On parle souvent des maisons hantées, mais parfois les fantômes ne restent pas dans un seul lieu, ils se déplacent avec les objets. Ça peut être des poupées, des tableaux, des bagnoles ou des miroirs, ça peut même être un rouleau de PQ, sans doute. Il va sans dire que toutes ces histoires sont probablement fausses, alimentées par la croyance populaire et les journaux en quête d’audience ; enfin, dans le doute, autant jouer à se faire peur.

Le diamant Hope

L’histoire du diamant Hope a l’air dingue, mais en fait ce sont essentiellement des conneries véhiculées par la presse de l’époque pour faire vendre. Néanmoins, la légende explique que le diamant aurait été extrait à l’époque victorienne d’une statue de Vishnu dont il constituait l’oeil. Bref, le truc maudit sur mille générations.

Et d’ailleurs, voilà la suite de morts liées aux possesseurs du diamants tel que la presse le relatait à l’époque. D’abord, c’est Jacques Colet qui s’est suicidé peu après avoir acheté le diamant. Ensuite, le prince Ivan Kanitovski a récupéré le bijou avant d’être assassiné par des révolutionnaires russes. Le diamant est ensuite tombé entre les mains d’une certaine Mlle Ladue, laquelle a été victime d’un crime passionnel. Ellipse, et voilà Simon Mencharides, ancien propriétaire du diamant l’ayant vendu à un sultan turc, qui tombe dans un précipice avec sa femme et son gosse. Le sultan en question l’a donné à polir à Abu Sabir, peu avant qu’il ne soit jeté en prison et torturé. Le gardien du diamant, pendant sa période turque, s’est retrouvé pendu lors d’une manif. Quant au mec qui l’avait ramené d’Inde, il a été réduit en miettes par des chiens à Constantinople. Le sultan le prêta à Nicholas Fouquet pour un temps, avant que celui-ci ne tombe en disgrâce et meure en prison. Etc.

Crédits photo (Domaine Public) : Auteur inconnuUnknown author

Le tableau du garçon qui pleure

Et voilà une autre histoire, plus récente, mais totalement instrumentalisée par les tabloïds anglais. Le tableau du Garçon qui pleure, réalisé par Bruno Amadio, a tout à la fois la réputation d’attirer les incendies et de ne jamais brûler lui-même. En gros, tout commence par l’incendie déclenché dans une maison appartenant à Ron et May Hall un beau jour de 1985 : toute la maison brûle, sauf la reproduction du tableau qui trône dans leur salon.

Etrange…

Sauf que les pompiers se rendent compte qu’il ne s’agit pas du premier épisode de la sorte : l’un d’entre eux, Alan Wilikinson, assure qu’il est intervenu à 50 reprises dans des maisons où un phénomène similaire s’était produit avec le même tableau, depuis 10 ans. Wilkinson assure aussi qu’une victime lui avait donné la reproduction, et qu’après l’avoir accroché dans la caserne, un incendie s’y est déclaré. The Sun appelle aux témoignages, et ceux-ci affluent. Un type raconte avoir essayé de mettre le feu à ses reproductions du tableau sans que ceux-ci ne prennent jamais feu, même au milieu de la cheminée. Un nouvel épisode intervient dans un resto italien et, tout à coup, la malédiction commence à s’installer dans l’opinion publique.

Finalement, The Sun reçoit des milliers de copies du tableau et organise un bûcher géant à Halloween 1985. Les tableaux brûlent. Fin de discussion. Même si, depuis, de nouveaux cas ont été recensés.

La malédiction de la bagnole de James Dean

James Dean avait acheté une Porsche à Alec Guinness, lequel lui avait déconseillé de la conduire parce qu’elle allait trop vite. Résultat, James Dean s’est planté à 23 ans, est devenu une légende, mais la bagnole n’a pas fini de faire parler d’elle. Déjà parce que, quand il s’est planté, Dean ne roulait pas si vite : il venait de se prendre un excès de vitesse. Ensuite parce que, suite à l’événement, un type appelé George Barris a racheté l’épave pour la revendre en pièces détachées à des fans. Le chauffeur du camion de livraison de la bagnole est le premier touché : il meurt écrasé par la carcasse. Ensuite, un médecin achète le moteur et un amateur de course automobile la transmission : sauf qu’ils se percutent l’un l’autre lors d’un rodéo à Pomona, l’un mourant et l’autre terminant en fauteuil roulant. Un autre accident toucha le mec qui avait acheté les pneus. Bref, ambiance.

Le pire, c’est que le reste de l’épave fut exposé lors d’une opération de prévention routière dans un entrepôt californien qui devait être détruit par un incendie. Seule la bagnole ne brûla pas. Sauf que le capot tomba sur un adolescent de 15 ans un jour d’anniversaire de la mort de Dean. Lors d’un prêt à un autre local, la Porsche écrasa un chauffeur. Bref : en 1960, on décida de se débarrasser de l’épave, sauf qu’elle n’arriva jamais à bon port. Le camion qui la transportait à la casse arriva vide. Personne ne sait où elle est passée.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : BLueFiSH.as

Les miroirs des Myrtles

Considérée comme l’un des endroits les plus hantés d’Amérique, la Plantation des Myrtles, en Louisiane, a eu son lot d’enfer : esclavage pas très propre, mise à sac par des soldats de l’Union, morts de soldats, enfants morts sous les coups des maîtres… Ce sont les miroirs de la maison qui concentrent apparemment toute la charge magique. On y aurait vu (photos à l’appui) des fantômes d’enfants, sans compter les personnes qui ne se voient pas dedans, ceux qui voient les miroir onduler, et tout le toutim qui fait qu’on aimerait pas se laver les dents en se regardant dedans.

La poupée Robert

Quand on parle de la poupée qui a inspiré Chucky, on est tout de suite pas très bien. La poupée a été offerte en 1906 par un domestique un gentil petit garçon qui s’appelait Robert parce qu’à l’époque, Robert était un prénom d’enfant. Sauf qu’elle aurait une forte portée vaudou, la poupée, rapport au fait qu’elle se déplace toute seule, regarde par la fenêtre, renverse les meubles dans la nuit, et fait flipper tout le monde. Tellement que les parents du petit Robert ont préféré se séparer de la poupée pour la confier au Fort East Martello Museum où on peut aller se faire peur en la voyant.

Crédits photo (CC BY 2.0) : Cayobo from Key West, The Conch Republic

La poupée Letta

Encore une poupée qui fait flipper ? Encore une poupée qui fait flipper. Letta a été découverte en 1972 dans une maison réputée hantée de Melbourne. Selon les dires, la poupée aurait été fabriquée par un marionnettiste tzigane au XVIII° siècle pour, je cite « accueillir l’âme d’un défunt ». D’ailleurs, on a trouvé un morceau de cerveau humain dans sa petite tête en cire et ses cheveux sont en réalité de vrais cheveux. Si on ajoute à ça que, dès que vous foutez un chien en face de Letta il est terrifié et que la poupée bouge toute seule, on commence à pas être bien. Bref, le mec qui l’a découverte a préféré essayer de la refiler à une bonne poire sur le bon coin, sauf qu’au moment de la refiler, il a été incapable de la porter, comme si la poupée était vissée au siège. Dacodac, je te garde.

La chaise maudite de Busby

Thomas Busby, un criminel anglais, avait eu le malheur de tuer son beau-père : il fut condamné à être pendu en 1702. Juste avant de mettre sa cravate de chanvre, il s’envoya une dernière binouze et, à la cantonade, pointa du doigt une chaise en chêne en jurant que quiconque s’assiérait dessus mourrait d’une mort affreuse. Deux mecs qui ont tenté le coup sont morts dans un accident de bagnole, un charpentier qui s’était assis dessus est tombé d’un toit, un autre s’est pendu, une femme de ménage est morte d’un traumatisme crânien après s’être assise par erreur dessus. Bref : on a préféré la suspendre à plusieurs mètres du sol dans un musée.

Crédits photo : : DR

Le vase de Basano

Un vase magnifique, fabriqué en Italie aux XV° siècle, et qui a une légende zarbi. Le vase avait été faite pour une jeune mariée de la région napolitaine, jeune mariée que l’on a trouvé comme qui de droit morte en enserrant le vase la nuit de ses noces. Dans le case on trouva un bout de parchemin qui indiquait plus ou moins : « Faites gaffe, ce vase apporte la mort ». Bon bon bon. Le vase fut vendu à un pharmacien qui finit par mourir dans des circonstances bizarres trois mois plus tard, avant qu’un chirurgien de renom ne l’achète, quitte, vous l’imaginez, à mourir deux mois plus tard à 37 ans. Ensuite, c’est au tour d’un archéologue de mourir trois mois après avoir acquis le vase, puis encore à quelqu’un d’autre. La police a fini par récupérer le vase et n’a jamais réussi à le refiler à un musée en raison de sa réputation pas jojo.

La statue de la femme de Lemb

Une statue fabriquée en 3500 avant Jean-Claude et représentant la déesse de la mort. Ça donne pas super envie, et à raison, puisque la statue est passée de mains en mains en décimant toutes les familles à qui elle appartenait. Ça commence lorsque la statue gagne l’Europe occidentale, en 1878 : acquise par un Lord, elle engendre rapidement la mort de toute sa famille. Pareil pour la famille su propriétaire suivant. Au total, 7 familles auraient été décimées de la sorte avant que la statue ne revienne au musée de la Royal Scotish Society.

Le tableau "The Hands Resist Him"

Un simple tableau peint en 1972 représentant un gosse qui manifestement ne va pas fort et imputable au peintre Bill Stoneham. On raconte que le tableau apporte la mort à tous ses propriétaires. Pas de détail vraiment, mais pas forcément envie d’en avoir.
Crédits photo : : DR

Creepy.