L’Épiphanie est une fête chrétienne qui célèbre Lionel Messi venu et incarné dans le monde et recevant la visite et l’hommage des rois mages. C’est pour toi l’occasion de te rendre à la messe, de prier, et surtout de t’en battre les couilles pour bouffer des grosses Galettes des Rois. Qu’elle soit frangipane, briochée ou à la pomme, elle représente surtout de bons et mauvais souvenirs de ton enfance, et à quel point tu étais un petit enculé quand il s’agissait d’avoir la fève.

Tu voulais aller sous la table pour annoncer les prénoms

La tradition voulant que ce soit le plus jeune qui y passe, c’était donc ton petit-frère mongole que tu détestais qui s’y collait. D’ailleurs tu en profitais toujours pour lui caler des petits coups de pieds discrets.

Tu regardais ta daronne couper pour apercevoir la fève

Technique classique des habitués et des gros tricheurs. Tu voulais tellement ce trésor que tu étais en train de coller ton nez dans la galette pour bien voir.

Tu ruinais ta part pour savoir si tu avais la fève

Une fois ta part reçue, tu commençais à la charcuter comme un mort de faim dans l’unique but de choper la fève. Oui car tu t’en branlais de manger de la brioche. Tu voulais juste la fève, même si ça se révélait être un truc pourri genre un pneu en porcelaine.

Tu faisais semblant de rire à la même blague de Papy chaque année

Quand il faisait croire qu’il se cassait une dent alors qu’il n’avait pas la fève. Blague de merde. Des gens sont morts pour moins que ça.

Tu pleurais car tu n'avais pas la fève

C’est indéniable. Même si tu voyais ton pote agiter en l’air la fève, tu cherchais dans ton morceau l’espoir d’en trouver une seconde. Rien à faire, tu avais beau y mettre ton bras, il n’y avait rien. Il ne te restait que tes yeux pour pleurer et regarder le Roi choper la Reine.

Tu refilais l'immonde fruit confit à ton voisin

Tous les boulangers en mettent mais c’est juste dégueulasse. C’est tellement infect que c’est le seul aliment que tu donnais sans demander quelque chose en échange.

Tu chopais un morceau avec un max de sucre

La brioche c’est moyen. Le sucre c’est meilleur. Du coup il te fallait une part riche en glucides. Tu allais même jusqu’à lécher la table pour attraper les résidus restants. C’était bien d’être un enfant.

Tu ressentais tellement de fierté avec ta couronne

Une fois ta fève trouvée, tu la montrais à tes parents ou à la maîtresse en preuve de ta victoire. Tu avais alors droit à une superbe couronne en carton qui était brisée 10 minutes plus tard par ton petit-frère débile qui l’avait arrachée pour la manger.

Tu étais gêné au moment de nommer ton Roi ou ta Reine

Une fois Roi (ou Reine, si tu t’appelles Clémentine), tu devais nommer ta Reine (ou Roi si tu as bien suivi). Après ce moment de malaise, tu choisissais alors la plus belle fille de la classe, et tu commençais à la chauffer bien comme il fallait avec ta couronne en carton, à base de Danza Kuduro. En famille, tu préférais embrasser ta sœur ou ta cousine, en bon incestueux que tu es.

Tu voulais gratter une deuxième part

Parce que c’est quand même délicieux, tu avalais ta part en deux bouchées et tu remarquais qu’il en restait assez dans le plat, mais pas pour tout le monde… Au jeu des trônes, soit tu gagnes, soit tu meures.

Même si aujourd’hui tu as grandi, certains de ces éléments sont encore d’actualité et on pense que tu as gardé cette belle petit âme d’enculé qui souhaite à tout prix la fève, et qui balance le fruit confit sur son voisin d’en face.