Il y a les livres d’Histoire qui nous donnent les informations habituelles sur les personnages historiques. Puis il y a les petites infos dont on parle moins, et parmi elles certaines passions de figures qui ont marqué l’Histoire. Si certains ont des hobbies tout à fait habituels, comme lire, chasser, baiser ou prendre de la drogue, d’autres sont partis dans des délires un peu moins communs. De quoi donner un autre point de vue sur ces stars historiques (et il est pas toujours jojo ce point de vue.)

Joseph Staline : dessiner des hommes nus

À part jeter ses opposants politiques au goulag, le dictateur aimait beaucoup le dessin. Au stylo, toujours, il reproduisait des mecs à poil et laissait sur ses œuvres des petits commentaires, souvent destinés à ses opposants. Sur l’une d’elles, on peut lire : « Ce salaud rouquin de Radek, s’il n’avait pas pissé face au vent, s’il ne s’était pas mis en colère, il serait en vie. » Sacré Joseph.

Crédits photo (Domaine Public) : U.S. Signal Corps photo.

Henri III : les bilboquets

Quand il se promenait avec ses mignons (il faut comprendre par là les petits gars avec qui il faisait peut-être zig zig), le roi de France adorait jouer au bilboquet. Quoi qu’il en soit, il aurait lancé la mode dans toute la cour. On devait quand même un peu s’emmerder pour se prendre de passion pour cet objet, qui reste néanmoins 1000 fois plus amusant qu’un hand-spinner.

Ben Laden : le beach volley

Ça peut paraître étonnant qu’un mec qui détestait tout ce qui est occidental joue au beach volley, un sport qu’on aime regarder parce que les joueurs sont à moitié à poil (allez avouez-le.) Pourtant c’était le cas, et il paraît qu’il était très bon en plus. C’est son ancien garde du corps qui a balancé cette passion assez originale. Son respect et sa loyauté sont morts en même temps que Ben Laden.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Hamid Mir

Saddam Hussein : écrire des romans d'amour

Le président/dictateur irakien n’aimait pas juste réprimer les élans démocratiques de son peuple. Il écrivait des poèmes et des romans qui ont eu beaucoup de succès dans son pays. Son premier, un roman d’amour, avait été publié anonymement, mais tout le monde a reconnu directement l’empreinte de Hussein. Comme quoi il y avait un petit cœur qui battait en lui. Trop mimi.

Nikola Tesla : les pigeons (et un peu trop en plus)

Tesla est un grand génie dont on ne parle pas assez. On lui doit entre autres le courant alternatif, les débuts du radar, des communications à distance, des robots télécommandés, bref, un paquet de trucs dont on ne pourrait plus se passer aujourd’hui. Mais à force de bosser comme un acharné (il dormait très peu) et à cause d’une mauvaise chute, il a fini par se retrancher dans son hôtel. Il nourrissait les pigeons et vivait avec. Certaines sources racontent même qu’il serait tombé amoureux d’un pigeon. En gros, il était devenu totalement fou, mais il a continué à bosser tout le reste de sa vie et est mort en laissant un paquet d’inventions importantes. Bravo Niko.

Crédits photo (Domaine Public) : Napoleon Sarony

Benjamin Franklin : prendre l'air le matin, mais à poil

L’écrivain/politicien/inventeur/plein d’autres trucs avait sa petite habitude chaque matin : il adorait se mettre tout nu et ouvrir les fenêtres de sa maison pour faire passer l’air. Il appelait ça ses « bains d’air ». Bon on se moque mais en vrai c’était une sacrément bonne habitude, parce qu’à l’époque on ne savait pas qu’aérer une pièce tous les matins était une des meilleures manières de rester en bonne santé. Comme quoi on peut être un peu plus étrange que les autres mais être en même temps en avance sur eux.

Philippe d'Orléans : se travestir

Louis XIV avait un frère, Philippe. De peur que les deux garçons deviennent rivaux en grandissant, comme c’est souvent arrivé dans les familles royales, leur mère Anne d’Autriche a décidé d’élever Philippe comme une petite fille, avec les vêtements et tout. Sauf qu’en grandissant, il a gardé cette passion de se travestir, avec des chaussures compensées, des bijoux, du parfum et du maquillage de femme. Homosexuel, il a quand même été marié deux fois et a fait six gosses. En tout cas, il n’a jamais causé le moindre souci à son frère, si on oublie le fait qu’il lui foutait un peu la honte parce qu’à l’époque, ça ne se faisait pas du tout du tout.

Crédits photo (Domaine Public) : Pierre Mignard I

Victor Hugo : faire du spiritisme

L’époque romantique était aussi l’époque du mysticisme, et Hugo n’a pas échappé à la règle. Exilé en Belgique puis sur l’île de Jersey à cause du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, il a occupé ses journées pendant deux ans et demi à pratiquer le spiritisme. Il prenait tout en note, et on peut aujourd’hui lire qu’il aurait pu, pendant ses séances, parler à Galilée, Shakespeare, Racine, Platon, Napoléon Ier ou encore Jésus. D’accord Victor, on te croit tous ici.

Madame de la Sablière : les chats noirs

C’était une femme d’esprit qui tenait un salon au XVIIe siècle dans lequel est passé du beau monde, comme Molière, Racine, ou Perrault. Jean de la Fontaine était sous sa protection et lui a dédicacé une fable qui fait partie de ses plus connues. Elle était passionnée de chiens et se baladait toujours entourée d’eux. Sauf que, du jour au lendemain, elle avait remplacé tous ses chiens par des chats noirs. Après ça, Madame de la Sablière a décidé de vivre retranchée dans ses appartements, n’acceptant plus de voir personne à part La Fontaine. Elle avait très probablement perdu la boule.

Crédits photo (Domaine Public) : Atelier de Henri et Charles Beaubrun

Napoléon : se déguiser en bourgeois pour aller demander l'opinion du peuple sur lui

Napoléon aurait eu plusieurs fois recours à ce stratagème pour rencontrer le peuple ou d’autres bourgeois dans les salons. Il mettait entre autres une perruque et des lunettes pour qu’on ne le reconnaisse pas. Et comme à l’époque tout le monde ne connaissait pas par cœur les traits de leur chef d’État, ça marchait. De cette manière, il pouvait savoir ce qui se disait de lui, et apparemment ça le faisait beaucoup rire.

On ne juge pas.

Merci à Thomas pour son aide aussi précieuse que la vie d’un pigeon aux yeux de Tesla.