Ok « bonjour » ressemble vachement à « buongiorno », mais on disait bonjour avant d’aller en Italie donc ça marche pas. En revanche, au moment de la Renaissance, on a découvert plein de trucs en rapport avec l’art, avec la finance, avec la musique, et on a tout piqué. Du coup, on a piqué 700 mots à l’italien, ce qui en fait la deuxième langue à qui on a piqué le plus de trucs, après l’anglais.

Banque

Au départ, le mot banque vient de banca qui signifie « comptoir de vente ». Puis c’est devenu une banque. Avec des gens qui ont des petites cravates et des gros nœuds de cravate.

Comme quoi les Italiens n’ont pas inventé QUE des trucs cool.

Grotesque

Le grotesque, qui est un mot aussi rigolo que grotesque, est emprunté à l’italien grottesca, lequel désigne des ornements muraux très (trop) riches et un peu ridicules. Donc, quand on dit à quelqu’un que sa tenue est grotesque, on le traite d’ornement mural.

Alarme

Ok vous allez voir, c’est logique : all’arme, en italien, signifie « aux armes ! » Et quand est-ce qu’on hurle « aux armes ! » dans une garnison ? Quand il y a alarme. Le terme a d’abord servi d’interjection, puis de substantif. N’ayez pas l’air si alarmés.

Cantatrice

Alors là, on ne s’est pas fait chier du tout. On a pris le mot italien cantatrice, lui-même issu du latin cantatrix (qu’on dirait un personnage d’Astérix) et on a désigné les dames qui chantaient fort avec. Pourquoi faire complicato quand on peur faire semplice ?

Artichaut

Le mot vient du lombard articiocco. Ok, le lombard, c’est pas l’italien. Mais on peut dire que c’est proche. Le mot a aussi donné carciofo en italien et alcachofa en espagnol. De manière générale, hein, on s’est pas trop foulé en Europe de l’Ouest pour les mots.

Perruque

Le mot vient de l’italien parruca, même si le mot était peu utilisé aux XVIe siècle. En revanche, on retrouve la pilucca en sarde, la peluch en lombard, le pluch en piémontais et le pelluco en génois pour désigner à peu près la même chose. Et sans doute que les perruques italiennes étaient grotesques.

Sorbet

Ok, suivez un peu ce petit tour du monde. Sorbet vient de sorbetto, lui-même tiré du turc serbet, lui-même issu du persan sarbat, le tout étant dérivé de l’arabe chariba qui veut dire « boire ». Bref, si le sorbet est aussi bon, c’est qu’on est nombreux à s’être mis sur sa confection.

Antichambre

Il s’agit là d’une imitation de l’italien anticamera. À ce propos, il paraît que les gens de théâtre le sont, anticamera, contrairement aux réalisateurs qui seraient plutôt pour.

Citrouille

À croire qu’on n’avait jamais vu de citrouille avant le XVIe siècle, puisque le mot vient de l’italien cetriolo, dérivé de citrus, citron en latin. Je vous mime donc la scène de la personne qui a découvert la citrouille pour la première fois : « oh un gros citron ! Si on faisait des trous dedans pour la Toussaint ? »

Baldaquin

Le mot vient de l’ancien français baudequin, littéralement « étoffe de soie de Bagdad » (à l’époque on savait résumer nos pensées) lui-même piqué à l’italien baldacchino (qui signifiait « dais », preuve que les Italiens parlaient beaucoup pour rien à l’époque), lui-même dérivé du toscan baldacco, (qui signifiait « Bagdad » preuve que la Toscane était dépourvue d’ORL).

C’est une histoire de Frioul tous ces mots italiens.

Source : Wikipédia