L'Olympique Lyonnais a une baraka terrifiante : une conjonction de résultats favorables en Ligue des Champions, un tirage en bois pour les huitièmes, c'est cette année ou jamais pour les hommes d'Aulas. Mais ne crions pas victoire trop tôt, et on serait peut être bien inspiré de se méfier du Chypriote, Nicosie ayant créé la surprise en phase de poule. Petite sélection des raisons de rester concentré.

  1. l'APOEL a terminé en tête de son groupe: deux ligues des Champions, quatre Ligues Europa, trois Supercoupes d'Europe, Nicosie était dans le vrai groupe de la mort, avec le Zénith, Porto et Donetsk, 3 clubs titrés en Europe. Ça calme.
  2. Le football chypriote est en progrès: avec une honorable 126ème place au classement FIFA, devant le Luxembourg, la Thaïlande et la Moldavie. Oui, devant la Moldavie.
  3. Un effectif redoutable: avec tout de même Andreas Charalambous, ou encore Savvas Poursaetides. Rien que la perspective de devoir prononcer ces noms est effrayante.
  4. La date du match aller, le 14 février: date de la St Valentin. Les Lyonnais sont des romantiques, et n'auront pas la tête à leur match.
  5. Ce n'est pas du tout une équipe chypriote: 4 Brésiliens, 3 Portugais, 2 Grecs et un Macédonien dans l'effectif-type. L'APOEL, c'est l'Inter de Nicosie, une redoutable formation de mercenaires sans foi ni loi.
  6. Parce qu'on aura trop écouté jean Michel Aulas: qui pendant plusieurs semaines aura fait croire que "cette remarquable équipe Chypriote, au palmarès incroyable, à l'effectif si talentueux, et au public si dévoué" est l'équivalent de Barcelone ou du Réal...
  7. Ils ne sont pas impressionnés par le 1-7 collé à Zagreb: l'APOEL n'a jamais perdu plus de 1-6, et le club a gagné 17-1 contre l'Aris Limassol lors de la saison 1966-67. Un grand parmi les grands.
  8. L'effort financier pour se qualifier: Chypre est ruiné, Jean-Michel Aulas devra faire un chèque beaucoup plus important que contre Zagreb pour passer.
  9. Lyon doit vendre des joueurs-clés au mercato d'hiver, ecroulement de la bourse oblige: et après son quadruplé en Ligue des Champions, c'est le meilleur moment de refiler Bafetimbi Gomis.
  10. Février, c'est trop loin février: d'ici là, Lyon devra batailler en championnat, Lisandro se sera forcément fait une nouvelle blessure et la France n'aura plus son triple-A. En février, on ne fera pas les malins devant Nicosie.
  11. David contre Goliath, bla bla bla: l'OL doit gagner. Parce que les actionnaires et la logique sportive le réclament. Après avoir fait l'exploit du tour précédent, les Garde Boys peuvent devenir la risée de l'Europe. La bonne pression pour que le pire arrive.

Et vous, vous y croyez à l'ogre chypriote ?