Quand on voyage un peu on découvre les différentes traditions locales, les spécialités culinaires, les croyances et tout ce qui constitue le folklore, et en général ça se passe plutôt bien. Sauf dans certains cas où on découvre des traditions beaucoup plus vénères, par exemple quand ça implique des animaux et que c’est pas pour leur faire des caresses. On va donc parler de ces traditions un peu barbares.

Le "grind" aux îles Féroé

Vous l’avez certainement vu passer dans la presse ces dernières années, cette pratique qui consiste à encercler un banc de dauphins et les tuer au couteau provoque souvent l’indignation. Les habitants de l’archipel le défendent, eux, comme faisant partie de leur héritage culturel et ils ont réitéré cet argument cette année également où 1428 dauphins ont été tués.

Les corridas

Pratiquées en Espagne et dans plusieurs pays d’Amérique Latine, les corridas divisent la population puisque cela fait des années que de nombreuses associations tentent de les faire interdire. Les défenseurs de la pratique capitalisent sur l’argument qu’il s’agit d’une pratique historique et les opposants sur celui qu’on ne devrait pas baser du divertissement sur la souffrance et la mort d’êtres vivants.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Jean-François Le Falher

La "fête du sang" au Pérou

Cette fête d’été commémore la lutte du peuple Amérindien sur les envahisseurs espagnols, et pour la représenter on utilise les deux symboles de ces peuples : un condor et un taureau. En gros on attache l’oiseau sur le dos du taureau avec des cordes, on lui couds les pattes dans la peau du bovin et les regarde lutter l’un et l’autre pour se libérer. À un certain point des toreros viennent pour achever le taureau et relâcher l’oiseau mais la plupart du temps il meurt également.

Le festival de Peropalo en Espagne

Cette festivité serait à la base la commémoration du jour où on a trainé un violeur sur un âne dans les rues de la ville de Villanueva de la Vera avant de l’exécuter. Le concept reste alors le même, un homme monte sur un âne et défile dans les rues où la foule se réunit, l’animal est bousculé, effrayé par les cris, les feux d’artifices et la foule jusqu’à ce qu’on l’enferme à nouveau, épuisé.

Le festival du chien à Yulin en Chine

Le festival de la viande de chien en Chine continue de choquer chaque année pour le nombre d’animaux tués et les méthodes de cuisine utilisées : la plupart des animaux sont bouillis vivants pour respecter la tradition afin de « garder la saveur de la viande ». Ce sont donc des milliers de chiens de races différentes qui meurent chaque année pour fêter le solstice d’été et être mangés sur les marchés.

Le "Rapa das Bestas" en Espagne

Le premier weekend de juillet en Galice a lieu la « Rapa das bastas » (la tonte des bêtes) qui consiste à aller capturer des chevaux sauvages et les emmener en ville où les participants doivent les faire tomber au sol pour couper une partie de leur crin avec des ciseaux. Outre la violence des gestes pour faire tomber les chevaux (en se jetant sur eux, les faisant trébucher), c’est également la « coupe » rapide avec les objets tranchants qui peut blesser les animaux. Les animaux sont par la suite vendus à des exploitants.

Les cérémonies tamoules avec sacrifices d'animaux à la Réunion

Sur l’île de la Réunion plusieurs cérémonies indignent les associations car elles comportent des sacrifices d’animaux. Mais c’est également une autre pratique qui pose un problème moral et il s’agit de l’utilisation de chiens ou de chats comme appâts vivants pour pêcher les requins. Ce « type » de pêche consiste à accrocher un crochet sur la babine d’un animal avant de le jeter vivant à l’eau pour attirer les requins.

Les marchés de viande de chats et de chiens en Indonésie

Dans la ville de Tomohon au nord de l’Indonésie, certains marchés sont spécialisés dans la vente de viande de chat et de chien. Les animaux y sont enfermés en cage et certains sont mutilés avant d’être tués pour la cuisine. Si seulement une minorité de la population mange de la viande de chien dans le pays les estimations compte près d’un million de chiens tués par an dans le but d’être consommés.

Le festival "toro de fuego" en Espagne

Traduit littéralement par « le taureau de feu » cette festivité consiste à accrocher des boules enflammées aux cornes d’un taureau et à le lâcher dans les rues pour que les participants l’évitent. Si l’animal n’est pas toujours tué, il termine souvent brulé, aveuglé et épuisé. Les associations de défenses animales sont parvenues à faire cesser le déroulement de ce festival dans plusieurs villes mais aujourd’hui encore il prend place à plusieurs endroits du pays.

Le sort des chiens de chasse en Espagne

Vous l’aurez probablement remarqué, une bonne partie des points de ce top viennent d’Espagne. Ici ce n’est pas forcément un festival en particulier, mais le sort que l’on réserve aux chiens de chasse qui sont jugés trop vieux est assez cruel : ils sont pendus, jetés dans des ravins, brûlés au feu ou à l’acide, noyés… Difficile d’estimer le nombre qui meurent chaque année mais en général après deux saisons de chasse on « se débarrasse » des chiens fatigués de toutes ces façons cruelles et selon National Geographic il pourrait s’agir de 100 000 chiens par an.