Tu es peut-être en BTS, licence ou master de communication, en université ou dans une sombre école payante que personne ne connaît. Quel que soit ton profil d’étudiant en communication, il y a des signes qui ne trompent pas et qui permettent de te repérer aussi vite qu’on repère du Comic Sans MS sur un faire-part de mariage. Si tu te reconnais dans ces signes, il n’y a aucun doute, tu étudies la com’.

Tout le monde veut te faire travailler gratuitement

Si tu touches un peu à Photoshop (t’es pas graphiste, mais bon), le restaurant du coin va te demander de refaire son logo et sa carte en échange de quelques pizzas et « d’un peu de visibilité ». Si tu sais écrire, tes potes te demanderont des articles pour leur site, mais contre des bières, ce coup-ci. On aura toujours un petit service à te demander, et puis comme c’est ta passion, on voit pas bien pourquoi t’aurais envie d’être payé, hein.

Les autres pensent que ce que tu fais est facile et qu'ils peuvent le faire aussi

C’est d’ailleurs pour ça qu’ils t’ont demandé de travailler gratuitement. Pour eux, une petite présentation sur Word et deux ou trois coups de pinceau sur Paint valent les 2 à 5 années d’études que tu t’es tapées. Après tout, eux aussi savent faire un post sur Facebook, alors pourquoi ils viendraient payer pour que tu le fasses pour eux ? Toi tu sais pourquoi, alors tu attends patiemment qu’ils reviennent la queue entre les jambes après s’être rendu compte que la communication c’était peut-être moins de la branlette que ce qu’ils pensaient.

Tu maîtrises Powerpoint comme personne

Tu pourrais présenter ce que t’as mangé hier soir en dix slides complètement ouf si on te le demandait. Tu as dû faire tellement de présentations devant ta classe que c’est devenu une seconde nature pour toi. Tu crées des effets dingues entre chaque slide et tu te prends pour un pro de l’animation. Tu fais le malin devant ta classe, mais quand tu croises tes amis graphistes ou monteurs vidéo, tu fais profil bas, parce que tu sais très bien ce qu’ils pensent de Powerpoint.

Les gens ne sont jamais bien sûrs de ce que tu fais

« Donc t’apprends à bien parler en fait ? » « T’es un journaliste ? » « Ah tu fais de la publicité alors ? » Pour tous ceux qui te posent des questions, ce que tu fais est un peu flou. Ils ne comprennent pas toutes ces choses différentes que tu apprends, et même quand tu leur expliques, ça ne change pas grand chose. Depuis, tu as appris à roder ton discours qui finalement revient à dire que tes études sont un gros mélange d’histoire de l’information et de la communication, de sociologie, de culture du numérique, de marketing et de quelques autres trucs. Et ce discours, tu le ressors environ 5 fois par repas de famille.

Tu as un Macbook

Comme ton voisin de classe, son voisin de classe à lui, et tous les autres garçons et filles de la classe. Et vous vous foutez allègrement de la gueule du seul mec qui se pointe avec son Asus. Oui pire, du seul mec qui s’est ramené avec des feuilles et un stylo. Bon après vous avez arrêté de vous moquer de lui quand il vous a mis 5 points dans les dents à tous les partiels, c’est sûr.

Tes potes de classe veulent faire des métiers complètement différents de toi

Y’en a un qui veut devenir chef de régie publicitaire, un autre responsable de relations publiques, un autre attaché de presse, un autre rédacteur dans la musique, et puis encore un autre community manager. La com’ mène à tellement de choses différentes que, bien souvent, tout le monde vise des postes qui n’ont rien à voir les uns avec les autres. L’avantage, c’est que tu auras plein de potes et de contacts un peu partout qui pourront toujours être utiles. Car oui, tu penses aussi un peu à ta gueule.

Tu connais et emploies des tas de mots étranges

B to C, annonceurs, brief agence, front-office, pure player, responsive, reach, deadline, engagement… T’as toute une panoplie d’abréviations, de mots en anglais ou de termes auxquels on ne comprend rien et que tu utilises tous les jours. De l’extérieur, ça paraît ridicule, même toi tu le pensais avant. Mais aujourd’hui tu sais que c’est essentiel de connaître toutes ces expressions sinon tu ne pourrais pas comprendre la moitié de ce qui se dit quand t’es en stage.

Tu bosses tout le temps en groupe

Comme tu fais pas mal de projets, les profs aiment te faire bosser en groupe. Et comme à chaque fois qu’il y a un projet de groupe, il y en a toujours un qui arrive à ne rien foutre du semestre. Ce mec-là a tout compris à la vie, puisque la plupart du temps les autres membres du groupe n’osent pas lui dire qu’il fait chier. Mais toi tu t’en fous parce que tu sais que les meilleurs moments sont ceux où vous êtes tous en panique à 3h du mat’ la veille de la remise du projet.

Tu as envoyé environ 200 mails pour trouver ton stage

Déjà, les 50 premiers tu t’es rendu compte que t’avais oublié de joindre ton CV, mais même sans ça c’est la galère. Tu dois faire un stage par an et chaque année tu galères à le trouver, parce que les postes dont tu rêves sont hyper convoités. Tu te retrouves finalement à accepter de reprendre la com’ d’une obscure entreprise de pinces à vélo dont tu n’avais jamais entendu parler avant, et tu te dis que l’année prochaine tu t’y prendras encore plus tôt pour trouver LE stage de tes rêves.

Tu analyses toutes les pubs que tu vois

Tu ne peux plus regarder une pub à la TV ou dans le métro sans imaginer le brief qui a eu lieu pour la concevoir. Tu sais à qui la pub est adressée et pourquoi on a choisi ces images-là. Parfois tu t’énerves tout seul devant des pubs tellement nazes que même toi t’aurais jamais osé les proposer à ton prof de marketing. Et bien sûr, tu sais à quel point Apple se fout de la gueule de tout le monde avec ses pubs. Mais bon, tu l’aimes bien ton Macbook.

Et toi, t’es comme ça ?