Faire du sport, c’est bien. Être très bon, c’est mieux. Mais une fois sorti du terrain, il y a deux équipes : ceux qui se couchent tôt pour s’entraîner demain matin, et ceux qui se font une ligne de coke avant de faire la tournée des maisons closes un flingue dans la poche arrière en essayant de semer les flics. Voilà en gros la grande dichotomie du sport de haut niveau qui confronte bien souvent des gosses issus de milieux défavorisés à trop de fric d’un coup. Et les neurones pètent.

Vitas Gerulaitis

Le tennisman américain d’origine lituanienne était tout simplement un dingue. Attention, pas un tocard, un dingue. Le type a côtoyé les sommets, inscrit son nom au troisième rang mondial, gagné l’Open d’Australie mais, en dehors du terrain, il n’en avait rien à foutre. Il passait sa vie dans les boîtes de nuit à se prendre des mines et à lever des mannequins qu’il casait ensuite dans sa loge pendant les matchs, tranquillou : 10 mannequins venus les uns à côté des autres pour encourager Vitas. Avant certaines finales, on raconte qu’il se couchait à 7 du mat’ ; drogue, alcool, la totale. Le mec était devenu un genre de gourou pour la fine fleur du tennis des années 70/80, entraînant à sa suite Borg McEnroe ou Vilas dans les soirées folles de New York. Rolls-Royce, crinière blonde et petites pépés.

La fin de vie de Gerulaitis fera couler de l’encre. A même pas 40 ans, il meurt officiellement d’une intoxication au dioxyde de carbone dans la baraque d’un pote. Mais sa tendance à se piquer la ruche a laissé pensé qu’il pouvait aussi s’agir d’une overdose.

Crédits photo (CC0 1.0) : Koen Suyk / Anefo

Mario Balotelli

Est-il vraiment utile de détaille les faits de gloire de Mario Balotelli, l’ancien plus grand espoir du foot italien devenu enfant terrible relégué à Nice ? Si on fait le compte, il y en a quand même pour plus de 10.000 balles d’amendes pour excès de vitesse. A ce la s’ajoutent ses bastons avec tout le monde, de Boateng à Mourinho, sa tendance à ne même pas essayer de retenir le nom de ses coéquipiers, la fois où il a frappé une femme parce qu’elle avait passé trop de temps à regarder sa Ferrari, celle où il a posé avec un maillot du Milan AC alors qu’il jouait pour l’Inter, etc. Le mec est juste ingérable et n’en a strictement rien à foutre de ta vie.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Steindy (talk) 00:22, 29 November 2009 (UTC)

Mike Tyson

Dans le même genre, Tyson a fait assez fort. Condamné pour viol et incarcéré (je pose ça là), il a aussi arraché l’oreille du boxeur Evander Holyfield avec les dents. Niveau drogues, il s’est à peu près tout envoyé dans la gueule, ce qui explique sans doute pourquoi il a menacé Lennox Lewis de manger ses enfants entre autres déclarations fracassantes complètement hors des clous. Le type était juste un fou furieux, sur le ring comme en dehors : le jour de son premier titre de champion du monde, il a fêté ça en faisant la tournée des maisons closes. Bonjour glauquerie.

Crédits photo (CC BY 2.0) : birzer

Mike Danton

Le joueur de hockey Mike Danton a fait une petite carrière éclair au début des années 2000 aux Etats-Unis, mais il ne s’est pas tellement fait connaître sur le terrain. Plutôt en dehors. En fait, Danton a fait un truc complètement dingue : il a essayé d’embaucher un flic pour assassiner son agent. Le flic n’a pas voulu et le hockeyeur a été arrêté. Le truc devient absolument sans queue ni tête quand on se rend compte que l’agent en question faisait chanter Danton qui figurait sur des enregistrements pornos un peu déviants. Les meilleurs amis du monde.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Lowdown

Diego Maradona

On connaît le talent de Maradona, son palmarès de malade, la légende qui l’entoure, la main de Dieu et tout le toutim. Mais si on excepte ça, Maradona était juste un déglingo. Totalement dépendant à la coke, il s’en envoyait des lampées monumentales, y compris à l’époque où il était au top du football mondial. Il faut dire qu’à l’époque, les contrôles n’étaient pas les mêmes. A la fin de sa carrière, la drogue a totalement dominé le tableau. Entre accès de violences, discours bidon de rédemption, exclusion du mondial 94 pour dopage, puis tout simplement publication d’une vidéo où il tape sur sa femme, la vie du Pibe de Oro est de l’ordre du voyeurisme pénible.

Crédits photo (CC BY 2.0) : Doha Stadium Plus Qatar

Dennis Rodman

Dennis Rodman était un très grand basketteur. Avec les Chicago Bulls de Jordan et Pippen, il a tout gagné au mitan des années 90. Et sinon, c’était un déglingo. On ne parlera pas de ses cheveux teints en violet parce qu’on avait dit pas le physique, mais il faut rappeler que le mec faisait ses promos déguisé en mariée. Ensuite, il y a eu tout le volet people de ses aventures avec des bimbos américaines façon Carmen Electra (la police est quand même intervenue 80 fois à son domicile en 6 mois), et finalement il s’est trouvé un nouveau meilleur ami en la personne de Kim-Jong Il. Et entre temps, il a simplement joué dans toutes les pires bouses que le cinéma a jamais produit, juste pour se marrer, fait du catch, et soutenu Trump. Cramé.

Crédits photo (CC BY 2.0) : huangweiqing / Walter Huang [1]

Tonya Harding

L’histoire est tout simplement glaçante. La patineuse Tonya Harding savait que ça allait être coton de remporter la médaille aux jeux d’hiver de 1995, rapport au fait que sa compatriote Nancy Kerrigan était favorite. Elle ne s’est pas encombré de morale : elle a demandé à son mec de blesser Kerrigan au pied pour l’empêcher de participer à la compétition.

Malheureusement, le truc ne marche pas et Kerrigan gagne l’argent alors qu’Harding termine à la 8ème place. Après sa carrière, Harding s’adonne au n’importe quoi : une sextape de sa nuit de noces sort, elle joue dans des films de kung-fu nuls et elle finit par se reconvertir dans la boxe.

Crédits photo (CC BY 2.0) : bobgo29 http://www.bobgoemann.com

Lawrence Taylor

Le footballeur américain Lawrence Taylor est l’un des plus grands noms de la NFL. Aux Etats-Unis, c’est une vraie star et l’un des meilleurs défenseurs de l’histoire du jeu. Mais c’est aussi un mec que l’on montre à ses gosses pour qu’ils ne suivent pas son exemple. Totalement addict à la cocaïne, pendant et après sa carrière, Taylor passait ses nuits avant les matchs dans des maisons de défoncés au crack où sa femme venait le chercher complètement stone. Comme il refusait de se soumettre aux tests anti-dopage, il était régulièrement exclu et se prenait des amendes. Et sinon, il s’amusait aussi à envoyer des putes dans les chambres d’hôtel de l’équipe que la sienne allait affronter dans l’espoir de fatiguer les joueurs. Fou.

Crédits photo (CC BY-SA 2.0) : photo taken by flickr user shgmom56

John Daly

Golfeur assez solide, John Daly n’en était pas moins un alcoolo de première et un drogué tout aussi émérite. Le type passait sa vie en dehors du green dans les casinos et à picoler. Il s’est fait arrêter plusieurs fois pour conduite en état d’ivresse et a perdu tout son fric au jeu. A tel point qu’un cocktail a été inventé à son nom. Santé.

Crédits photo (CC BY 2.5) : Carl Lindberg

Ron Artest

Basketteur notamment passé par les Lakers, Ron Artest avait des vrais problèmes de comportement. Dur sur l’homme, il est notamment connu pour avoir occasionné une commotion cérébrale à James Harden en lui filant un énorme coup de coude dans la gueule. Des incidents récurrents qui expliquent aussi sa propension à être viré de ses clubs régulièrement. Mais au-delà de ça, le type avait suffisamment de problèmes existentiels pour vouloir changer son nom par « Metta World Peace » et obtenir gain de cause. Le mec ne s’appelle donc plus Ron Artest mais officiellement « amour bienveillant paix mondiale », ce qui, convenons-en, n’a aucun sens. Et à l’occasion d’un transfert en Chine, il a demandé sans succès à rechanger de nom pour s’appeler « The Panda’s Friend ».

Voili voilou.

Crédits photo (CC BY 2.0) : Bridget Samuels

Le sport, c’est usant pour les neurones.

Sources : Sportyinsider, We Love Tennis,