Beaucoup de fameux produits italiens et autres spécialités ont été détournés par des restaurateurs aux origines italiennes (ou pas), qui ont ensuite livré leurs propres recettes, tout en laissant planer le doute quant à leur provenance véritable. Résultat, parfois, on croit manger italien un plat au nom italien, et en fait, pas du tout ! Demandez aux Italiens !

Les spaghetti à la bolognaise

On commence par un classique qui, si il combine deux éléments italiens, à savoir la sauce bolognaise et les spaghetti, n’est pas Italien pour autant. À Bologne, où la fameuse sauce a été inventée, et qui est d’ailleurs cuisinée autrement que partout ailleurs la plupart du temps (on y trouve par exemple de la mie de pain, du céleri, des carottes, du lait ou encore du vin), on accompagne la bolognaise (ou inversement) avec des tagliatelles ou des lasagnes mais jamais avec des spaghetti, car elle ne tient pas sur les pâtes. Les spaghetti, qui viennent quant à eux de Naples, n’y sont pas non plus mangés de cette façon.
C’est la même chose pour les spaghetti aux boulettes de viande.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

La salade César

Ce n’est pas parce qu’elle porte le nom d’un restaurateur italien (Caesar Cardini), que cette salade très populaire, en France et aux États-Unis, est italienne. Un plat en apparence banal pourtant sujet à bon nombres d’histoires quant à ses origines. On raconte ainsi que Cardini l’aurait inventée pour faire face à une pénurie de nourriture, en assemblant des restes, mais on affirme aussi qu’elle aurait été mise au point par un groupe de stars hollywoodiennes. Dans tous les cas, Cardini l’a servie dans des restaurants qu’il ouvrit au Mexique pendant la Prohibition.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Le Cioppino

Si on voulait absolument le comparer à un plat de chez nous, on opterait pour la bouillabaisse. Mélange de poissons et de crustacés traditionnellement issus de la prise du jour, le Cioppino est une délicieuse soupe au nom italien, mais bel et bien originaire de San Francisco. Son inventeur, Achille Paladini étant originaire d’Ancone, sur la côte Est de la Botte.

Le Muffuletta

Une création des immigrés italiens de la Nouvelle-Orléans, qui devint une spécialité que l’on pense à tort originaire du vieux continent. Et si sa provenance est sujette à quelques malentendus, son goût, issu du mélange d’un pain au sésame, d’olives marinées, de salami, de mozzarella, de mortadelle, de jambon et de provolone, fait l’unanimité.

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Il n'a pas souffert, promis

Les macaronis au fromage

Un plat qui fait fureur chez l’oncle Sam, où il accompagne les viandes tout en se suffisant très bien à lui-même. Comme pour les spaghetti à la bolognaise, il utilise des éléments italiens, mais ne provient pas du pays en question. La faute notamment à la béchamel, une star Française, et à tous les trucs bien gras qu’ont pu y rajouter les Américains. Au final, cette spécialité du peuple n’a plus grand chose à voir avec de simples pâtes saupoudrées de fromage. Surtout au niveau du nombre de calories.

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Il n'a pas souffert, promis

Le Pastrami

Voilà un autre « faux ami » ! Avec son nom à consonance italienne, le pastrami est en réalité roumain (pastramà, du verbe p?stra, qui signifie conserver). Il consiste grossièrement en une préparation de viande de bœuf marinée dans de la saumure puis fumée. Indispensable à l’époque où les frigos n’existaient pas pour conserver la bidoche, il demeure aujourd’hui tout simplement car il est délicieux. Des restaurants comme le Kats’s Deli à New York (qui fut créé par un russe) en ont fait leur spécialité.

Les Pastas Primavera

Un plat de pâtes aux légumes populaire de l’autre côté de l’Atlantique, qui serait né au début des années 70 dans les cuisines du restaurant Le Cirque à New York, sous l’impulsion de Sirio Maccioni et d’un chef français Jean Vergnes, avec lequel il a ouvert le lieu. Outre leur nom, ces pâtes n’ont d’Italien que quelques ingrédients, comme le parmesan et le basilic.

La pizza au pepperoni

Le genre de plat que tout bon français fan de cinéma et de séries (ou des Tortues Ninja) a rêvé un jour de goûter. Et quelle ne fut pas la déception de ceux qui pensèrent en trouver en Italie, en pensant logiquement que c’était là, la patrie de cette spécialité. Et bien nom, car le pepperoni vient des États-Unis ! En Italie, le peperoni, avec un seul p, est un piment et non cette espèce de délicieux salami épicé.

Le pain à l'ail

Appelé Garlic Bread dans la langue de Chuck Norris, le pain à l’ail à l’américain consiste à tartiner du pain français avec du beurre, avant de le saupoudrer d’ail. Là-bas, ils en mangent tout le temps et partout. On l’accommode souvent avec du fromage fondant. En Italie, et en France la plupart du temps, on appelle ça une bruschetta et on y rajoute des tomates fraîches, de l’huile d’olive et du basilic (et c’est meilleur).

Poulet parmigiana

Ça marche aussi avec le veau. La viande est servi panée, avec une sauce à base de tomate et de parmesan, mais le plat n’a pas grand chose d’italien. Au pays, le parmigiana se résume bien souvent à un gratin d’aubergine au parmesan. Mine de rien, ça fait toute la différence. Demandez à un végétarien !

Petite précision : Frédéric François, contrairement à ce que son nom peut laisser penser, est par contre bien Italien.