Vous aimez The Boys ? Ne répondez pas, c’était rhétorique. Si vous appréciez la série pour son côté cru ou à l’inverse si vous la trouvez trop hard, sachez que les comics sont pires. Ou meilleurs, selon le point de vue. Florilège des scènes auxquelles, en tant que spectateurs, vous avez échappé.

Le 1er meurtre de Hughie (et le hamster)

La version dessinée du héros ne fait pas exprès de commettre son 1er meurtre. Là vous allez dire « c’est moins cynique que dans la série ». Oui mais non. Dans cet univers Hughie vient d’acquérir des pouvoirs mais les contrôle mal ; en voulant repousser Blarney Cock, un superhéros qui veut l’attaquer, il y va un poil trop fort et le tue en traversant son ventre avec son bras. L’accident bête. Ah, et un hamster sort du sous-vêtement de Blarney, qui apparemment se le gardait dans le fondement pour des raisons que l’on qualifiera de personnelles. Attendri, Hughie adopte le hamster parce que derrière la carapace il y a un cœur gros comme ça.

Les origines de La Crème

La Crème, en V.O, c’est Mother’s Milk (lait maternel). La série a laissé ça de côté mais dans les comics le bonhomme s’appelle comme ça pour une bonne raison. Alors qu’elle était enceinte de lui, sa mère bossait dans une usine de fabrication du composé V, et a été contaminée par celui-ci. Ses enfants en ont donc fait les frais. Mother’s Milk a survécu et possède une force surhumaine. Léger bémol : il doit boire du lait maternel pour survivre. Très régulièrement. Ce qui implique d’aller à la source, avec des images pas du tout dérangeantes puisqu’entre temps sa mère s’est transformée en une sorte de masse informe avec des seins-tentacules. Bon appétit.

Le viol de Starlight

Si dans la série la jeune héroïne est agressée sexuellement par The Deep, la version comics est plus cruelle puisque c’est d’abord Homelander qui menace de la virer si elle ne lui fait pas une fellation sur le champ. Il est rejoint dans la minute par A-Train et Black Noir, sourire aux lèvres et queue au vent. Traumatisée et terrorisée, la jeune femme a trop peur de les dénoncer (encore une différence). Plus tard, A-Train lui explique galamment que si elle a été choisie pour intégrer les 7, c’est uniquement sur la base de ses photos. En bon gentleman, il précise « on s’est dit que ça t’irait bien d’avoir plein de foutre sur la tronche ». La classe américaine.

Le crash de l’avion

L’échec total de la mission de sauvetage d’un avion détourné par des terroristes, c’était l’un des moments marquants de la saison 1. Le Homelander et Maeve se ratent complètement sur ce coup-là et laissent l’appareil s’écraser avec tous ses passagers. Même chose côté planches, à un détail près : cela se passe le 11 septembre 2001, et l’avion s’écrase sur le pont de Brooklyn, donc à New York. En terme de clin d’œil à l’histoire récente des USA, on est au niveau BDSM.

Tek Knight, obsédé sexuel

Dans la réunion du groupe de parole de victimes des superhéros, une femme en fauteuil roulant explique qu’un certain Tek Knight, en voulant la sauver, lui a brisé la colonne vertébrale sans faire exprès. Dur de savoir si le perso apparaîtra et si oui, dans quelles conditions, mais voilà son histoire : personnage parodiant ouvertement Batman, Tek Knight ne peut s’empêcher de baiser tout ce qui se trouve dans son champ de vision. Et pour une fois ce n’est pas un euphémisme, tout y passe : ses coéquipiers, un robot, le gobelet de son psy, des animaux, sa voiture (pauvre Tek Mobile…), une pastèque, l’oreille gauche de son majordome… tout. Il a cependant une rédemption : alors qu’un météore fonce sur la Terre, il va dans l’espace, repère un orifice à la surface de l’objet volant et fait ce qu’il sait faire de mieux. Le météore explose avant d’avoir percuté la planète, et tout le monde applaudit le sacrifice héroïque de Tek. Sauf qu’en fait non, il est juste mort comme une merde à cause d’une tumeur au cerveau qui lui a fait halluciner ce dernier moment de bravoure. C’est ballot.

Le triste sort de Becca

S’il est trop tôt pour savoir ce qui s’est passé exactement dans la série concernant la femme de Billy, son sort était limpide dans les pages de The Boys. Butcher se réveille en pleine nuit, découvre sa femme morte, déchirée de l’intérieur par les rayons laser sortis des yeux d’un « super fœtus » qu’elle était trop faible pour porter à terme. Comme toute personne saine d’esprit, Billy panique et tue le… truc. A mains nues. Le miracle de la vie.

Un cunnilingus pas comme les autres

La romance entre Hughie et Annie existe bien entendu sur papier. Sauf qu’à leur premier rapport, alors que monsieur est en plein cunnilingus, les règles de madame se déclenchent. Du coup sa mini-barbe se voit offrir une teinture gratuite (oui, il a une petite barbe dans la BD, m’enfin c’est pas le sujet).

Billy et Susan

Dans la série, Susan Raynor n’est pas exactement l’équivalent de son alter-ego dessiné, d’où le changement de nom de famille ; elle s’appelle Rayner dans la BD, et c’est carrément LA big boss de la C.I.A. Le rapport avec Billy ? Les 2 se détestent mais ne peuvent s’empêcher de coucher régulièrement ensemble, tout en s’insultant copieusement, avec pas mal d’humiliation du côté de Susan et de haine de soi du côté de Billy.

Les partouzes des Teenage Kix

Le groupe des jeunes superhéros est présent dans la série via des personnages secondaires, mais ils ne sont pas vraiment mis en avant. Version papier, ils sont présentés au complet et disons qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer dans cette équipe. La team passe son temps libre à faire des orgies assez ludiques : tout le monde couche avec tout le monde, sans prévenir un membre hurle « on change » et chacun change de chambre. C’est aussi ça garder son âme d’enfant. Évidemment les prostituées sont forcées de se droguer à mort pour encaisser, même si ça ne les empêche pas de saigner abondamment après leurs rapports avec les superhéros.

Les origines de Frenchie

Petite exception doublée d’un quota cocorico pour finir. Ici le souci n’est pas le côté hardcore ou outrancier. C’est juste bien trop perché pour avoir sa place sur un écran. Pour la faire courte, le personnage de Frenchie a une petite origin story : il vient d’un village des Pyrénées qui fonctionnait en autarcie, isolé du reste du pays et du monde, parlant sa propre version du français, ce qui explique la version désastreuse non-identifiée que pratique Frenchie. Ensuite son père est mort dans un duel de baguettes (oui) car son adversaire a bloqué la roue de son vélo à l’aide d’un croissant (OUI). Au moins les mecs ne font pas semblant de se foutre de notre gueule et ça, ça force le respect.

Tout ceci ne représente qu’une infime partie de ce que l’adaptation en série a transformé ou laissé de côté. La prochaine saison nous dira quels sont les autres éléments qui ont été épargnés au public, pour la santé mentale des plus fragiles mais au grand dam des fins gourmets.

Et si vous êtes fans, on a pour vous tout plein d’anecdotes sur les comics (où l’on apprend que Superman ne savait pas voler au début du commencement).