On arrive au terme de la première semaine de déconfinement, et même si on se rend bien compte que c’était pas une révolution de dingue dans nos vies, c’était déjà un pas de plus vers la fameuse « vie d’avant ». Forcément, on a tous voulu en profiter un peu, et on a tous fait le même genre de trucs pour sentir que, quand même, le confinement est terminé. S’il vous plaît, ne lancez pas de seconde vague parce que sinon il faudra que je change l’intro de ce top.

Boire un coup avec nos potes

A ce moment-là on s’est rendu compte qu’on ne tenait plus du tout l’alcool comme avant et que, finalement, deux-trois verres maximum c’est pas con comme règle. En tout cas, ça nous a fait plaisir de revoir leurs têtes autrement que sur Zoom et WhatsApp.

Se rendre compte que c'est impossible de respecter les gestes barrière quand tu bois un coup avec tes potes

On avait voulu tout bien faire, être moins de 10, garder la distance d’un mètre entre chaque personne, ne pas toucher les mêmes objets et se laver les mains après chaque contact… Mais en fait ça ne marche plus du tout après trois gouttes d’alcool. Du coup on va se remettre en quarantaine et attendre avant de revoir tous les autres potes.

Faire une petite promenade de 1h30

On voulait juste profiter du fait qu’on avait le droit à plus de 1 heure dehors, sans attestation ni rien, mais en fait on était déjà claqués au bout de 30 minutes, alors on s’est forcé juste par fierté. Finalement, on est plutôt bien chez soi.

Mettre des vraies fringues

Ça fait bizarre d’enfiler à nouveau un jean après 2 mois de jogging/caleçon/legging. En plus ça sentait le propre, et ça non plus on n’y était plus habitués.

Aller dans un magasin pour acheter des trucs dont on n'avait pas besoin

Après deux mois à n’acheter que de la bouffe, on a à nouveau accès à tous ces magasins qui vendent des trucs pas très utiles qui nous font dépenser trop de thune et qu’on regrette immédiatement après être passé à la caisse. Eh ben c’est pas génial.

Regarder jusqu'où on avait le droit d'aller avec cette règle des 100km maximum

On a cherché sur Google comment calculer ça, puis on a trouvé et on a vu le périmètre qui nous était autorisé. Comme nos seules options c’était Vierzon ou Châteauroux, on est finalement resté chez nous.

Mater les vidéos des transports en commun parisiens

Même si la réalité est bien moins angoissante que ce que BFM a bien voulu nous faire croire, on n’a aucune envie de rentrer dans une rame de métro avant loooongtemps.

Chercher des masques en pharmacie

Enfin ça c’est pour ceux qui n’avaient pas le matos pour faire des masques maison. Heureusement, ils sont plutôt faciles à trouver maintenant. Le plus dur, c’est d’accepter l’idée de payer pour ça.

Regarder les billets de train pour rentrer chez soi

On s’attendait à une hausse des prix d’environ 2000% mais finalement ça va. Après, est-ce qu’on a vraiment envie de retourner dans nos grandes villes ? Pas sûr.

Regretter le télétravail

Bon nous on est des petits chanceux et on peut continuer à bosser à distance pendant un moment encore, mais certains ont dû retourner dans des bureaux, avec Bernard qui fait toujours les mêmes blagues sur le coronavirus et Micheline qui a déjà dit 15 fois que « c’était mieux avant le confinement ». Courage à eux.

Avoir un peu peur en croisant des flics sans son attestation

On a beau être dans notre droit sans ce petit bout de papier, on a toujours peur de se prendre 135 euros dans la gueule. C’est con, mais on serre les fesses à chaque fois.

Trouver de nouvelles excuses pour ne pas voir nos potes

Ça, ça vaut surtout pour toute la team des introvertis. Avec le confinement, c’était facile d’esquiver tous les moments de sociabilité, mais maintenant il faut à nouveau choisir entre voir des gens (et stresser) ou leur balancer un petit mytho gentil pour rester chez soi. Après on peut leur dire honnêtement qu’on a envie de voir personne ou qu’on n’a pas envie de choper le covid, ils comprendront.

Chercher un rendez-vous chez le coiffeur

Et bien sûr, on a galéré parce qu’ils sont tous complets pour les 10 prochaines années.

Se demander si on doit continuer d'applaudir et si oui, jusqu'à quand ?

D’un côté, il y a moins de monde en réanimation qu’avant. D’un autre côté, le personnel hospitalier bosse toujours beaucoup. Et puis on a bien vu que le voisin d’en face avait déjà arrêté depuis 2 semaines, lui. Mais celui d’à côté nous regarde fixement tous les soirs en applaudissant, du coup il va nous juger si on n’est plus là à 20 heures. C’est compliqué putain.

Ne pas sortir et continuer à vivre confiné

Finalement, on est quand même beaucoup à avoir fait ça, déjà parce que c’est plus raisonnable, mais aussi parce qu’on n’est pas encore prêt à affronter le monde extérieur (il fait peur, le monde extérieur.)

Vous avez fait quoi, vous ?

Maintenant vous pouvez voir que les trucs qui devaient arriver au déconfinement ne sont pas arrivés, et c’est déjà ça de pris. Par contre on avait raison sur les trucs qu’on n’arriverait plus à faire au déconfinement.