Dans chaque ville ou presque, il y a cette rue prise d'assaut par les soifards du coin, dès les heures joyeuses de la tombée de la nuit. Les nouveaux étudiants s'empressent d'y prendre un appartement, avant de déménager l'année suivante pour un quartier moins agité qui ne sent ni le pipi, ni le vomi. Parce qu'être empêché de dormir du jeudi soir au dimanche matin par des hordes de gamins à peine pubères qui chantent des chansons paillardes, ça va bien une fois. Palmarès des meilleures rues de France où venir étancher sa soif.

  1. La rue Saint-Michel à Rennes
    S'il ne devait en rester qu'une, ce serait forcément celle-là. Car la renommée de LA rue de la soif dépasse largement les frontières de la Bretagne. Attention toutefois, si vous êtes de passage à Rennes, à ne pas réclamer de sortir "rue de la Soif", à moins que vous ne vouliez absolument passer pour un touriste. Déjà que vous en faites un peu trop avec vos bottes et votre ciré jaune.
    Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Selby
  2. Les rues des Canettes, Guisarde et Princesse, Paris 6e
    Étonnant mais vrai, la rue de la soif parisienne est située en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés, pas franchement le quartier auquel on penserait spontanément pour errer vers trois heures du matin, avec une bouteille de rosé dans une main et un ananas dans l'autre. Et pourtant.
  3. La rue Amiral Ronarc'h à Dunkerque
    Dans la Grand Nord, les cafetiers et les restaurateurs préfèrent ne pas perdre de temps et s'autoproclamer rue de la soif, puis organiser chaque année la fête du même nom. À Dunkerque, on n'a pas de soleil, mais on a des idées.
  4. Les rues Masséna et Solférino à Lille
    Le quartier de Masséna-Solférino est connu pour être le plus animé de Lille, ce qui n'est pas peu dire dans l'une des villes françaises qui compte le plus de bars au mètre carré. Et puis surtout, à Lille, il y a les friteries. C'est peut-être un détail pour vous, mais en sortant du bar ça veut dire beaucoup.
  5. La rue Berbisey à Dijon
    La "rue Berb" ou "Berbiz", truffée de bars, s'anime à la tombée de la nuit. Elle comprend aussi nombre d'épiceries ouvertes 24 heures sur 24, très utile pour qui aurait une petite envie de moutarde en fin de soirée.
  6. Les quais à Lyon
    Depuis que la préfecture de Lyon a cassé l'ambiance en obligeant tous les bars du quartier Saint-Catherine à fermer dès 1 heure du matin, le centre névralgique de la fête s'est déplacé, des pentes de la Croix-Rousse aux Quais. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses : péniche branchouille, bateaux cradingues et packs de 33 Export tièdes à s'enfiler à même la pelouse.
    Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : ThomasBigot
  7. Le boulevard Cassanyes à Canet-en-Roussillon
    Les rues de la soif ne sont pas réservées aux grandes villes : la preuve avec cette station balnéaire de 12 500 habitants, qui a visiblement développé un argumentaire solide pour attirer les touristes. Des plages et du rosé, que demande le peuple ?
  8. La rue Bressigny à Angers
    La préfecture du Maine-et-Loire n'est pas l'endroit plan-plan que l'on imagine : elle compte parmi les villes les mieux dotées en bars ! L'invasion de la rue Bressigny par des étudiants un peu trop portés sur la binouze provoque d'ailleurs l'ire des riverains, un peu lassés de nettoyer leur pas-de-porte trois jours par semaine. On les comprend. Mais bon.
  9. La rue Écuyère à Caen
    La Normandie est dans le palmarès, parce qu'il n'y a pas que la bière dans la vie, il y a le cidre brut aussi.
    Crédits photo (Domaine Public) : Man vyi
  10. La rue Charles-Michels à Limoges
    L'alcoolisme n'est pas l'apanage de la moitié Nord de l'Hexagone. La preuve en Limousin, où la mairie a carrément réaménagé la rue de la soif en 2013 pour supprimer les trottoirs et permettre aux bars et restaurants d'installer des terrasses. Pour une fois que les dépenses publiques servent l'intérêt général...

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    "*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

Bravo également à Châtellenot (Côte d'Or), Gourvillette (Charente-Maritime) et Ravenoville (Manche), trois communes où vous pouvez vraiment habiter rue de la Soif et marquer cette adresse sur votre déclaration d'impôts.

Sinon, on rigole, mais l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, et puis vous en avez pas marre de passer tous vos weekends à chanter du Tryo sur votre canapé ?

Source :
Wikipédia (oui, comme pour les exposés.)