Le truc chiant avec la mort, c’est que c’est ta dernière occasion de sortir en beauté, alors que ce n’est pas toi qui gères. Autant s’y prendre à l’avance et regarder ce qui se fait ailleurs en matière de rites funéraires qui sortent un peu de l’ordinaire.

L’exhumation annuelle pour une balade en ville en Indonésie

Si vous tombez le jour du rituel Ma’nene sur l’île de Sulawesi (en août si ça vous intéresse), vous risquez quand même d’halluciner. Pour honorer leurs morts, les familles Torajas les déterrent chaque année à la même date, les nettoient, les recoiffent, les parfument ou leur offrent une clope, avant de les remettre dans leur cercueil. Cette pratique est également l’occasion pour les proches de s’assurer une bonne récolte à venir. Pas con.

Finir en poulet tandoori en Papouasie Nouvelle Guinée

Quand un guerrier de la tribu des Anga meurt, son corps est préparé pour être momifié. On le vide de sa graisse à l’aide de pouces de bambous creuses, on lui scelle ensuite tous les orifices pour une cuisson optimale, et on fume le tout quelques heures dans un immense feu de joie. Une fois rôti, le cadavre est recouvert d’argile rouge avant d’être placé dans une corbeille en hauteur afin de surveiller l’entrée du village. La mort la plus classe du monde.

Crédits photo (creative commons) : Hans Hillewaert

L’exhumation des corps au bout de plusieurs mois à Madagascar

On appelle ça la cérémonie du retournement des os, ou si vous parlez couramment le malgache : la famadihana. Ce rituel est pratiqué un peu partout sur l’île et consiste à déterrer le corps du défunt quelques mois après sa mise en terre. On l’enveloppe dans un drap propre, avant de le porter à bout de bras tout en dansant autour de sa tombe afin de s’assurer que son âme montera bien au ciel. Et dire, que chez nous, on n’y avait même pas pensé.

L’enterrement à flanc de falaise au Mali

Lorsqu’un membre de la tribu des Dogons décède, son corps est d’abord lavé, puis enroulé dans un linceul en coton. On dépose le tout dans une cavité de falaise afin que son âme y vagabonde. On laisse mijoter 40 jours et après seulement, ses proches peuvent se partager les biens du défunt. Par contre, il faut attendre encore plusieurs mois avant d’organiser des funérailles et rendre ainsi hommage au disparu. Sans doute, le deuil le plus long du monde.

Les funérailles célestes au Tibet

Dans le bouddhisme, la mort n’est qu’une étape vers une nouvelle réincarnation. Soit, mais c’est quand même bien gore. En effet, lorsqu’une personne meurt, ou si vous préférez quand elle change de corps, ses proches abandonnent sa dépouille dans la nature après avoir pris soin de lui enlever préalablement sa peau, ceci afin que les vautours puissent se nourrir tranquillement de sa chair. Un peu comme quand ta maman t’enlevait la peau du poulet avant de te servir.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Finir en esquimau chez les Inuits

Le jeu de mot est certes facile, mais il résume assez bien le sort qui est réservé aux morts dans les tribus inuits de l’Arctique. Quand un décès survient au sein d’une famille, celle-ci doit tout d’abord purifier le lieu du décès afin d’en chasser l’esprit du défunt, avant de placer le corps dans une peau de phoque et de l’enterrer avec les objets qui pourraient lui être utiles dans l’au-delà (au hasard, un forfait 4g illimité). Vivement la fonte des glaces, qu’on rigole.

Des cercueils suspendus à Sagada aux Philippines

Le village de Sagada situé au nord des Philippines est réputé pour ses cercueils suspendus aux falaises environnantes. Un rite funéraire qui viendrait du peuple bo originaire de Chine du sud au cours duquel le corps est enveloppé dans un tissu puis attaché en position assise sur une chaise de bois. On l’enfume avec un mélange d’herbes et de plantes afin d’en limiter l’odeur, et on l’expose à l’entrée de la maison familiale pour que la communauté puisse lui rendre un dernier hommage. Ensuite seulement, le corps est placé en position fœtale dans un cercueil, fabriqué par le défunt lui-même, et hissé en hauteur à flanc de falaise.

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Les perles de défunt en Corée du Sud

C’est vrai que les cendres c’est un peu tristoune dans un salon. Heureusement, les Coréens ont pensé à tout. Ils ont imaginé un procédé qui transforme les cendres obtenues après la crémation en petites perles de couleur bleue, verte ou rose, et qui versées dans une petite fiole à parfum, feront un effet divin dans votre intérieur.

La ferme des corps aux US : pour mourir à la fraîche

Fans de Bones et autres séries policières, ces fermes de corps devraient vous plaire. Ce sont des terrains privés dans lesquels des cadavres sont déposés afin d’en étudier la décomposition. Il existerait 5 centres de la sorte aux États-Unis, ils permettraient aux services de police de mieux comprendre les différentes phases d’évolution des cadavres dans la nature. Ce n’est certes pas vraiment un rituel, mais ça nous a semblé suffisamment classe pour vous en toucher deux mots.

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Il n'a pas souffert, promis

Enterrer ses morts sous la cuisine

Sur l’île de Luzon au nord de Manille, la tribu des Isneg a pour habitude d’enterrer ses morts sous leur cuisine. Ce qui évite de s’emmerder quant à savoir si on y met du carrelage ou des carreaux de ciment au sol…

Alors, vous avez fait votre choix ?

Source : ranker.com