Avant on devait attendre le samedi après-midi à 15h pour regarder un téléfilm de Noël. Maintenant avec la multitude de plateformes en streaming qu’on a, on peut en regarder partout, tout le temps, autant qu’on veut. Et je dirais même que c’est devenu un peu hype de le faire. Ça fait de toi une personne sympathique au grand cœur et même avec un certain sens du second degré, parce que bien sûûûr que tu ne prends pas ça au premier degré voyons, c’est beaucoup trop cliché.

L'héroïne a perdu un de ses parents

Le téléfilm de Noël emprunte quelques ingrédients au Walt Disney, son héroïne est bien souvent une Cendrillon des temps modernes : belle, éprouvée par la perte d’un de ses parents mais toujours debout, esclave de son travail sous les ordres d’un patron tyrannique. Elle souffre mais en silence parce que c’est quelqu’un qui ne se plaint pas.

Elle retourne dans son village pour les fêtes, une petite bourgade pleine de charme très investie sur les décorations de Noël

Ou parfois elle habite déjà dans le lieu-dit, qui dans tous les cas, n’est jamais une grosse ville qui fait peur. Là c’est carrément le village du Père-Noël, y a des animations de ouf, les décorations n’ont rien à envier au marché de Noël de Strasbourg et évidemment tout le monde trouve ça très normal de vivre dans le trou du cul du Père-Noël.

Il y a un peu de magie mais pas trop

Juste ce qu’il faut pour que Olivia et Ashley échangent leur corps ou pour que Kate se retrouve transportée un siècle en arrière pour y rencontrer l’amour de sa vie. Après tout se passe normalement hein, on n’est pas dans le Seigneur des Anneaux non plus.

L'héroïne rencontre l'amour de sa vie mais ne s'en rend absolument pas compte sur le moment, limite elle le déteste

Vous le savez bien : un téléfilm de Noël c’est une comédie romantique qui s’ignore. Et comme à chaque fois, on assiste à la rencontre de celui qui va devenir l’amour de sa vie, en début du film, mais évidemment, alors que le mec est bourré de charme, intelligent et drôle – pas comme son ex Jason qui l’a trompé avec sa secrétaire Samantha – elle ne se dira « tiens j’ai envie de le ken » parce que le sexe ça lui vient pas trop à l’esprit, au mieux elle le regardera quand il se change, mais détournera vite les yeux parce qu’elle est gênée.

Il y a un vieux hyper attachant, souvent le doyen de la famille

Il est là en grand sage, tel un grand manitou, il donne des conseils emprunts de philosophie et énigmatiques à chaque moment-clé du film à base de « laisse ton cœur te montrer le chemin et n’oublie pas que les triangles sont parfois des ronds ». Ça n’a aucun sens mais tu comprendras vite à quoi il fait référence, sauf notre héroïne qui sera larguée jusqu’à la fin alors que ça veut juste dire qu’elle doit se mettre en couple avec James. Elle dira malgré tout à la fin du film en guise de phrase de conclusion à méditer « Les triangles sont parfois des ronds ». Une morale qui reste bien moins glauque que celle de beaucoup de Disney.

Il y a beaucoup trop de sucres d'orge

Des sucres d’orge dans les boutiques de Noel (bon passe encore), chez l’habitant (mouais), à la mairie (lol) alors que personne n’en consomme autant pendant Noel.

Tous les personnages sont hyper à fond dans Noël, ils portent un pull de Noël par jour pendant tout le mois de décembre

Alors qu’on sait bien que le pull de Noël c’est une fois par an au boulot, et qu’on appelle ça « journée du pull moche », avec plein de gens récalcitrants qui ne jouent pas le jeu.

Tout le monde est beau

Je vous parle même pas des personnages principaux qui n’ont rien à envier à des mannequins, mais de chaque personne qui défile à l’écran. C’est tellement poussé à l’extrême qu’on a autant envie d’adopter la petite fille qui donne sa lettre au Père-Noël trop mignonne que Gérard qui donne un coup de main en changeant la roue parce que « c’est ça l’esprit de Noël ».

L'héroïne donne une leçon de vie à un enfant à un moment du film et c'est criant de vérité, mais à la fois tendre et doux

Parce qu’une femme est bien évidemment avant tout une mère, elle se doit d’être maternelle, aimante mais à la fois juste et sévère quand il le faut. Evidemment l’enfant en question n’est pas le sien puisqu’elle attend son prince pour en faire, mais sa nièce ou son neveu dont la mère est décédée (parce que plus sa famille est morte, mieux c’est).

A la fin notre héroine a trouvé l'amour et grâce au soutien de sa famille et de son compagnon, elle a réussi à ouvrir sa boutique de bougies parfumées , son rêve depuis toujours

Le tout dans un lieu magnifique bien au dessus de ses moyens mais on n’est pas là pour coller avec la réalité donc ça va.

Cette année vous allez forcément regarder au moins 4 de ces films de Noël qui passent tous les ans à la télé