Les enfants turbulents, c’est franchement pas terrible… Mais alors, les zones de turbulences, c’est carrément insupportable! Malheureusement, difficile de les éviter à 100%, surtout dans certains coins du globe réputés pour chahuter les avions de passage, ils font partie des raisons pour ne plus prendre l’avion.

Le Golfe du Bengale

Golfe avec un «e», même si comme le sport du même nom, il est rempli de trous… mais d’air cette fois. Cette zone sac à vomi se situe entre l’Inde et les côtes Birmanes et est réputée pour ses fortes turbulences, et ce, quelle que soit la saison. En cause, la présence non loin de l’Équateur, qui coupe le globe terrestre en deux et où se rencontrent les vents de nord et du sud. Si on ajoute à cela des températures élevées et la présence d’énormes étendues océaniques, vous avez tous les ingrédients réunis pour devoir serrer les fesses sur votre siège pendant quelques heures.

Le pot au noir au large du Brésil

Que vous partiez du Brésil (Sao Paulo) pour aller en France, ou l’inverse, vous passerez par la zone dite du « pot au noir » à peu près à mi-parcours. Soit après 6h de vol environ. Il s’agit d’une sorte de passage à niveau entre les deux hémisphères de la planète, avec des vents contraires qui se croisent et créent une forte instabilité météorologique. La température de l’eau entre 25 et 29 degrés, associée à un taux d’humidité proche de 100 % est propice à la formation de cumulonimbus pouvant s’élever à plus de 15 000 mètres d’altitude, soit au-dessus de l’altitude de croisière des avions de ligne.

L’Himalaya

Si vous pensiez éviter le Golfe du Bengale en passant plus au nord, pas de bol, vous allez tomber pile au niveau de la chaîne de l’Himalaya réputée pour être une zone à risque pour les avions. Avec des sommets à près de 9000 mètres, soit pas beaucoup moins que l’altitude de croisière des avions commerciaux (par ex un A380 vole à 10 700m), il n’est pas rare de croiser quelques turbulences dues aux vents violents et aux dépressions bloquées par les montagnes. D’ailleurs, vous entendrez souvent les moteurs de l’avion ralentir à l’approche de l’Himalaya. Juste au cas où…

Le Japon en hiver

La saison serait propice aux orages et aux tempêtes dans la région. Et s’il paraît qu’aucun avion de ligne ne s’est crashé à cause de turbulences, plusieurs incidents liés à la météo ont été enregistrés dans le coin ces dernières années, dont un vol American Airlines entre Séoul et Dallas qui fut détourné après avoir subi de fortes secousses et provoqué des dizaines de blessés.

En Afrique du Sud

Et plus particulièrement si vous voyagez entre la ville de Bloemfontein (la Capitale judiciaire du pays) et Johannesburg un peu plus au nord. La région serait particulièrement sujette aux turbulences pendant l’été à cause des fortes amplitudes thermiques et la présence d’orages violents. Si vous devez survoler le coin, évitez si possible de le faire en fin de journée. C’est là que les températures sont les plus hautes et les risques d’orages aussi.

L’Islande

Vous trouvez qu’il fait moche en Angleterre, en Écosse, ou en Irlande ? Allez faire un tour en Islande, ça vous aidera à relativiser. Heureusement, le temps change vite sur l’île notamment grâce aux vents qui y soufflent. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui rendent les décollages et atterrissages assez rock’n’roll. Au point que l’aéroport de Keflavik est souvent utilisé par les constructeurs pour tester le comportement de leurs nouveaux avions lors d’atterrissages soumis à des vents violents.

Les Philippines

Fortes chaleurs, taux d’humidité à plus de 90 %, vents forts, alternance de terres et d’étendues d’eau, présences fréquentes d’ouragans… les Philippines c’est plus sympa avec un masque et un tuba, que harnaché à son siège d’avion. Vous risquez d’ailleurs de rencontrer à peu près les mêmes conditions de vol au dessus de l’Indonésie.

Las Vegas

Si vous pensez que le beau temps est la garantie de ne pas rencontrer de turbulences pendant votre vol, c’est que vous n’avez jamais entendu parler de la théorie qui suit. En cas de fortes chaleurs, des sortes de petites bulles d’air s’accumulent sur le sol et peuvent monter jusqu’à 3 ou 4 km d’altitude, provoquant des turbulences juste après le décollage, où avant d’atterrir. Les vols vers et à partir de Las Vegas sont notamment réputés pour ces petits désagréments. Rien de bien méchant normalement.

Le Triangle des Bermudes

Que vous alliez à Cuba, en Floride ou au Mexique, vous risquez de devoir traverser cette célèbre zone réputée pour la disparition de nombreux navires et autres avions. En plus des conditions climatiques parfois orageuses, avec des épisodes cycloniques saisonniers malheureusement bien connus, la présence de méthane dans l’air dû à la décomposition d’éléments organiques comme le pétrole et le charbon, pourrait provoquer des avaries moteurs et endommager certains réacteurs. Mais ça reste une théorie. Tout ce qu’on sait, c’est que les turbulences sont fréquentes dans cette zone et que nos intestins s’en souviendront toute leur vie… et nos voisins aussi.

La Malaisie, la Thaïlande et Singapour

On vous fait un tir groupé pour ces trois destinations car elles réunissent les mêmes conditions atmosphériques propices aux turbulences : fortes chaleurs + humidité + mer = orages. Notez qu’en Thaïlande, les vols intérieurs sont souvent assez courts avec des altitudes de croisière qui ne permettent pas d’éviter facilement les nuages qui s’accumulent notamment en fin de journée. Les pilotes sont habitués, les passagers nettement moins.

Rassurez-vous, les célébrités ont peur en avion aussi, vous n’êtes pas seul.

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Source : Quora et Turbulenceforecast.com