étaient pas houspillés : ils étaient bispirituels et revêtaient une importance particulière au sein de la tribu.

Dès lors, homo ou hétéro, ces personnes pouvaient se comporter comme appartenant à l’autre sexe. Les mecs pouvaient porter des affaires de fille et inversement. En réalité, tout le monde s’en foutait.

Dans la Chine ancienne, on pouvait faire à peu près TOUT ce que l'on voulait

En Chine ancienne, la vie sexuelle, c’était pas compliquée. On pouvait avoir des concubines et des concubins, que l’on soit un mec ou une fille. Homosexualité, hétérosexualité, la question ne se posait pas trop. En revanche, il fallait que les concubins et prostitués en question aient la classe, sans quoi ils étaient répudiés à mesure qu’ils vieillissaient ou devenaient moins beaux. Généralement, les mecs qui couchaient ensemble avaient par ailleurs une femme et des gosses. C’est que la Chine ancienne, par contre, mettait l’accent sur la nécessité de se reproduire, ce qui est plus simple avec une femme.

Chez les Vikings, on pouvait peinardement pratiquer l'adultère

Chez les vikings, l’idée de la cellule maritale n’était pas très répandue. On se mariait, oui, mais on pouvait tout à fait aller coucher ailleurs si on avait envie, que l’on soit un homme ou une femme, d’ailleurs. Les chefs religieux pouvaient se marier. Après la conquête chrétienne, toutefois, ce climat progressiste a été quelque peu chamboulé par les principes que l’on connaît. A noter, par contre, que l’homosexualité n’était pas à la fête : elle était jugée contraire aux valeurs viriles de la vikingité, quoi.

L'Inde ancienne était très permissive

En même temps, un pays qui a produit le Kama-Sutra ne pouvait pas totalement être fermé sur les questions sexuelles. En Inde ancienne, il n’était pas tellement question d’extras que de plaisir. Le plaisir mutuel était un engagement du couple et l’égalité entre hommes et femmes importait à ce niveau. Si la polygamie était autorisée, elle était de fait réservée aux élites. Mais on appréciera l’importance donnée au plaisir dans le sexe, qui n’était pas bêtement ramené à sa fonction procréative.

Les civilisations polynésiennes ne s'encombraient pas de tabous

Les îles de Polynésie étaient marquées par leurs spécificités sexuelles. Les enfants assistaient à l’amour entre leurs parents et étaient encouragés à s’entraîner pour être performants sexuellement dès leur plus jeune âge. Les simulations de l’enfance se transformaient en pratique effective à partir de l’adolescence. Il était tout à fait possible d’avoir du sexe hors mariage, et seul l’inceste était interdit. Les femmes de haut-rangs pouvaient prendre des amants une fois leur premier enfant venu au monde.

Les Etrusques étaient considérés comme des provocateurs par les Romains

Les Étrusques passaient pour les chauds lapins de l’Antiquité. Les enterrements incluaient des rituels sexuels. Les concubines pouvaient dîner à la table de la maison avec la légitime, on donnait dans la partouze. Cette liberté sexuelle indisposait les Romains, moins à l’aise avec leur tambouille.

Le Pérou précolombien célébrait la sexualité

Il suffit de regarder les céramiques des civilisations précolombiennes des Andes pour voir que, niveau cul, on ne se posait pas beaucoup de questions. Femmes qui couchent ensemble et hommes en pleine sodomie, sexe de groupe, la fête, quoi. Quand les Espagnols sont arrivés, ils n’en ont pas cru leurs yeux, en témoigne cet écrit de José de Acosta, un conquistador : « Il y a une autre grave erreur profondément enracinée dans le cœur des barbares. La virginité, estimée et honorée par tous les hommes, est dénigrée par ces barbares comme quelque chose de vil. (…) Toutes les autres femmes sont considérées comme de moindre valeur quand elles sont vierges, et elles s’offrent donc le plus tôt possible au premier homme qu’elles trouvent. »

Pas très catho, tout ça.

Les civilisations amazoniennes donnaient le pouvoir aux femmes

Les civilisations précolombiennes de l’Amazonie étaient (sont encore) matriarcales. Les femmes se font féconder par plusieurs hommes, car la croyance veut qu’il faut multiplier les spermes comme Jésus les pains pour obtenir un gosse. Du coup, on se retrouve avec une moyenne de deux pères par enfant. Les amants d’une même femme vivent ensemble et ne se jalousent pas. Par ailleurs, l’adultère ne posant pas de problème, certaines tribus observent des rites bizarres, comme l’initiation sexuelle du jeune homme par la femme de son frère. Il est aussi possible de divorcer sans problème majeur.

Le Japon ancien n'était pas à l'aise à l'aise avec l'hétérosexualité

Le Japon du Moyen-âge incitait à l’homosexualité entre adultes et jeunes hommes. Mais, à l’inverse des Grecs, les Japonais ne trouvaient pas bizarre de voir deux hommes adultes en couple. En revanche, un homme et une femme, c’était autre chose. Pour certains Japonais, les femmes étaient inutiles et seul l’amour homosexuel pouvait être qualifié de vrai amour. Sympa pour les meufs.

Et pendant ce temps-là, Houellebecq traîne sa misère sexuelle.

Sources : Listverse, Reddit, Heathenhof, Wikipédia