C'est l'heure du top gratuit et méchant, ça fait toujours du bien. Le mot brunch provient du mélange des termes breakfast et lunch signifiant petit-déjeuner et déjeuner. Cette mode qui vient d'Amérique a débarqué beaucoup trop tard chez nous afin de satisfaire des milliers de jeunes citadins. Voilà les 10 raisons de détester cet ersatz de repas et surtout ceux qui en prennent.

  1. On dirait un repas de dînette
    Ce repas qui n'en est pas un est intégralement constitué de petites portions. Mini viennoiseries, mini saucissons, mini pot de tarama, etc. Non, non, non ! On n'est pas des Pollypocket bordel ! Une bonne portion est une portion dont on a honte, pas une qui nous fait passer pour Gulliver.
  2. Vous êtes sur du prix là parce que j'ai vu 40
    Pour beaucoup de gens le dimanche c'est : un pivert dans la tête, le pressentiment d’avoir dit un maximum de bêtises et un SMS de son banquier (quand est-ce qu’il dort ce mec !) nous disant d’arrêter de déconner. Les autres ont déjà une famille à nourrir. Qui veut (peut) payer 40 balles pour des "œufs au tarama sur son lit de bla bla trucs immangeables bla bla" ?
  3. J'ai déjà vomi hier merci
    Le nouveau truc à la mode chez les gens trendy qui aiment le brunch c'est le cocktail mimosa. "Quoi ! c'est un jus d'œuf ?" Non c'est pire que ça. C'est du jus d'orange au champagne. Si vous n'avez pas vomi la veille, vous êtes sûr de passer à la casserole le lendemain. Le brunch c'est comme ces mecs insupportables qui hurlent 5h du mat "Hhéé on va en AAFFTTEERR ?". On est dimanche, la soirée est finie, acceptez-le.
  4. Autant aller s'ennuyer dans une expo d'art contemporain
    Vous y trouverez les mêmes types de gens : des vieux couples qui auraient dû avoir des enfants il y a longtemps, des jeunes qui ressemblent à des marins bretons (bonnet, pull a rayure et grosses barbes) qui roulent en trottinette, et des filles qui se croient dans Sex and the city, etc. Sauf que dans les expos, le champagne est gratos, sans jus de fruit et on peut se moquer des tableaux.
  5. La musique qui passe (souvent) est un instrument de torture
    Vous aimez le jazz-world-house-lounge music ? Non, évidemment que non ! Passez cette saloperie à un terroriste plus de cinq minutes et il vous avouera qu'il a tué Kennedy et enfanté Nabila.
  6. On regretterait presque les repas de famille
    Au moins là-bas on sert du vrai vin, la viande se mange en rôti et le pain n'est pas découpé en triangle toasté. Certes, on doit se taper les histoires insupportables de sa famille, ou pire de sa belle famille, mais au moins personne ne vous en voudra d'être bourré, puisque vous ne le serez jamais plus que Papy qui a attaqué à 9h30 du mat'.
  7. On a la dalle à 18h
    Et oui c'est sûr, si on ne prend pas de petit-déj et qu'on bouffe à une heure bâtarde, on arrive à table hyper tard avec une faim d'hippopotame. Résultat on enfourne autant de mini-toasts que possible dans sa bouche et après trois gorgées de cocktails, on a la nausée et on arrête. Le brunch ne vous permettra pas d'allier le petit déjeuner le déjeuner. C'est juste un mauvais petit déjeuner pris trop tard servi par des chauves à lunettes dans une ambiance d'agence de pub.
  8. On fait la queue comme à Disney, d'ailleurs les serveurs ont le même sourire forcé
    Vous voulez la recette pour faire croire qu'un truc est super : mettre une file d'attente devant. D'abord il faut construire un restaurant avec quatre tables, puis faire venir une journaliste de magazine féminin qui "craque totalement pour ce nouvel endroit cosy ou les jeunes branchés dégustent des plats trendy sur de superbes tables en Nubuck". Le résultat ne se fait pas attendre : une troupe de couples envahit les trottoirs du Paris branché et vous êtes bons pour attendre 2 heures avant de manger.
  9. C'est la galère à prononcer
    "Brünche" ? "Brinche" ? "Brounche" ? L'Académie Française propose "Déjeuner dinatoire" ou "déjeuner buffet". On est bien avancés. Petit moyen mnémotechnique : "le brunche, c'est ce qu'on fait le dimunch".
  10. C'est la porte ouverte à plein (trop) de concepts débiles
    C'est à cause de cette infamie qu'on a eu le droit aux apéritifs dînatoires et donc par extension à l'ennemi numéro 1 du gastronome : la verrine (mixez n'importe quoi et foutez-le dans un verre en plastique, vous aurez l'air hyper cool). Bientôt on aura le droit au goûner : "Tu ne connais pas c'est super, c'est un déjeuner-goûter qu'on prend à 15 heures, tu me passes le Pitch à la choucroute ?"
  11. Bonus : Pensez un petit peu aux pauvres serveurs du dimanche matin
    Avant il fallait être prêt sur les coups de midi, maintenant à 10 heures pétantes ils sont au taquet.Le serveur aimable est une espèce en voie de disparition, la région la plus touchée est évidemment le bassin parisien. Les services se font de plus en plus tôt, de plus en plus quotidiens, pour des clients toujours plus exigeants. Faites une bonne action, sauvez un serveur, dites non au Brunch. Ceci était un message du comité de défense des serveurs sympas une espèce qu'elle est en voie d'extinction et c'est chaud

Oui, c'est stupide de détester un repas, on sait, mais c'est encore plus bête de le défendre. Mais allez-y quand même on sent que ça vous démange.