Il existe un paquet de mots qu’on utilise par habitude, parce qu’on nous a dit que c’était comme ça et pas autrement. Soit. Sauf que rien n’est fait au hasard dans la vie et qu’en cherchant bien, on trouve toujours une explication. Ça s’appelle l’étymologie et ça nous apprend plein de choses auxquelles on n’aurait jamais eu l’idée de penser.

Berlin

Avant d’être envahie par les touristes, Berlin a vu défiler un paquet de tribus dont des Slaves qui pillaient dans le coin. De cette promiscuité forcée serait née le nom de la ville Berlin, du polabe (la langue slave jusqu’au 18e siècle) « Berl », qui veut dire « marais », ou plus exactement : « trockener Ort in sumpfigem Gelände » soit « la place sèche dans le marais ». Mais comme ce n’est pas très glamour, on préfère généralement affirmer que la ville tire son nom de l’allemand « Bär » qui signifie « ours », devenu le symbole de la ville. Et on ne discute pas !

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Bruxelles

Comme souvent lorsque l’on se penche sur l’origine des noms de villes, il y a bagarre. Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit encore d’une histoire de marais : « broek » en néerlandais et « sella » pour habitation, à moins que cela n’évoque la rivière Selle qui coulait non loin. Bref, c’était pas trop la joie dans le coin à l’époque. La première trace du nom de « Bruocsella » remonte au 7e siècle, lorsque l’évêque de Cambrai eut la mauvaise idée de décéder dans les parages. On s’empressa de lui ériger une chapelle autour de laquelle la ville commença son expansion.

Sofia

Commençons par… le commencement. Avant de s’appeler Sofia, la ville était connue sous le nom de Sredets ou Serdica, du grec ancien « Serdon » qui faisait référence au peuple Sarde (de Sardaigne donc). Mais en 1376, la ville est rebaptisée Sofia en l’honneur de Sainte Sophie, martyre chrétienne qui périe en l’an 137 avec ses 3 filles Pistis, Elpis et Agapi (Foi, Espérance et Charité). Elles furent toutes les 3 exécutées après avoir refusé de renier leur foi, comme l’exigeait l’Empereur Hadrien, qui pourtant resta dans l’histoire comme un type pacifiste, croisé avec un grand humaniste.

Zagreb

Le nom de la ville est apparu pour la première fois en 1094. La légende voudrait qu’un roi déchu guidait alors ses hommes assoiffés à travers la région lorsqu’il planta de colère son épée dans le sol, faisant jaillir un geyser de flotte. L’histoire paraît un poil exagérée, mais les scientifiques valident le fait que la ville se trouve bien sur une ancienne nappe phréatique, ou « graba » dans la langue de l’époque. De Graba à Zagreb, il ne fallut que quelques siècles. Si vous êtes du genre terre à terre, une autre version moins sympa existe et nous explique que Zagreb viendrait de l’expression « za breg » qui signifie « derrière la colline ».

Prague

Si comme nous, vous avez fait Tchèque moderne en LV5, vous savez que « prah » signifie « seuil ». Une piste à suivre puisque en slave aussi, le terme « praga » évoque l’idée de gué, voire d’entrée. Reste à savoir de quoi ? Certains érudits évoquent la situation géographique de la ville, au seuil de l’Europe antique et à la limite des mondes slave et germain. D’autres, un peu plus illuminés, affirment que la ville serait la porte d’accès vers d’autres mondes.

Copenhague

La ville aurait été fondée vers l’an 1000 par Sven 1er, roi du Danemark et d’Angleterre dit « roi à la barbe fourchue ». Le nom de la cité apparaît pour la première fois en 1043 sous la forme de Portus Mercatorum – on était très branché latin à l’époque – qui en Danois se traduit par « Kobmannahavn », c’est-à-dire « le port des marchands ». On a mis un peu d’ordre dans l’orthographe depuis, et voilà le travail !

Reykjavík

Les premiers colons danois à s’installer sur l’île de glace découvrirent les sources d’eaux chaudes et les fumerolles (petits panaches de vapeur) qui s’en échappaient et donnaient aux environs un air de hammam. Ni une ni deux, ils appelèrent le lieu Reykjarvik (oui avec un r en trop) qui signifiait « baie fumante »… Pas con.

Amsterdam

Les brochures touristiques voudraient que la ville se nomme ainsi en référence au barrage (Dam) construit en 1270 sur la rivière Amstel. Sauf que des historiens affirment que le nom de Amestelledamme existait déjà bien avant le fameux édifice. Un terme que l’on peut traduire par « les gens qui se sont installés sur la digue le long de la rivière ». Et on ne parle pas que des dames dans les vitrines.

Madrid

Si on se fie à Wikipedia, la ville tirerait son nom des Arabes qui l’appelèrent majra majra en référence aux nombreuses sources d’eau des environs. Un terme qui donnera plus tard en espagnol ancien Mayrit puis Matrit et enfin Madrid. Mais si on creuse un peu plus profond, on découvre que l’empire romain avait, au 2ème siècle avant le Petit, établit une colonie dans un village nommée… Matrice. Comme origine du nom de la ville, c’est quand même la classe.

Londres

Le nom de la capitale de la Grande Bretagne aurait des origines… bretonnes. London en anglais serait un dérivé de « llyn » qui signifie « étang » en langue bretonne, et de « dina » pour « colline ». Évidemment, un linguiste anglais n’est pas d’accord et affirme que le nom de la ville viendrait du pré-celte « lowonida » qui veut dire « rivière trop large pour être passée à gué », en référence à une partie de la Tamise qui coule à travers Londres. Ce qui expliquerait par la suite le nom celte de « Lowonidonjon ». Faut toujours qu’ils pinaillent ces Anglais !

On n’a volontairement pas parlé de Paris qui tire son nom du peuple gaulois des Parisii. Rien de bien folichon en somme. Par contre n’hésite pas à jeter un coup d’œil sur les villes au nom insolites de France et à nous faire ta petite analyse.

Source : Wikipedia