Saviez-vous que la France s’appellerait ainsi à cause des Frankons, nom donné aux lances utilisées par les premiers Francs qui avaient, paraît-il, une vraie passion pour la bagarre ? Personnellement, on l’ignorait totalement, ça et 10 autres anecdotes sur les origines des noms de pays de nos voisins européens.

Allemagne : une histoire de peuples

Étymologiquement, c’est à dire si on remonte à l’origine du mot, on trouve le peuple des Alamans, sorte de regroupement de tribus dites barbares, qui vivaient dans le coin entre le IIIe et le VIIIe siècle, avant de se faire botter les fesses par… les Francs. Quant au sens du mot Allemagne, en allemand « alle » signifie « tous » et « Mann » « homme ». Les experts linguistiques s’accordent donc sur l’idée que Allemagne voulait dire à l’origine
« confédération de tous les hommes ». Pour l’anecdote, en allemand, l’Allemagne se dit « Deutschland », un mot qui tire sa racine du haut allemand « diustic » qui veut dire « peuple ». Ça parait logique.

Espagne : de gros lapins partout

Quand les Phéniciens débarquèrent dans la future Espagne, ils furent frappés par le nombre de lapins qui y vivaient, qu’ils confondirent avec des hyraxes d’Afrique, sorte de rongeurs plus gros qu’un lièvre qu’on appelle aujourd’hui des damians. On sait c’est complexe. Bref, quelque temps plus tard, à l’arrivée des Romains, le terme évolua en Hispania dont découla ensuite le terme Espai(g)ne en vieux français. Tout ça pour une histoire de lapinou.

Crédits photo : Topito

Belgique : gonflé comme un utérus

En vrai, l’origine du mot Belgique est un sacré bordel. A priori, ce sont en premier les Romains qui ont employé le terme pour désigner ce territoire qui faisait alors partie de la Gaule. Certains estiment que le terme « Belgique » viendrait soit du nom donné au Dieu celtique de la lumière « Belenos », soit du mot celtique « bhlegh » qui signifiait « se gonfler, être furieux », soit enfin du gaulois « bolga » employé pour désigner un « sac de cuir », voire un « utérus » en indo-européen. Bref, comme souvent en Belgique, on a du mal à se mettre d’accord.

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Albanie : oh regarde là-bas, de la neige !

Pendant l’Antiquité, l’Albanie était squattée par un paquet de tribus dont les Grecs qui lui donnèrent le nom d’Albania que l’on peut traduire, si on a pris le proto-indo-européen comme nous en LV3, par « blanc » ou « montagnes ». Sans doute parce qu’il suffisait de lever la tête pour y voir des montagnes aux sommets enneigées. Par contre, les Albanais appellent leur pays « Republika e Shqipërisë », soit le pays des aigles, d’où leur drapeau rouge avec deux rapaces noir dos à dos.

Turquie : c’est du costaud

En langue turque, le terme « Türk » signifie « fort », d’où l’expression « fort comme un Turc » qui en gros ne veut rien dire si ce n’est « Fort comme un fort »… A moins qu’on n’aie vraiment rien compris.

Hongrie : peuple des dix flèches et des Huns

Pendant longtemps, les savants ont cru que les Hongrois étaient, pour faire simple, des Turcs nomades. On leur colla alors le nom de « on-ogur » qui signifiait en langage turcique « peuple des 10 flèches » pour désigner l’alliance des tribus qui régnaient alors sur le territoire. Puis l’influence de la langue latine ajouta la racine « Hunni » en référence aux Huns. Quant aux hongrois, ils appellent leur pays « Magyarország ». Magyar (Magor), le père de tous les Hongrois, avait un frère appelé Hunor (le père des Huns). C’est d’ailleurs leur père à tous les deux, le roi Menrot qui aurait construit la tour de Babel (alors que dans la Bible, il s’agit de Nimrod, petit-fils de Noé).

Irlande : des hivers fertiles

A l’origine, le mot Irlande viendrait du proto-celtique (proto veut dire qu’il s’agit d’une langue reconstruite à partir des racines communes à plusieurs langages) « Iweriu » qui signifiait « lieu fertile » ou « lieu d’Eire » : Déesse celte de la fertilité. En latin, on a longtemps nommé l’Irlande, Hibernia en référence au temps dégueulasse qui sévissait déjà à l’époque dans les parages.

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Bulgarie : secousse et désordre

La Bulgarie a vu passer pas mal d’envahisseurs plus ou moins belliqueux tout au long de son histoire. Suffisamment en tout cas pour influencer le nom qui lui a été donné, puisque Bulgarie tirerait son origine du verbe turc « bulgha » qui signifie « mélanger, secouer, remuer » et par extension « révolte et désordre ». Au moins l’Equipe de France de foot est prévenu.

Suède : tribu du peuple

Ça sonne comme un slogan de manif des Insoumis, mais c’est surtout la signification littérale du mot Svibjoo qui en vieux norrois (première langue scandinave médiévale) désignait la Suède. Suos pour «parents, tribu» et Bjoo pour «peuple».

Portugal : le beau port

Pour comprendre l’origine du mot Portugal , il faut aller chercher du côté du latin et plus précisément de la ville de Porto, jadis appelée « Portus Cale ». Quant à savoir ce que signifiait Cale, il y a bagarre. D’un côté, certains historiens estiment qu’il provient du nom « Gallaeci » ou « Calaeci », donné par les Romains au peuple vivant au nord ouest de la Péninsule Ibérique. De l’autre, certains expliquent que « Cale » est un dérivé du grec ancien « Kallis » qui veut dire « beau ». On vous laisse choisir votre camp.

Et vous, vous savez pourquoi vous vous appelez… comme vous vous appelez ?

Source : Wikipedia