Guerroyons guerroyons, mettons-nous des gros coups sur la gueule, tirons précis tirons bien, gazons et équarrissons : mais faisons-le intelligemment. Un peu de génie dans le génie militaire, ça peut pas faire de mal. Enfin ça tue des gens quand même.

L'armée britannique bombardait des manuels d'explication pour se faire porter pâle dans les lignes ennemies

Les explications étaient écrites sur des boîtes d’allumettes lâchées dans les rangs nazis. Tous les symptômes de la maladie à imiter y étaient décrits. Du coup, certains soldats ne se sont pas faits prier pour suivre les instruction. Cela dit, une fois les nazis alertés de la manœuvre, ils ont tout simplement interdit la démobilisation des personnes qui se disaient malades. Du coup, les alliés se battaient contre des soldats pour partie malades.

Génie.

Le viking Harald III de Norvège a mis le feu à une ville grâce à des oiseaux

Confronté à un problème insoluble (comment mettre le feu à une ville que l’on assiège sans pouvoir y entrer), Harald III a trouvé une solution pas bête : il a demandé à ses soldats de choper des oiseaux qui s’amusaient à faire l’aller-retour depuis la ville assiégée. Ensuite, ces mêmes soldats ont attaché des petites braibraises à leurs papattes, et quand les oiseaux sont retournés vers leur nid en ville, qu’est-ce qui s’est passé ? Un maxi incendie.

Scipion l'Africain et son changement subit de tactique

Lors de la bataille d’Ilipa, en 206 avant Jésus-Christ, les armées opposées romaines comme carthaginoises étaient renforcées par des mercenaires ibères pas si forts mais pratiques pour faire nombre. Les deux armées se faisaient face en attendant l’attaque. Les Carthaginois, pas contrariants, avaient copié la formation tactique de Scipion, qui positionnait ses légionnaires au milieu et les Ibères sur les ailes. Puis Scipion choisit, après plusieurs jours d’inaction, de passer à l’attaque. Sauf qu’à l’aube de ladite, Scipion prend la décision d’inverser la formation et de foutre ses légionnaires sur les ailes. Attaque surprise : les Carthaginois se placent en position habituelle. Et les Ibères se font massacrer la gueule. En deux deux, les ailes romaines fondent sur le cœur des Carthaginois qui se font bouffer de tous les côtés et hop, c’est fini.

L'Opération Mincemeat

C’est un des trucs les plus malins de toute la seconde guerre mondiale. L’objectif des alliés était simple : cacher à l’Axe le lieu de leur débarquement en Italie, en faisant de la désinformation. Si les Allemands avaient appris l’objectif du débarquement en Sicile, ils auraient eu affaire à un comité d’accueil un peu musclé. Du coup, une opération est mise en place, l’opération Mincemeat, dont le but est de faire croire aux Allemands qu’ils ont chopé une information cruciale par hasard et sans raison de s’en méfier. L’idée est de balancer un cadavre de soldat à la mer, lequel porterait sur lui des informations capitales sur le lieu du débarquement. Pour justifier l’état du cadavre, ils décident de mettre en scène la dérive d’un corps de soldats mort en mer. Ils dénichent le corps d’un homme de 34 ans mort d’hypothermie, et s’amusent comme des fous : ils fabriquent une fausse identité de major à ce cadavre, lui adjoignent la photo d’une fausse petite amie qu’on surnomme Pam, un jeu de clé, le talon d’un ticket de théâtre, et d’autres conneries visant à rendre la réalité de son identité aussi crédible que possible. Et une lettre, indiquant la date des débarquements prévus en Sardaigne et aux Balkans.

L’opération est un succès.

La stratégie des Gurkhas en Afghanistan

Il existe des milliers d’histoire presque légendaires sur les Gurkhas, ces soldats indiens recrutés au Népal. Lors de la guerre d’Afghanistan des années 2000, les Gurkhas avaient une tactique bien précise pour attaquer les postes talibans. Ils s’infiltraient dans le camp et décapitaient les gardes les plus éloignés. Ensuite, ils rattachaient leur tête à leur corps avec des bâtons, de façon à ce qu’à l’arrivée de la relève, celle-ci ait une mauvaise surprise, comme la tête de leur pote par terre. Ensuite, ils se rendaient. La victoire arrivait vite, du coup.

L'Opération Tigre (Bosnie, 1994)

Le plan des légitimistes était génial. Alors que l’armée régulière bosniaque manquait d’armes, de munitions, de moyens et de tout en fait, à l’inverse de la Province autonome de Bosnie occidentale dirigée par Fikret Abdic, Hamdo Abdic, le commandant d’une brigade, approcha Fikret Abdic en se faisant passer pour un militaire prêt à se joindre à la cause autonomiste contre rémunération en vue de faire un coup d’état militaire de son côté. Les hommes passent un deal, et Fikret Abdic remet une importante somme d’argent à Hamdo Abdic (aucun lien). Le supérieur de Hamdo Abdic, Dudakovic, ordonna à ses troupes de simuler les symptômes d’un coup d’état à coup de grands incendies et de tirs en l’air.

Fikret Abdic tomba dans le panneau et envoya des troupes et des armes pour soutenir son nouveau pote Hamdo Abdic (toujours pas de lien). C’était un piège, et les troupes autonomistes durent capituler devant les forces de Dudakovic. Ensuite, Dudakovic attaqua le territoire autonome avec les armes récupérées et renversa totalement la situation.

Les chats de Péluse

En -522, le roi perse Cambyse II fit un truc assez malin pour foutre en l’air l’armée égyptienne à Péluse. Il envoya des milliers de chats sur le champ de bataille et fit peindre des chats sur les boucliers de ses soldats. Comme le chat était un animal sacré, les Egyptiens refusèrent de se battre. Et hop. Défaite.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

La fausse diplomatie mongole

Gengis Khan ne faisait pas TOUJOURS dans la dentelle, mais parfois, si. Alors qu’il s’essayait à l’invasion de l’Europe, son général, Subidai, s’est retrouvé dans une situation de merde, coincé dans les montagnes entre deux armées ennemies de chaque côté de la vallée. Subidai tente un petit assaut à la sortie, ça marche pas, il se replie dans les montagnes, et là il prend une décision de génie. Il va voir les représentants de l’armée qui l’attend en bas et explique aux chefs que lui, son ennemi, c’est plutôt les mecs de l’autre côté et qu’il peut foutre la paix à ce versant de la montagne à la condition qu’on l’aide à annihiler les autres salauds. Les mecs de la montagne acceptent et envoient la moitié de leur armée combattre les nouveaux ennemis. Et hop : les Mongols annihilent l’armée restante, puis se replient, et annihilent les éléments restants de l’autre côté de la montagne.

L'artillerie anticipée des forces australiennes

Les commandants de l’armée australienne ont décidé, avant d’attaquer les forces japonaises à Gona, d’indiquer aux troupes que les tirs de l’artillerie cesseraient une minute avant ce qui était réellement prévu. L’objectif était de permettre aux troupes d’atteindre les positions japonaises avec une minute de tirs supplémentaires, les tirs amis étant certes susceptibles de faire des victimes dans les rangs australiens, mais permettant surtout d’empêcher les Japonais de passer en positions offensive. Le truc marrant, c’est qu’un des officiers à l’initiative de l’attaque a eu la même idée : il a demandé à ses troupes d’attaquer une minute plus tôt que prévu. Au final, les soldats ont donc attaqué les positions japonaises avec un paravent de tirs de 2 minutes supérieur à ce qui était prévu. Les Japonais, coincés, se sont faits démonter à la baïonnette.

Le double rempart de Jules César à Alesia

Les légions romaines encerclent Alésia. Vercingétorix est assiégé, et ses vivres ne vont pas tenir longtemps. César demande à ses armées de construire un mur en bois avec des tours autour de la ville pour empêcher les Gaulois de sortir. Vercingétorix s’arrange pour envoyer des messagers réclamer l’aide de ses alliés, et les alliés répondent présents. Ils se dirigent vers Alésia pour prendre les Romains à revers. Mais César est malin : il construit un deuxième mur en bois, cette fois-ci autour des légions romaines, et maintient le siège. On a donc un premier siège romain autour de la ville, puis un deuxième siège gaulois autour des Romains. Pour faire simple, les légions romaines ont d’abord fait craquer leurs assiégeants avant d’obtenir la capitulation de Vercingétorix.

A la guerre comme à la guerre (ouais, je peux citer plein de trucs sur la guerre qui veulent pas dire grand-chose).

Source : Reddit.