Début 2020, l’Angleterre était sous le choc : Harry et Meghan renonçaient à la famille royale pour aller vivre une vie de patachon en gagnant leur propre thune au Canada. Interviews, entretiens, retours plateau, mines déconfites, reportages, jeux de mots même : le SUN a titré sur le Meghxit, persuadé que cette défection était imputable à Meghan et non à Harry. Mais ce ne sont pas les premiers à avoir fait le choix de renoncer à leurs titres royaux pour avoir la paix. Loin s’en faut.

Harry & Meghan (2020)

Trop c’est trop c’est tropico. Harry et Meghan ont dit stop aux cheveux cassants et aux pointes sèches en annonçant sur Twitter et sans en informer préalablement la reine leur intention de renoncer à leurs privilèges royaux pour gagner eux-mêmes leur vie quelque part au Canada. Une décision prise aussi pour s’éloigner des tabloïds qui les harcèlent depuis leur mariage. Et tout ce que la Grande-Bretagne compte d’observateurs de s’émouvoir. Il faut dire qu’ils étaient nombreux à avoir suivi leur mariage en direct.

Edward VIII (1936)

Edward (David, de son vrai nom pas royal) était roi depuis à peine un an quand il a décidé d’abdiquer et de renoncer à tous les privilèges de la famille royale pour convoler tranquillou avec Wallis Simpson, une Américaine déjà divorcée deux fois – c’était très shocking à l’époque. Jamais couronné, Edward a laissé le trône à son frère cadet. Outre la thèse amoureuse, la plupart des historiens affirment qu’Edward VIII avait des convictions proches de celles des nazis, ce qui risquait de poser problème à un moment ou à un autre.

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La princesse impériale Sayako de Nori

Troisième fille d’Akihito (enfin seule fille mais troisième enfant), Sayako a décidé en 2005, à 40 ans, d’épouser Yoshiki Kuroda, un simple urbaniste travaillant pour la municipalité tokyoïte. Elle a donc dû prendre le nom de son mari, renoncer à ses titres et à son appartenance à la famille impériale pour emménager avec le roturier dans un petit deux pièces. Mais bon, ils ont rapidement acheté un autre appart plus grand et tout va pour le mieux dans le meilleur des monde.

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Le prince Friso des Pays-Bas

Friso a été tenu de renoncer à son titre de prince des Pays-Bas ainsi qu’à son droit de succession sur le trône lors de son mariage avec Mabel Wisse-Smith, une femme d’affaires à la réputation sulfureuse, connue notamment pour avoir été la concubine d’un mafieux notoire. Tout allait très bien pour Friso et Mabel, deux enfants, un titre de comte et des comptes, justement, bien remplis, jusqu’à 2013, lorsque Friso s’est retrouvé coincé dans une avalanche alors qu’il faisait du ski. Un peu triste cette histoire.

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Le Prince Louis de Luxembourg

Le saviez-vous ? Les Luxembourgeois aussi ont envoyé des soldats au Kosovo. C’est en allant leur rendre visite que le Prince Louis a rencontré Tessie Antony, une enrôlée volontaire sans aucun lien avec la royauté. Coup de foudre : ils se marient en 2006 et Louis renonce à cette occasion à ses prétentions au trône du pays. Il a le droit de garder son titre, mais c’est vraiment parce qu’il est sympa. Mal lui en a pris puisque, depuis, Tessie et Louis ont divorcé.

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Carol II de Roumanie

Elevé un peu partout en Europe, curieux de tout, amoureux de la fête et du jeu, viveur, Carol II n’était pas à proprement parler taillé pour un rôle de potiche royale en Roumanie. Marié une première fois en 1919 (le mariage est ensuite annulé), il se retrouve marié de force avec Hélène de Grèce, qu’il se presse de tromper avec Elena Lupescu, une simple Roumaine qui a le malheur en plus d’être juive. C’en est trop pour le père de Carol qui décide de désigner le fils de Carol comme son successeur. Carol s’installe alors à Nice, raconte qu’il est priapique et dépense le maximum de thune – du moins jusqu’à la mort de son père qui l’incite à revenir pour essayer de récupérer quand même le trône en loucedé, vu que son fils n’a que 6 ans. Il y parvient, mais la guerre précipitera sa chute.

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Constantin Pavlovitch

Deuxième fils du tsar Paul Ier, Constantin Pavlovitch dirige les armées du royaume de Pologne entre 1815 et 1830 et se marie deux fois. Divorcé après le départ de sa femme du foyer familial, il se remarie mais ça se passe tout aussi mal. Et c’est précisément le moment que choisit son frère aîné, Alexandre, pour mourir, laissant vacant le trône du duché de Varsovie. Constantin devrait normalement lui succéder mais, s’attendant à une levée de boucliers, il décide de renoncer au trône. Mais pas à ses gros sourcils.

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Le sultan Muhammad V

Assis sur le trône de Malaisie, Muhammad V a décidé d’abdiquer en 2019, quelques mois après avoir épousé une reine de beauté (elle avait gagné Miss Moscou 2015). Sa femme étant étrangère, elle ne pouvait recevoir de titre royal et Muhammad a préféré la jouer safe. Oupsie : quelques mois plus tard, les époux divorçaient. DOMMAGE.

La monarchie, c’est la voie royale vers le succès.