Quiconque est déjà entré dans une animalerie connait l’odeur d’animal triste qui en émane. Et par animal triste, on devrait dire animaux tristes, animaux tristes par dizaines, par centaines, par milliers. Bien sûr, dans le lot des animaleries, certaines doivent probablement avoir un comportement exemplaires, mais les exemples pullulent d’animaleries épinglées par les pouvoirs politiques pour les mauvais traitements qu’ils réservent aux animaux ou leur implication dans des filières clandestines.

Les trafics d'animaux organisés

Régulièrement, des animaleries sont épinglées pour s’approvisionner en animaux via des filières de trafic passant notamment par les pays de l’Est et la Belgique. Les animaux sont ensuite dotés de puces françaises falsifiées pour donner le change, le tout avec la complicité passive OU active des propriétaires d’animaleries.

La maltraitances animale évidente

Cages géantes où les chiens sont entassés, le pus collant leurs paupières, rongeurs les uns sur les autres, chats placés encore non sevrés dans des camions, transport façon marchandise… Le revers de cette filière clandestine, c’est bien sûr que les animaux sont maltraités, ce qui est évidemment horrible pour eux mais leur laisse qui plus est des traumatismes qui influeront sur leur comportement une fois adoptés par leur nouveau propriétaire : ils peuvent se montrer agressifs, hyperactifs, bref : tarés.

Les animaux rares congelés

L’affaire remonte à 2001 : un propriétaire d’une animalerie quai de la Mégisserie, à Paris, a été mis en examen pour divers méfaits dont celui d’avoir récupéré et congelé les cadavres d’animaux rares et interdits à la vente (des singes, des serpents, des lamas, des panthères…) Il s’agissait d’une récidive suite à une première mise en examen survenue en 1996.

Les animaux morts entassés dans des sacs poubelles

Toujours dans la même affaire, les enquêteurs qui s’étaient rendu au domicile du propriétaire d’animalerie avaient retrouvé 42 cadavres de chiots dans des sacs poubelle. Le pire, c’est que ces sacs étaient accessibles par les autres animaux bien vivants, eux : on imagine la prolifération des maladies.

Des animaux non soignés

Les animaux qui viennent de la filière des pays de l’Est sont très rarement traités contre la rage, qui sévit encore dans certains pays. Ils sont donc des vecteurs potentiels de maladies graves pour les acheteurs.

Les réductions en liquide pour encourager les clients à acheter vite

Les animaux ont l’air mal en point ? Qu’à cela ne tienne : certaines animaleries n’hésitent pas à proposer aux clients des réductions s’ils payent leur chien ou leur chat en liquide. Ainsi, aucune trace de la transaction et, en cas de problème, les propriétaires ne peuvent se plaindre.

Le trafic est infernal en lui-même

Animaux élevés en batteries, femelles reproductrices qui enchaînent portée sur portée comme de simples délivreuses de fric, aucun amour, aucune attention à l’animal… Des pratiques que l’on trouve aussi en France dans certains élevages, mais plus rarement.

Dans les animaleries en elles-mêmes, les chiots sont laissés à plein dans des petites cages en verre

Non mais sans déconner, c’est un enfer. Vous imaginez bien qu’ils n’ont qu’une envie, c’est de se casser et fissa.

La commercialisation des animaux sert parfois à dissimuler de l'évasion fiscale

Les circuits de commercialisation sont en effet tellement complexes et donnent parfois lieu à de telles malversations que les enquêteurs soupçonnent régulièrement les animaleries de servir de plaque tournante dans les opérations d’évasion fiscale.

Allez chez un éleveur

Ce sera pas toujours 100% clean mais au moins, ce sera pas 100% dégueulasse.

Et évidemment certaines animaleries sont tout à fait respectables, mais avant d’acheter dites-vous qu’il y a aussi plein d’animaux qui attendent d’être adoptés dans toutes les SPA de France. Merci pour eux.

Sources : 30 millions d’amis, La Dépêche, Le Parisien