La Géorgie frappe à la porte de l’Europe depuis quelque temps. Et en attendant que quelqu’un daigne la lui ouvrir, pourquoi ne pas s’inviter dans sa Capitale qui cache plein de belles choses à offrir aux curieux de passage. Tbilissi et nulle par ailleurs.

Pour ses bars à vins

Et pas du Beaujolais nouveau parfum banane hein… Ici, ça fait 6000 ans à la louche qu’on cultive la vigne et que l’on sirote ses fruits après les avoir dorlotés dans des amphores enterrées (selon la technique traditionnelle géorgienne). Pour la jouer locale, offrez à votre palais un Saperavi, un Mukuzano ou un Kindzamarauli… tout ça évidemment, avec juste ce qu’il faut de modération.

Pour ses bains sulfureux

Sulfureux dans le sens, « ça sent légèrement le pet mouillé », pas d’un remake d’un épisode de Jacquie et Michel ! Tbilissi est en effet connue depuis l’antiquité pour ses sources d’eaux sulfureuses, devenues depuis une attraction qui séduit aussi bien les locaux que les touristes de passage. Pour en profiter, direction les bains d’Orbeliani dans le district d’Abanotubani où vous attendent bains privés, massages et transpi… La vôtre, car oui, ici il fait chaud, très chaud. Il paraît que c’est bon pour le corps.

Pour sa bonne bouffe

A Tbilissi et plus globalement en Géorgie, on ne plaisante pas avec les plaisirs de la table. Et si vous êtes sympa, vous pourrez être convié à un « supra », un banquet qui rassemble amis et famille pendant de longues heures autour de quoi se remplir le bide comme d’énormes raviolis fourrés à la viande épicée ou aux légumes (Khinkali), le tout arrosé de toasts portés à la vie et à la Géorgie. Gagimarjos ! (ndr. Tchin-Tchin en Afflelou Géorgien)

Pour ses nuits clubbing

Beaucoup considèrent Tbilissi comme un des meilleurs spots clubbing en Europe. Il y a même un club réputé sous le grand stade de la ville avec une piste de danse nichée dans le ventre d’une piscine désaffectée ! Par contre, pas touche aux pilules et autres plaisirs artificiels, les autorités ne plaisantent pas et envoie régulièrement les consommateurs directement en prison sans passer par la case départ.

Pour ses petits prix

Avec un salaire moyen en Géorgie de 261 € par mois, les touristes peuvent se faire plaisir à moindre frais. En moyenne, le coût de la vie y serait 60 % moins élevé qu’en France. Par exemple, une peinte de bière locale ne vous coûtera qu’un 1€ environ, quand un menu maxi au McDo vous reviendra à 4€ contre 8 en France. Par contre faites gaffe, la Géorgie ne faisant pas partie de la Communauté Européenne, votre banque pourrait en profiter pour appliquer des frais de change à chaque fois que vous utiliserez votre CB. Vérifiez ça avant de vous enflammer.

Pour son côté vintage

Ok, les assiettes à l’effigie de Staline (qui était Géorgien le bougre) frôle plus le kitch que le vintage, mais une ballade dans les vieux quartiers de Tbilissi offre un saut dans le passé, un siècle en arrière. Que ce soit ses marchés de bric et de broc à ruiner un brocanteur, ses anciennes usines réhabilitées en galeries d’art et cafés, ses boutiques de fringues des années 80, la ville est un cabinet de curiosité à ciel ouvert, où il est encore possible de dégoter quelques trésors de l’époque soviétique (au Dry Bridge Market du côté du parc Dedaena) ou d’autres périodes passées. A chacun sa nostalgie !

Pour son street-art

Ils s’appellent Dr Love, Tamoonz, Gagosh, Lamb ou encore Musya Qeburia, ces artistes graffeurs ont décidé de faire le mur à Tbilissi pour y exposer leurs œuvres colorées. On les découvre au hasard de balades dans la ville, même si certains spots sont plus connus que d’autres comme le Fabrika Hostel, ou un peu plus loin à l’intersection entre la rue Ivane Javakhishvilli et Giorgi Mazniashvilli. Les curieux peuvent également aller jeter un œil au sous-terrain du pont Baratashvili réputés haut en couleurs.

Pour ses desserts à y laisser ses plombages

Préparez vos chicots, Tbilissi a une dent contre les plombages. La faute à ses sucreries locales vendues un peu partout au coin des rues. Entre autres, le Churchkhela (également nommé Soutzoukos), un bâton de bonbons géorgien en forme de saucisse avec des noix au centre, le tout trempé dans du jus de raisin chaud et épais.

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Il n'a pas souffert, promis

Pour tout ce qu’il y a à faire aux alentours

Comme la Géorgie est un petit pays par sa superficie (67000 km² contre 105 000 par exemple rien que pour l’Île de France), il est facile de prendre une voiture pour jouer les touristes. Depuis Tbilissi, il suffit de rouler une heure pour atteindre un des lieux les plus sacrés du pays à Mtskheta. A moins que vous ne préfériez faire trempette dans un des lacs naturels de la région (en été c’est quand même plus raisonnable), ou encore visiter Vardzia, une ancienne ville troglodyte qui abritait autrefois plus de 50 000 personnes. De quoi faire durer le plaisir en même temps que votre séjour sur place.

Pour la gentillesse et l’hospitalité de ses habitants

En voilà une belle généralité. On avoue, on ne les connaît pas tous, mais ceux croisés dans les transports en commun, dans les cafés et autres lieux de vie méritent à eux seuls le voyage. Serviables, curieux, souriants… on a presque envie de les laisser tranquilles pour éviter de les polluer avec notre esprit gaulois. Ouais, finalement, oubliez ce top, c’est rien que des conneries.

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