Vacances, j’oublie tout. Le teint hâlé par le soleil, on se prend à rêver de baisers à l’eau salée distribués par une de ces jolies filles qui gambadent dans la guérite à mojitos. Et soudain, tout s’est tu, l’amour a fait le reste et, sur une reprise de Macumba, on a accédé au bonheur. Ça durera deux semaines. Puis ce sera fini. Mais pas n’importe comment.

Monter dans la voiture de tes parents sans te retourner

Penser à tous ces beaux moments passés ensemble sans oser se donner la main à la réception du camping. Penser à tout ça pendant que maman conduit comme Fangio, loin d’imaginer ce qu’il se passe dans la tête de son fils. Se dire qu’on ne s’en remettra jamais. Se rappeler soudain qu’on a douze ans et que dans une semaine, il y a école. Et qu’a priori, on s’en remettra.

La mettre enceinte et changer son propre nom sur Facebook

Une manière comme une autre de laisser un souvenir. En revanche, il est très important de penser à modifier son nom, sans quoi on se retrouverait avec des obligations. Or, les obligations, c’est nul. Et très peu vacances-compatible.

Ne jamais le quitter

Laisser le temps effacer vos amours sans rien avoir décidé de votre situation maritale. Lui dire « Non » quand, un an plus tard, il te proposera de passer chez toi raviver les joies du passé. Entre temps, dire « j’ai un mec/une meuf » à qui veut l’entendre quand ça t’arrange.

Courir à côté du train qui l'emmène vers Maubeuge

En agitant un mouchoir. Au ralenti. Mais pas trop au ralenti parce que le train n’attend pas, lui. Se démerder pour demander à une équipe de tournage d’immortaliser la scène. On sait jamais ça peut servir.

Lui donner rendez-vous dans un an, même jour, même heure, mêmes pommes

Un an plus tard, à un tout autre endroit, espérer secrètement que l’autre a respecté le serment et qu’il se prend un gros lapin.

Il y a le ciel, le soleil, la mer et une fille dont tu es trop love.