On commence à vous connaître. Vous êtes accoudé au comptoir et vous commandez TOUJOURS la même bière. Dans le supermarché vous prenez toujours le même pack, la même marque. Vous regardez vite-fait le degrès pour voir si la bière ne va pas vous arracher la gueule mais jamais vous vous êtes demandés : pourquoi s’appelle-t-elle comme ça ? Grâce à nous, vous pourrez vous faire mousser (rapport à la bière, vous l’avez ?) à votre prochaine soirée en racontant ces anecdotes passionnantes sur ce que vous buvez (ça marche aussi pour les cocktails).

Kronenbourg

La bière la plus consommée de France tient son nom d’un quartier ouest de Strasbourg où la brasserie était implantée : « Cronenbourg », le bourg de la couronne, écrit avec un « K » au début du siècle dernier puisque l’Alsace était germanophone.

Heineken

On doit cette bière au jeune nééerlandais Gerard Adriaan Heineken qui à tout juste 22 ans a voulu créer LA meilleure bière (selon lui) Depuis la petite brasserie créée en 1873, le groupe Heineken est devenu international en rachetant petit à petit plusieurs dizaines de marques comme Pelforth, Affligem ou encore Adelscott. Et pourquoi une étoile rouge ? Selon Heineken (sollicité par L’énervée), l’étoile serait un symbole ancien des brasseurs, la cinquième branche représentant la magie nécessaire pour transformer les quatre éléments, eau, terre, feu, vent, en bière.

1664

Créée en 1952, le nom « 1664 » rend hommage à l’année de création de sa brasserie, la brasserie Kronenbourg. C’est le haut de gamme de la maison.

Leffe

Leffe fait partie des quelques 30 « bières belges d’Abbaye reconnues », elle tient son nom de l’Abbaye qui la produit située à Dinant en Belgique. Leffe est également le nom d’un village tout près.

Desperados

Bas les masques, la bière qui sonne mexicaine est en faite bien française. Produite en Alsace, elle appartient aujourd’hui au groupe Heineken. Son nom lui viendrait du fait que ses créateurs étaient désespérés de ne pas savoir comment la baptiser. (ça sent la phrase de marketeux)

Pelforth

Une des premières bières brunes françaises, la « Pelforth » est la création de la brasserie lilloise du Pélican (d’où le logo). Le pélican était alors une danse très à la mode pendant les années 20. Pelforth est ainsi un mix entre Pélican et Forte pour son goût plus prononcé. Le « h » est venu s’ajouter pour rappeler son côté british qui lui vient de la levure anglaise utilisée dans sa recette.

Grimbergen

L’abbaye du même nom n’a pas eu beaucoup de chance, créée en 1128, elle a été détruite à 4 reprises puis heureusement reconstruite à chaque fois. La bière tient donc son logo, le phoenix, de la faculté de son Abbaye mère à renaître de ses cendres. C’est en 1628 que les pères prémontrés ont construit la brasserie et mis au point la recette de la bière. Aujourd’hui, elle est produite en France par Kronembourg et en Belgique par Heineken.

Bavaria

Quand des brasseurs hollandais ont décidé de faire de la bière de Bavière, ils ont également pris le nom historique latin de la région allemande : Bavaria.

Hoegaarden

La bière qu’on boit aujourd’hui n’a plus grand chose à voir avec la bière historique créée par les moines du village de Hoegaarden en Belgique en 1318. Alors que la consommation de bière blanche diminuait fortement depuis la Révolution Française (au profit de la bière blonde), les brasseries s’éteignaient les unes après les autres jusqu’en 1957 où le dernier fut de Hoegaarden était produit. C’est alors qu’un jeune laitier s’est décidé de relancer la marque avec une recette presque similaire, avec succès. Le goût sucré de la bière blanche l’a rendu internationale.

33 Export

Créée en Indochine au début des années 50 et destinée à l’exportation, son nom lui vient de son conditionnement : une bouteille de 33cL qui était sa particularité quand toutes les bières locales étaient en 66 cL.

Guinness

Elle doit son nom à Arthur Guinness qui a créé la brasserie du même nom en 1759. Depuis, la marque est devenue internationale mais également un emblème de l’Irlande où il se vend pas moins d’un million de pintes par jour. Et oui, on doit également le Guinness Book des records à l’entreprise.

Budweiser

Vous ne le savez peut-être pas mais une guerre fait rage entre Budweiser Américain et deux Budweiser Tchèques. Budweiser signifie littéralement « de Budweis », une ancienne ville tchèque. Dès 1795 on consommait cette bière dans la région. Mais en 1876, deux allemands exilés aux Etats-Unis ont créé une marque identique en s’inspirant des recettes tchèques et l’ont déposée. Pays par pays, les trois entreprises se retrouvent donc au tribunal pour savoir si elles ont le droit ou non d’utiliser le nom « Budweiser » et de se vendre. Pour faire une analogie à la France, c’est comme si une marque américaine qui s’appelait Champagne décidait de concurrencer notre Champagne. C’est pour cette raison que dans une grande partie de l’UE, la version Américaine s’appelle Bud et plus Budweiser !

Tsingtao

Créée au début du siècle en Chine par des colons allemands, la Tsingtao doit simplement son nom à la traduction « européenne » de sa ville d’origine Qingdao.

Edelweiss

Pour rappeler son origine autrichienne et montagneuse, l’Edelweiss est également le nom d’une petite fleur en forme d’étoile : la leontopdium alpinum. C’est également un des emblème de la Suisse.

Affligem

Comme la Leffe et la Hogaarden, l’Affligem est le nom d’une Abbaye Belge construite en 1074. Au départ brassée pour leur consommation personnelle, les moines ont commencé à la vendre à leurs voisins. Pendant la deuxième guerre mondiale, la brasserie a été démantelée par les troupes allemandes pour ensuite confier leur production à une brasserie voisine.

Skoll

Créée par Kronenbourg en 2013, la Skoll est une bière danoise, la Tuborg, aromatisée à la vodka et au citron. Sköll est le nom d’un loup dans la mythologie nordique pour rappeler le côté scandinave et froid de la bière. Et c’est également la manière dont on dit « santé » en danois. (merci les topiteurs !)

Asahi

Ce nom signifie « soleil levant » en japonais. C’est un nom très utilisé là-bas, un journal, des villes et plusieurs entreprises portent le même.

Chouffe

La Chouffe est née en 1982, elle tient son nom du petit village d’Achouffe en Belgique. (merci les topiteurs)

Carlsberg

C’est une belle histoire qui se cache derrière cette marque. En 1840, le brasseur Christian Jacob s’installe sur la colline Frederiksberg aux alentours de Copenhague. Il nomme cette brasserie Carlsberg (en danois « La Montagne de Carl ») en hommage à son fils Carl. Le fils a ensuite créé sa brasserie pour ensuite la refusionner avec celle de son père et pour devenir aujourd’hui le 4ème brasseur mondial.

La Goudale

Originaire du nord de la France, La Goudale est la déformation professionnelle de « Good Ale » (ou Goed Ale en flammand) qui signifie « bonne bière ». Les bonnes bières étaient alors vendues 2 deniers le pot chez un marchant nommé le Goudalier.

Delirium Tremens

Le terme « delirium tremens » est un syndrôme qui apparaît lorsqu’une personne alcoolique arrête brusquement de boire. Il apparaît cinq à dix heures après le début de sevrage, il se fait sentir par des tremblements, des palpitations et une hypertension. Après 48h, le patient devient confus et peut être sujet à des hallucinations visuelles, d’où l’éléphant rose.

Jupiler

Elle tient son nom de la section de ville de Liège de Jupille-Sur-Meuse où est installé la Brasserie. A la base, elle s’appelait « Jupiler 5 » car elle contenait 5 ingrédients et titrait 5 degrés.

La Kasteel

Kasteel signifie tout simplement « château » en Néerlandais. En fond c’est le château de Ingelmunster, petite ville d’origine de la famille de brasseurs Van Honsebrouck

Crédits photo : Kasteel

Pietra

Armelle et Dominique ont créé la première bière corse après un concert d’I Muvrini (on ne peut pas faire plus Corse comme histoire). Le nom Pietra vient du petit village de Pietraserena dont est originaire la famille du couple.

Crédits photo : Pietra

Fischer

On doit ce nom à son fondateur Jean-Frédéric Fischer-Garnier. A la base, elle s’appelait la Brasserie de l’Ours Blanc. On voit tout de même très peu d’ours blancs en Alsace.

Kwak

Avant tout, il faut savoir que la Kwak se sert dans un verre à cocher. C’est un verre qui pouvait tenir quand on se baladait en calèche. Pratique. Selon la légende, le kwak serait le son émit par le verre quand on le boit cul-sec. En réalité, on doit ce nom à son inventeur Pauwel Kwak. On gardera la première histoire.

Crédits photo (creative commons) : Wikipedia

Tripel Karmeliet

C’est une très vieille recette inventée au XVIIème siècles par les frères du couvent carme (qu’on appelle des Carmelites) de Termonde en Belgique. Pourquoi triple ? C’est une bière triple qui en plus est composée à base de trois céréales : l’orge, le froment et l’avoine.

Paulaner

Tous ceux qui ont déjà fait l’Oktoberfest ont déjà vu passer cette marque de bière. Elle tient des moines de l’ordre des minimes fondé par François de Paule et situé à Munich

Crédits photo : Paulaner

Brewdog

Il s’agit là d’une brasserie toute récente. Née en 2007 en Ecosse, la marque tient son nom du fait qu’elle été créée par deux hommes James et Martin et un chien Bracken.

Crédits photo : Brewdog

Stella Artois

A l’origine la Stella Artois était une bière de Noël, d’où l’idée de symboliser et d’appeler sa bière comme une étoile, « stella » en latin. L’Artois est le nom du maître brasseur Sebastien Artois qui a créé la bière !

Maintenant, vous saurez toujours quoi dire au bar.