Le tapis rouge, les films en avant-première, le champagne qui coule à flot…Pendant 10 jours, la ville de Cannes fait rêver toute la planète. Mais est-ce que tout le monde en profite ? Top 10 des bonnes raisons de vous installer sur la Croisette à la mi-mai, même si vous n'avez pas d'accréditation.

  1. Pour vous dorer la pilule en plein air
    Notamment grâce au cinéma de la plage, ouvert à tous, qui permet de découvrir chaque année des classiques avec Jean Gabin et Arletty depuis son transat. Y'a fort à parier que l'endroit a été investi par des hipsters depuis quelques saisons, mais bon qu'importe (c'est Jean Gabin quoi).
  2. Pour mater les films de la Quinzaine des Réalisateurs
    Cette section parallèle est la seule à ouvrir ses portes au grand public, par abonnement ou vente de ticket à la séance (à récupérer sur la Croisette). Ce qui ne veut pas dire que la sélection est pourrave, bien au contraire : les films qui ont fait une razzia sur les César en février figuraient tous à la Quinzaine l'an dernier (Fatima, Mustang, Trois souvenirs de ma jeunesse). On ne peut pas en dire autant de la Sélection officielle…
  3. Pour pouvoir animer un peu votre compte Instagram
    C'est bien beau les photos d'amphis bondés (avec les néons pétés depuis cinq semaines), mais vos réseaux sociaux ont eux aussi droit à un grand bol d'air. Une bonne couverture de l'événement, c'est des dizaines de twittos supplémentaires assurés.

    Ce contenu n'existe plus

    Il n'a pas souffert, promis

  4. Pour vous donner bonne conscience
    Vous pourrez mettre ces quelques jours au profit d'une bonne cause, en aidant les familles victimes des intempéries meurtrières d'octobre dernier. Pendant que d'autres flemmards feront mine d'être "complètement HS" après avoir vu deux films à la suite…
  5. Pour voir (vous aussi) de la star
    En s'agglutinant aux barrières du Martinez ou du Carlton au milieu de centaines de piétons, il est possible d'apercevoir un bout de la jupette de Paris Hilton, voire carrément un bras qui appartiendrait (impossible de vérifier) à George Clooney. Franchement, que demande le peuple ?
  6. Pour vous la raconter sur les plateaux télé
    Une autre façon de s'acoquiner avec les célébrités est de fréquenter les plateaux délocalisés pendant l'événement. Si la présence du Grand Journal est encore floue, Laurent Ruquier et ses ouailles seront bien présents pendant les 10 jours. Même si on voit venir à 1000 kilomètres son Flop Ten sur le téton de Sophie Marceau (et ses vannes sur Xavier "dos d'âne"), c'est toujours sympa de prendre un verre avec une Grosse Tête.
  7. Pour emmerder (un peu) le personnel politique
    En déposant une burqua sur le paillasson d'Eric Ciotti par exemple. Ou en allant foutre le zbeul sur le golf "privé" de Christian Estrosi. Faut dire que sur la Côte d'Azur, vous avez l'embarras du choix.
  8. Pour assister vous aussi aux soirées
    A condition d'avoir un minimum de souplesse, pour pouvoir enjamber discretos - et sans trop saloper votre costard - l'arrière des plages privées. La récompense se chiffre en (plusieurs) litres de Martini ingurgités, sous les yeux d'un gratin de stars qu'on ne rencontre pas tous les jours : Mélanie Thierry, Bradley Cooper, Shia LaBeouf, Afida Turner…

    Ce contenu n'existe plus

    "*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

  9. Pour récupérer (malgré tout) des billets devant le Palais des Festivals
    Bonne nouvelle : les accrédités sont tenus d'assister à toutes les séances pour lesquelles ils ont obtenu un billet, sous peine de voir leur nombre d'invitations limitées la prochaine fois. Ce qui veut dire qu'avec une pancarte aguicheuse (comprendre un décolleté plus que plongeant), vous avez toutes vos chances d'assister vous aussi au "nouveau Jarmusch" ou au "dernier Donzelli".
  10. Pour continuer à vous plaindre
    En clamant haut et fort qu'aligner 150 euros chaque nuit dans une auberge à peine salubre pour mater des navets de 2h36 qui ne plaisent qu'aux lecteurs des Inrocks, c'est franchement cher payé. Vous avez raison. La grisaille parisienne pourrait même venir à manquer :

Bon... par contre, il faut payer le train.

Source : Oh my Mag, Stellakali