Du haut de ses bientôt 133 ans, la Tour Eiffel continue encore aujourd’hui de voir défiler les curieux et autant d’histoires et d’anecdotes rarement qui mériteraient largement leur place dans les meilleurs guides touristiques.

La Tour Eiffel est mariée à une Américaine depuis 2007

Lors d’un voyage à Paris, une ancienne militaire américaine du nom d’Erika LaBrie tombe éperdument amoureuse de la Tour Eiffel et décide 3 ans plus tard d’officialiser sa relation en épousant le célèbre monument… on imagine, sans son consentement ! Sujette à l’objectophilie, phénomène désignant l’attirance quasi sexuelle pour des objets, cette femme n’en était pas à sa première amourette, puisque quelques années plutôt, elle avait eu le coup de foudre pour Lance, son arc avec lequel elle participait à des compétitions internationales…

La Tour Eiffel vendue par un escroc !

En 1925, un certain Victor Lustig tombe sur un article dans le journal qui se plaint du coût exorbitant engendré par l’entretien du monument parisien. Il décide au culot de se faire passer pour un haut-fonctionnaire et d’organiser une mise aux enchères de 7300 tonnes de métal issues du futur démantèlement de la Tour Eiffel. Flairant la bonne affaire, un ferrailleur accepta de verser une importante somme en liquide. Un magot qui disparut en même temps que Victor Lustig, sans qu’aucune plainte ne soit jamais déposée… sans doute par peur du ridicule. Notre escroc tenta de nouveau de vendre la Tour Eiffel quelques années plus tard, mais sans succès cette fois. Exilé aux États-Unis, il continua ses arnaques jusqu’à son arrestation en 1935. Il mourut en 1947 à la célèbre prison fédérale d’Alcatraz.

Des avions qui passent sous la Tour Eiffel… et parfois se loupent

En 1926, un jeune pilote français relève un pari lancé par un collègue américain : voler entre les piliers de la Tour Eiffel ! Il tente sa chance un matin de février, malgré un épais brouillard sur la Capitale… et se loupe après avoir heurté un fil de la radio TSF. L’avion s’écrasera un plus loin sur le Champs de Mars, le pilote périssant dans les flammes. Il faut attendre 1944 pour qu’un aviateur de l’US Air Force lancée à la poursuite d’un chasseur allemand réussissent cet « exploit ». D’autres aviateurs renouvelèrent depuis l’exploit de façon plus préméditée et surtout clandestine, comme ce pilote américain de 37 ans, vétéran de la Guerre du Vietnam qui, en 1984, fit passer son Beechcraft Bonanza entre les « jambes » du monument. « Just for fun » comme il l’expliqua plus tard…

Des records d’ascension à la con

A peine la Tour Eiffel fut elle ouverte au public que des défis plus débiles les uns que les autres commencèrent à attirer des champions. Un boulanger landais du nom de Sylvain Doinon fut ainsi le premier en 1891 à gravir les marches à l’aide d’échasses ! D’autres records s’enchaînèrent que ce soit sur les genoux, à cloche-pied, voire sur les mains ! Un unijambiste réussit même en 1959 l’exploit de grimper à son sommet en une petite heure.

Des frais de 50 000 euros par tentative de suicide

La Tour Eiffel enregistre chaque année une dizaine de tentatives de suicide, chacune engendrant en moyenne 50 000 euros de frais. Entre le coût des interventions pour secourir les malheureux, celles de nettoyage… et d’évacuation de la dépouille.

Un monument qui rétrécie en hiver… et se penche en été

Chaque hiver, la Tour Eiffel perd entre 4 et 8 cm de hauteur, avant de retrouver sa taille normale dès que les températures remontent. A l’inverse, les fortes chaleurs qui provoquent la dilatation du métal fait bouger l’édifice qui peut s’incliner jusqu’à 18 cm sur le côté, un record atteint lors de la canicule de 1976.

La Tour Eiffel était rouge à l’origine

Depuis son inauguration, la Tour Eiffel aurait connu une dizaine de couleurs différentes. Rouge Venise à l’origine, elle devient ocre brun 3 ans plus tard avant de virer sur un dégradé d’orange tirant sur le jaune au sommet à l’occasion de l’exposition universelle de 1900. Elle retrouva finalement son rouge d’origine en 1954 et ce ne fut qu’en 1968 qu’elle se couvrit de sa couleur actuelle. Une nouvelle mue devrait toutefois avoir lieu d’ici aux JO 2024 avec un retour à une peinture jaune-brun.

La Tour Eiffel aurait pu s’appeler… la Tour Bönickhausen

Fils d’un adjudant d’origine allemande, le petit Gustave naît à Dijon sous le patronyme de Bönickhausen dit Eiffel qu’il conserve pendant toute sa jeunesse. Ce n’est qu’après la défaite française face à la Prusse et les rumeurs qui courent alors sur ses supposées amitiés avec l’ennemi, qu’il décide d’entamer des démarches pour rayer toute trace germanique de son nom de famille. Il devient ainsi officiellement Gustave Eiffel en 1877, 8 ans seulement avant la construction de la Tour Bönickhausen Eiffel.

Un panneau publicitaire géant pour Citroën pendant 9 ans

Entre 1925 et 1934, la Tour Eiffel fut sponsorisée par le constructeur automobile qui apposa son nom sur toute la hauteur de l’édifice. Chaque lettre de 30 mètres de haut était illuminée grâce à un circuit électrique composé de 600 kilomètres de câbles qui reliait plus de 250 000 ampoules ! Une opération commerciale qui ne connut une suite que 82 ans plus tard lorsque le PSG paya 50 000 euros pour illuminer le monument à l’occasion de la signature de Neymar Jr.

Crédits photo (Domaine Public) : Unbekannte Autoren und Grafiker; Scan vom EDHAC e.V.

434 milliards d’euros pour se payer la Tour Eiffel

Même si elle n’est pas à vendre, la Chambre de Commerce de Monza en Italie s’est amusée à estimer en 2012, la valeur de la Tour Eiffel. A l’époque, le monument était évalué à 434 milliards d’euros ! Si vous êtes intéressé, vous pouvez contacter le proprio qui n’est autre que la Ville de Paris.