C’est l’enfer de la mode, c’est vraiment super sympa. C’est l’enfer de la mode, c’est vraiment super sympa. C’est… Bref, on l’aura compris, loin de l’image glamour, gloire et beauté des défilés, le quotidien des mannequins ressemblent plutôt à un entretien d’embauche vraiment pas cool du tout, entre fat-shaming et abus en tout genre. Evidemment ce n’est pas le cas partout, et heureusement, mais il y a encore aujourd’hui trop de mannequins qui vivent dans des conditions de travail anormales.

Les mannequins sont choisis dans les castings comme s'il s'agissait de produits de consommation

De nombreux mannequins racontent l’enfer des castings dans certaines agences. Parfois, plus de 100 mannequins sont convoqués et seulement trois chaises à disposition, le tout dans un couloir. Les mannequins doivent patienter plusieurs heures, sans toujours avoir accès à un lavabo ou à un distributeur, dans une ambiance de compet’. Parfois, les directeurs de casting partent déjeuner sans dire un mot, en éteignant la lumière. Les files, elles attendent dans le noir, assises par terre.

Certains agents ne respectent pas l'âge légal pour les mannequins

Les accusations reviennent régulièrement : certains agents et maisons de haute-couture s’arrangent pour recruter des mannequins de moins de 16 ans, alors même que l’âge légal pour bosser est de 16 ans. La plupart des mannequins débutants choisis pour les campagnes ont de toute façon moins de 18 ans et sont donc extrêmement malléables par les agents et les photographes.

Les filles doivent parfois se livrer à des expériences humiliantes

Les directeurs de casting règnent en maîtres sur le recrutement : les filles sont ainsi invitées à faire des centaines de tours à quatre pattes dans les studios, ou à rester debout 6 heures dans des talons aiguilles trop petits. Les filles se font exploiter, car l’industrie est faite d’une telle manière que toute rébellion entraîne un blacklisting : pour chaque fille recrutée, il y en a des milliers qui sont prêts à prendre sa place. Dès lors, l’arbitraire et la cruauté peuvent régner.

La loi du silence règne

C’est bien là le problème. Toute personne qui parlerait ouvertement de ces pratiques pour les avoir subies se verrait immédiatement privée de travail. La perspective de ne jamais pouvoir retravailler est très forte chez des jeunes filles, recrutées tôt, et qui n’ont pas toujours terminé leur parcours scolaire. Dès lors, le système fonctionne en vase clos et impose l’omerta.

La terreur psychologique règne chez certains directeurs de casting

Épreuves physiques, humiliations, mais aussi abus sexuels de la part de directeurs de castings, d’agents ou de photographes. Régulièrement, des mannequins se font marquer la peau aux endroits où leur corps est supposément gras ; d’autres se font couper les cheveux à la hussarde, sans consentement. Certains mannequins affirment aussi avoir été enfermées pendant 3 heures dans des placards lors des auditions, ou encore surnommées « les porcs » par des agents après avoir commandé une pizza.

L'anorexie est toujours la norme dans certaines agences

Même si l’industrie a changé officiellement son braquet sur la question, l’anorexie reste la norme de la mode. Le Dailymail relate l’expérience d’un mannequin en 34 viré par son agence pour être passé en 35. Certains agents expliquent à des tailles 36 qu’elles ne trouveront jamais de boulot en étant aussi grosses. Des incitations d’autant plus graves que, rappelons-le, certaines de ces filles ont 15 ans.

Les agences peuvent prendre jusqu'à 70% du cachet

Plus le contrat est pour une marque de prestige, moins les mannequins sont payés et plus les agents palpent. Les agents parviennent parfois à récupérer 70% des gains réalisés par un mannequin en profitant de son inexpérience pour lui faire signer des contrats de l’enfer. Dès lors, une relation de dépendance très forte se noue entre le mannequin et l’agent, puisque le mannequin ne pourrait pas nécessairement se nourrir si l’agent le lâche.

Et surtout, y'a pas un rond

A rebours de l’image glamour du mannequinat, la mode est un monde où tout le monde gagne de la thune sauf les modèles. Les aspirantes se retrouvent à vivre entassées dans des appartements prêtés par les agences à qui elles doivent un loyer sur leur paie. Et au bout du bout, c’est pas le Pérou : le salaire d’un mannequin qui a réussi et peut en vivre tourne en moyenne autour de 43.000 euros par an. De quoi vivre confortablement, mais pas non plus de quoi s’acheter un jet privé.

Dans certains pays, la chirurgie esthétique est un passage obligé

En Asie ou la beauté est souvent associée au modèle occidental ou eurasien, les mannequins passent toutes par la chirurgie esthétique. La pratique est tellement entérinée qu’en Corée du Sud, elle a même gagné d’autres secteurs moins en vue, certaines femmes se faisant refaire la tronche juste pour décrocher un emploi de bureau.

L'industrie de la mode produit un imaginaire totalement déphasé de la réalité

L’exemple brésilien est parlant : 50% de la population du Brésil est noire ou métissée ; pour autant, seulement 2,4% des mannequins qui ont défilé en 2008 à la Fashion Week de Sao Paolo étaient noires. Génial.

Ca donne moyen envie.

Sources : Listverse, Dailymail