Tchernobyl, Fukushima, Pearl Harbour, Pompéi : on connaît que ça. Mais il y a plein d’autres catastrophes au moins aussi meurtrières ou désastreuses pour l’écologie qui passent à l’as. Allez savoir pourquoi… Souvent parce qu’elles se sont produites en URSS où les autorités cultivaient le goût du secret. Mais pas que.

La catastrophe nucléaire de Kychtym

Back in the USSR. En 1957, l’Union soviétique cherche à rattraper son retard sur les Etats-Unis en matière atomique et travaille tout azimut pour obtenir de l’uranium et du plutonium de qualité militaire. Tellement tout azimut qu’un jour, une panne du circuit de refroidissement de la centrale située près de Kytchyn provoque une maxi explosion équivalente à celle de Tchernobyl. Le nuage, en retombant, contamine les 20.000 kilomètres carrés autour. On fait comme si de rien n’était et on compte le nombre de morts. Plus tard, les autorités russes créeront une réserve naturelle inaccessible autour de Kytchyn pour éviter que les cancers ne profilèrent trop trop.

L'explosion d'Itox I

Ixtoc I était une plateforme pétrolière située dans le Golfe du mexique. « Etait », parce qu’une explosition fit sombrer la plateforme dans la mer, laissant 20.000 barils tremper leurs pieds dans l’eau. Il fallut 9 mois pour colmater les brèches. Ensuite, les exploitants étatiques de la plateforme se démerdèrent pour jouer à chat perché avec la justice pour éviter toute forme de poursuite. Perché.

Le désastre de West Loch

La base de Pearl Harbour a pris cher à répétition. Après l’attaque japonaise de 1941 qui devait précipiter l’entrée en guerre des Etats-Unis, ce fut au tour d’un bateau rempli de munitions et de militaires d’exploser, tout simplement, avant son départ pour une mission d’invasion. Raisons inconnues. Selon la théorie des dominos, le bateau, en pétant, en fit exploser d’autres et, au total, ça fait 163 personnes mortes. Personne n’en parla trop, parce que ça n’aurait pas été top que l’ennemi se rende compte que toutes les défenses de Pearl Harbour étaient réduites en cendre.

L'incendie de la Nouvelle-Orléans en 1788

Les lieux maudits, vous situez ? En général, ce sont des lieux auxquels on peut accoler l’adjectif « pauvre » : « pauvre Pologne », « Pauvre Nouvelle-Orléans ». Deux siècles avant Katrina, la ville s’était déjà bien fait exploser la gueule par un incendie capable, en 5 heures, de terrasser 856 des 1.100 immeubles (en bois) que la ville comptait. Ensuite, en 1794, un nouvel incendie se déclara histoire de terminer le boulot. Ah. Un malheur n’arrivant jamais seul, la ville se tapa aussi deux ouragans en 1794. DEUX. Pauvre Nouvelle-Orléans.

L'éruption du Vésuve de 1944

Il n’y en a que pour Pompéi, Pompéi par-ci, Pompéi par-là, et parfois (parfois) Herculanum. Mais le Vésuve est encore en activité, en fait, les mecs. En 1631 ? BOUM 6.000 morts. En 1944 ? BAM 26 morts. Et c’est pas fini. Ca peut reprendre. Baladez-vous avec votre casque ignifuge quand vous traînez vers Naples.

L'enfouissement de 3 hectares de forêt en Louisiane en 2012

Au total, l’événement a eu droit à deux manchettes dans les journaux. Le 3 août 2012, pourtant, en l’espace d’une nuit, trois hectares de forêts ont été engloutis par le bayou. A la place des forêts, on trouve désormais un trou plein d’eau, de pétrole et de gaz. Les résidents du comté ont ressenti des petits tremblements, puis tout s’est enfoui. Les populations locales ont été relogées, évidemment. 11 mois plus tard.

La catastrophe de Nedelin

Encore une histoire soviétique. Toujours dans leur course à qui a la plus grosse avec les Américains, les Russes travaillaient d’arrache-pied à l’amélioration de leur programme spatial. Sauf que, lors d’un essai au cosmodrome de Bïkonour, au Kazakhstan, une erreur d’allumage des moteurs du second étage d’une fusée tua tout simplement une centaine de personnes. A votre avis, l’URSS communiqua-t-elle sur l’incident ?

L'incendie de Windscale de 1957

En 1957, la centrale de Windscale subit un accident de niveau 5 (l’échelle en comporte 7), mettant les populations locales en danger. Une fuite radioactive contamina toute la zone et la presse paniqua. Comme on n’était pas l’URSS, on protégea les populations et on n’en parla plus.
On n’en parla tellement plus, d’ailleurs, qu’on renomma le lieu (désormais Sellafield, Windscale a disparu). La zone ressemble à un désert étrange, façon Chapeau melon et bottes de cuir (un autre truc anglais, plus cool).

Et encore, je vous ai pas fait l’article sur le caillou que j’ai dans ma chaussure depuis ce matin, mais dans le genre catastrophe on se situe là (je lève le bras assez haut actuellement, tout en tapant d’ailleurs, ce qui rend l’exercice difficile).

Source : Cracked