Avant Bosman, le boulot de commentateur sportif était relativement tranquille. Rocheteau, repris par Amisse, qui transmet à Yvon Le Roux, attention à ce diable d’Amara Simba... C’était à peine si on butait sur un Ziober ou un Xuereb. Mais avec la mondialisation, quelques patronymes exotiques sont venus garnir nos albums Panini, au grand désespoir de Christian Jeanpierre. Petite sélection de joueurs actuels qui font les cauchemars des gars qui s'occupent du flocage des maillots. Un top à lire à voix haute. A essayer du moins. (A noter que beaucoup de lettres un peu spéciales ne passent même pas à l'écran, les noms sont donc parfois "francisés")

  1. Bojan Krkic Pérez, FC Barcelone : en 2010, Bojan récupère le numéro 9 de Zlatan, autre attaquant au prénom slave et à la nationalité inattendue. Car Bojan Krkic est espagnol, et s’il peine à se faire un nom en sélection, il a déjà su se faire un prénom, « combattant » selon l’étymologie slave, du côté de la Catalogne.
  2. Thomas Hitzlsperger, West Ham : comme Bastian Schweinsteiger, Thomas est bavarois, et en Bavière on aime les combos de 4 ou 5 consonnes particulièrement délicats à négocier pendant la Fête de la Bière.
  3. Jakub BLaszczykowski, Borussia Dortmund : c’est ça aussi la Pologne, des consonnes en veux-tu en voilà, un petit « y » pour aérer et un « L » barré en diagonale. PaweL Wojciechowski de Willem II a lui aussi du mal à faire scander son nom tous les week-ends.
  4. Lukasz Fabianski, Arsenal FC : selon Wenger, il faut des lettres marrantes pour vendre des maillots de gardiens de but, souvent moins populaires. Il n’a donc pas hésité à appeler Wojciech Szczesny comme troisième gardien pour que son département « flocage de maillot » soit à la pointe du marketing.
  5. César Azpilicueta, Olympique de Marseille : on avait pourtant appris son nom, on était progressivement passé de « l’Espagnol de Marseille » à « Azpi » pour finalement prononcer parfaitement son nom, et paf, il se blesse pour 6 mois. Bon, « Rod Fanni », c’est déjà plus facile à choper, ils auraient pu prendre Timothée Kolodziejczak. On a maintenant une saison pour réviser Azpiliciueta
  6. Kolbeinn Sigþórsson, AZ Alkmaar : quand on dit "imprononçables", on imagine des combinaisons de lettres ardues à enchaîner. Mais grâce à l'Islande, on a aussi des lettres inconnues, issues d'un alphabet extraterrestre. Seuls les fans du Laval des années 1980, qui comptait Karl Þórðarson dans ses rangs, savent prononcer ce nom.
  7. Filip DJuricic , SC Heerenveen : coéquipier de Igor DJuric, le Serbe a inventé un nouveau geste technique : le « D » barré. Et ça n’empêche pas une floppée d’accents complètement délire.
  8. Mihai Nesu, FC Utrecht : y'a deux genres de personnes dans le monde : y'a les Roumains, et y'a les gens qui ne savent pas comment on prononce un "s"-cédille. C'est certainement pour cela qu'on parle si peu du championnat néerlandais.
  9. Petr Cech, Chelsea F.C : "Pètre Sètche"? "Pètre Tchèk", "Pètre Sek"? C'est pénible ces accents sur des consonnes quand on n'a pas pris Tchèque en 2ème langue. Pour les mecs qui abusent de ce genre de fantaisies, genre Václav Sverkoš à Sochaux pour ne pas dénoncer, on les vire tous, et on prononce tel quel.
  10. Ireneusz Jelen, AJ Auxerre : c'est une tradition en France : les grands buteurs ont un prénom qui les identifie. Outre Ireneusz, citons Toifilou, Fode, André-Pierre, Marama, Bafétimbi ou Peguy. Ce serait bien le diable que Trippy Makonda ou Jean-Eudes Maurice ne finissent pas un jour meilleurs buteurs de Ligue 1!
  11. Nemanja Pejcinovic, OGC Nice : pour évoluer aux côtés de Renato Civelli, les Aiglons ont prospecté en Serbie. Si l’OGC se fait régulièrement dépouiller à chaque mercato, les recruteurs mettront sûrement un peu de temps à avoir en bouche l’état civil de Nemanja, le club devrait pouvoir en profiter quelques années.
  12. (Bonus) Apoula Edel, Paris Saint-Germain : à priori pas de difficulté pour ce nom, mais certains affirment que ça se prononce "Ambroise Beyaména". C'est vraiment subtil comme langue l'arménien...

Et aussi Nam Tae-Hee (Valenciennes), Jussi Jääskeläinen (Bolton Wanderers F.C), Martin Škrtel (Liverpool F.C), Diniyar Bilyaletdinov (Everton F.C.)....

Et vous, sur quel joueur vous vous dégonflez quand il s’agit de scander les noms à l’annonce des équipes ?