Voyager c’est cool, préparer son séjour moins, surtout quand on doit passer par deux mille formalités bien chiantes en amont. Et certains pays donnent vraiment du fil à retordre lorsqu’il s’agit de fournir ce petit papier qu’est le visa et qui te permettra d’aller chez eux sans te faire refouler à l’entrée (plutôt pratique).

Le Bhoutan qui limite le nombre de touristes sur ses terres

Le Bhoutan est l’un des seuls pays au monde ayant une empreinte carbone négative. Et comme il désire préserver cela, le pays régule au maximum le nombre d’étrangers y entrant dans l’objectif de limiter les dégâts. Pour vous rendre là-bas, inutile de contacter l’Ambassade bhoutanaise de France, il faudra s’adresser à un tour opérateur bhoutanais directement qui vous demandera de fournir les informations les plus précises sur votre séjour et qui insistera pour que vous soyez accompagné d’un guide. Par ailleurs, pour toute extension de séjour inopinée, c’est 200 à 250 dollars d’amende par jour à payer. Pas cool.

Le Turkménistan où vous devrez être accompagné par un guide touristique

Outre les innombrables démarches à effectuer avant l’obtenir un visa (vous devez obtenir une invitation officielle à vous y rendre de la part d’un hôtel ou hébergeur en passant par une agence de voyage qui a elle-même reçu une licence venant du gouvernement), pour voyager au Turkménistan, vous serez obligé d’être accompagné d’un guide touristique tout au long de votre séjour et vous devrez le rémunérer à raison de 20 à 30 dollars la journée en plus de son hébergement. Il semblerait que dans certains secteurs vous aurez le droit de vous balader sans lui mais le reste du temps, il faudra vous trimbaler un inconnu pendant toutes vos vacances. Et pour peu qu’il soit bien relou, ça risque d’être très pesant pour vous.

L'Arabie Saoudite où c'est un peu la galère pour les femmes

Très prochainement, l’Arabie Saoudite devrait mettre en place des visas de tourisme (le but étant de se diversifier et de s’éloigner un peu de l’image ultraconservatrice du pays). Jusqu’à présent, seuls les voyages d’affaires ou pèlerinages justifiaient l’accès au pays. Il est possible de se rendre en Arabie Saoudite pour des visites « personnelles ». Les femmes doivent demander une autorisation spéciale au ministre de l’intérieur et elles doivent être accompagné ou accueilli par un homme. Pour les couples, il faut soit être marié, soit venir en groupe (et se fondre dans la masse). Bref, un peu compliqué toussa. Heureusement, les formalités devraient s’assouplir prochainement. Bon et par ailleurs, mieux vaut ne pas venir d’Israël ou y avoir déjà voyagé, l’accès risque de vous être refusé en raison des conflits existant entre les deux pays.

La Russie où l'on doit obtenir un "voucher"

Pour obtenir un visa, les autorités russes exigent l’obtention pour l’étranger d’un « voucher » qui correspond à une lettre officielle d’invitation fournie par un hôtel ou un poto qui se trouve en Russie. Il faudra également une confirmation d’accueil de sa part. Par ailleurs, en fonction de la durée de votre séjour, il se peut que vous ayez à donner pas mal d’infos sur votre séjour et pour ce faire, il faudra avoir accès aux documents vous permettant de connaître les éléments à fournir : en général, vous les obtiendrez par le biais d’hôtels ou agences de voyage qui vous feront payer des frais. Ça fait beaucoup de trucs à penser. Beaucoup trop pour moi.

L'Île de Nauru et son vol hebdomadaire pour s'y rendre

Pour se rendre dans ce minuscule État qui détient le titre d’endroit le moins touristique au monde (environ 200 visiteurs par an), il faut s’adresser aux quelques consulats éparpillés dans le monde (il n’y en a pas plus de 10). Et une fois que vous serez parvenus à obtenir votre petit visa, vous devez vous rendre en Australie à Brisbane pour prendre l’unique vol de la semaine qui vous permettra de découvrir l’île. Pour ne rien aider, il n’y a qu’un bar public dans cette ville, qu’une seule route et aucun transport public. On en connaît certains qui n’y foutraient certainement pas même leur petit orteil droit.

Le Soudan où il est difficile de sortir de Khartoum

Deux trucs chiants quand on se rend au Soudan : premièrement, pour sortir de l’État de Khartoum et se balader dans les régions environnantes (pas toujours hyper « secure »), il faudra obtenir un permis de voyager « travel permit » que l’on peut demander en même temps que son visa ou après sous 48 heures. Par ailleurs, même après avoir obtenu votre visa, lorsque vous arriverez là-bas, vous devrez aller vous faire enregistrer auprès des autorités locales soudanaises au ministère de l’Intérieur ou bien dans un commissariat de police.

Le Pakistan qui demande une lettre de votre employeur

Déjà qu’on vous demande une paperasse monstrueuse dans n’importe quel pays, le Pakistan en rajoute une couche en vous demandant un justificatif de la part de votre employeur indiquant les dates de vos congés mais également vos derniers bulletins de salaire pour prouver votre solvabilité. Et si vous êtes au chômage ou bien que vous n’avez pas d’employeur, vous devrez fournir vos derniers relevés bancaires pour prouver également que vous n’êtes pas ruiné. Enfin, votre passeport doit être valide encore 6 mois, ce qui en soit n’est pas une exigence extraordinaire mais si cela fait quelques années que vous n’avez pas checké sa date de péremption, vous risquez d’avoir de mauvaise surprise.

L'Érythrée où l'on se fait recaler de manière aléatoire et inexpliquée

Les modalités ne sont pas bien compliquées en soi. En revanche, il est fort probable que votre demande de visa soit refusée et ce pour une raison tout à fait inconnue. Il est très difficile de se rendre dans ce pays qui a connu et connaît encore de fortes tensions avec ses voisins. Sachez que le surnom de ce pays est « La Corée du Nord africaine »… Voilà, voilà.

La Corée du Nord où vous n'aurez pas le droit de parler aux Nord-Coréens

Pour s’y rendre, il faudra bien évidemment s’adresser à une agence de voyage qui se chargera de vous dégoter un visa et -bien évidemment- de planifier votre séjour du début à la fin. Étrangement, la Corée du Nord n’est pas le lieu dont les formalités attenantes au visa sont les plus compliquées (on vous posera beaucoup de questions surtout). En revanche, si vous êtes journaliste ou que vous venez de Corée du Sud, ça risque d’être quasi-impossible pour vous de pénétrer en terres nord-coréennes.

Bon et puis une fois que vous serez là-bas, vous serez suivi de plusieurs « guides touristiques » nord-coréens, votre liberté de vous mouvoir sera fortement restreinte et vous n’aurez que très peu la possibilité de dialoguer avec des locaux. Mais bon, les paysages sont pas dégueus askip.

Le Mordor, assez inhospitalier

Un petit peu galère d’y accéder, il semblerait que les formalités pour obtenir un visa dans les terres de Sauron soient particulièrement lourdes.

Alors ? Des envies d’Ailleurs ?

Source Image : Wikipédia

Source : Diplomatie.gouv ; Diplomatie.gouv ; Lonelyplanet ; Routard.com ; Wikipedia ; Skynet.be