L’Amérique, devenue triomphante durant l’ère du pétrole, commence à lâcher du terrain : la Chine devient le premier marché mondial et le Japon abrite les constructeurs les plus compétitifs. Mais s’il y a une chose que les Asiatiques n’auront pas, c’est bien l’arrogance américaine en matière de conception : plus c’est gros, plus ça consomme, et mieux c’est. Quand on a un pays qui se visite en voiture, autant être correctement équipé. Petite sélection de ce qui se fait de mieux pour user du pneu sur l’Interstate 5, à comparer avec la version française.

Ford Mustang, 1ère génération (1964–1973)

Bardot a inspiré des chansons à Gainsbourg, cette voiture aussi. Toute l’arrogance américaine sur 4 roues. Mais quand on a un peu de goût, on la choisit en kaki, comme Bullit.

Ford Mustang on Felixstowe beach

Oldsmobile 98, 2ème génération (1948–1953)

Là encore, une voiture qui inspire des chansons, dont « You’re gonna Get Yours » de Public Enemy, même si une fois cette période dorée passée, la marque a surtout produit des tanks destinés à rebondir lors de courses-poursuites à San Francisco. Mais au cours de l’après guerre, dans cette division de General Motors, le futur était en marche.

Oldsmobile Ninety Eight Sedan 1953

Buick Y-job (1938)

La première conception de Harley J. Earl (ici au volant de son bolide), qui inspirera les modèles de la marque à la fin des années 1940. Les phares cachés, on dira ce qu’on veut, mais c’est la classe.

1939 ... Harley Earl and "The Y Job"

Dodge Viper, 2ème génération (1996-2002)

Les acharnés des premiers épisodes du jeu Gran Turismo savent qu’une Viper, ça se mérite. Si le néophyte vous dit que votre voiture était mal stationnée quand ils ont refait les bandes blanches au milieu de la route, ne relevez même pas ce genre de provocation.

Twin Turbo Beast

Cadillac Eldorado, 3ème génération (1957-1958)

Une voiture tellement classe que le Président Eisenhower a eu le droit au deuxième modèle pour sa cérémonie d’investiture à la Maison Blanche. Non, pas la première. Seulement la deuxième.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Morven

Mercury Eight, 3ème génération (1949 - 1951)

Si vous demandez à Frank Margerin de dessiner une voiture américaine, il devrait en deux coups de crayon esquisser une Mercury Eight. Le design de cette voiture respire l’Amérique du rock’n’roll et la fascination pour le futur d’une génération à l’orée des Trente Glorieuses.

1950 Mercury 2-Door Coupe (2 of 6)

Pontiac Firebird, 2ème génération (1970–1981)

La Firebird aura eu son heure de gloire dans les année 1980 en prêtant son arrogante carrosserie à KITT dans K2000, mais c’est bien lors de la décennies précédente que les plus beaux modèles seront conçus. Concurrent déclaré de la Mustang, la Firebird restera l’un des véhicules incompris de l’industrie américaine.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : François Martinez

Chevrolet Corvette Rondine (1963)

Une voiture qui « fronce les sourcils ». Les séries Corvette de Chevrolet ont pris de nombreuses formes, mais ce modèle concept-car est signé du carrossier turinois Battista « Pinin » Farina, concepteur d’environ un millier de modèles, dont seulement un quart ont vu le jour.

... pininfarina corvette

Plymouth Fury, 1ère génération (1959-1961)

De l’enseigne Plymouth, l’histoire retiendra surtout les modèles Deluxe qui ont envahi Cuba et qui donnent envie d’écouter Compay Segundo. Ce serait passer un peu vite sur la Fury, la bien-nommée, que vous pouvez appeler « Christine » si vous êtes féru de cinéma fantastique.

Crédits photo (CC0 1.0) : Bernard Spragg. NZ from Christchurch, New Zealand

Shelby GT500, 1ère génération (1965-1968)

Rarement une catégorie, « Muscle car », aura eu autant de sens qu’avec la GT500, the « King of Road », qui illumina l’année 1968. Depuis, la franchise a été récupérée par Ford qui en a fait un usage honorable avec des GT500 contemporaines respectueuses du glorieux passé de Shelby.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Alexander Migl

Et vous, vous prendriez quoi pour un road-trip ?

Source : Dreams-Cars