Les animaux croient-ils en Dieu ? Ont-ils seulement une âme ? Pleurent-ils vraiment leurs congénères disparus? Autant de questions auxquelles ce top ne répondra pas. Par contre, y a des chances pour y gratter quelques infos inutiles sur les espèces qui ont tout prévu au moment de s’occuper de leurs morts.

Veillée, cortège funéraire et hommage chez les éléphants

Derrière leurs airs patauds, ces pachydermes cachent de grands cœurs sensibles notamment quand il s’agit de la disparition d’un de leurs proches. Au Kenya en 2006, une femelle agonisante reçut pendant ses derniers jours la visite des autres membres de sa « tribu ». Ces « hommages » se poursuivirent même 5 jours après sa mort. Ailleurs, en Inde, un groupe d’éléphants forma un cortège funéraire avec à sa tête la mère portant le corps sans vie de son petit. Il semblerait enfin que les éléphants manifestent un intérêt particulier pour les ossements de leurs congénères, alors qu’ils ignorent ceux des autres espèces.

Toilettage post-mortem, veillée funéraire et portage des défunts chez les primates

Nous ne sommes pas des descendants des primates pour rien. Certaines espèces partagent ainsi avec l’homme un même rapport à la mort, entre chagrin, toilettage du proche défunt et veillée funéraire. Des chercheurs ont également observé des parents portant dans leurs bras leur enfant décédé pendant plusieurs heures voire parfois plusieurs jours jusqu’à épuisement. La preuve que le deuil et la tristesse sont bien universels.

Chants, danses et dépôt de fleurs chez les pies et corbeaux

Les corvidés – en un seul mot – rassemble plus de 130 espèces d’oiseaux dont les corneilles, les corbeaux, les pies et les passereaux. Ces derniers auraient l’habitude de se réunir en cercle autour du corps d’un congénère décédé, d’émettre des chants lors de ce qui ressemble à des funérailles, parfois même y déposant de l’herbe en guise de chrysanthème. Leur comportement fut étudié par un professeur en biologie de l’évolution qui émit l’hypothèse que ces rassemblements étaient l’occasion pour les membres de la même espèces de tenter de déterminer la cause de la mort et du potentiel danger qui menacerait le groupe.

Veillée, chants et transport des corps chez les cétacés

Chez les dauphins, baleines et autres épaulards, lorsqu’un membre du groupe décède, les autres entament des chorégraphies et chants autour de son corps. Ces cérémonies peuvent durer plusieurs heures, avec parfois des relais pour protéger le corps du défunt d’éventuels prédateurs. Au large de Vancouver, une maman orque avait ainsi maintenu à la surface son petit décédé, pendant 17 jours, parcourant la bagatelle de 1 600 km !

Dépression et accouplement uniquement avec d’autres veufs chez les oies

Les oies sont des êtres particulièrement romantiques. Non seulement elles restent fidèles à vie à leur conjoint.e, mais si ce dernier meurt, elles cessent de s’alimenter pendant plusieurs jours, avant de réintégrer, la mort dans l’âme, le reste du groupe. Si l’oie endeuillée souhaite de nouveau s’accoupler, elle ne pourra le faire qu’avec un de ses congénères, veuf lui-aussi. A côté des oies, les mormons passeraient pour de gros détraqués sexuels.

Des croques-morts chez les fourmis...

On ne déconne pas avec la mort chez les fourmis. Dès qu’un congénère décède, des collègues ouvriers, sorte de croque-morts au service de la fourmilière, sont chargés de débarrasser le cadavre jusqu’à une chambre mortuaire à l’écart notamment pour éviter les risques de prolifération des maladies.

… et les abeilles

Quand une abeille meurt, une congénère l’effleure de ses antennes pour vérifier qu’elle ne fait pas la morte pour déconner, puis elle la saisit à l’aide de ses mâchoires pour la déposer à l’extérieur de la ruche. Ces abeilles croque-morts seraient composées d’ouvrières âgées qui représenteraient jusqu’à 2 % de la population d’une ruche.

Les termites mangent leurs morts

« C’est bon papy est prêt, il est temps de se mettre à table ! » Chez les termites, on n’aime pas gâcher les restes. En bons écolos, elles vont jusqu’à manger les cadavres de leurs défunts ! Notez que toutes les termites ne pratiquent pas ce régime cannibale. Certaines, plus respectueuses, décident d’enterrer tout simplement leurs morts plutôt que d’en faire des plats en sauce. Chacun son délire.