L’Islande ce n’est pas que des Fjords, des sources d’eau chaude, des lignes droites interminables, ou des magasins d’alcool qui ferment à 18H pétantes, c’est aussi un paquet de mythes et de légendes à faire passer les Raeliens pour de vrais cartésiens. Et si on avait déjà tous envie d’aller vivre en Islande (si, si même vous, je vous assure), voilà une raison de plus.

Les maisons de poupée Álfhól

Vous pensez sans doute que les personnes qui construisent des petites cabanes pour leurs animaux de compagnie sont légèrement dérangées… On ose à peine vous raconter ce que certains Islandais sont capables de faire pour le bien-être des Elfes de passage. Ils leur fabriquent tout simplement de petites maisons en bois et vont parfois jusqu’à y ajouter des minis églises, au cas où l’idée viendrait à un elfe de se convertir au christianisme. Pas con ! Les Alfhol peuvent aussi être représentés par des portes dessinées sur des rochers, parce que oui, en Islande, les rochers sont habités. Enfin pas tous, le marché immobilier ne serait pas très en forme en ce moment.

La légende Dimmuborgir

Que les fans de death metal se calment et arrêtent de secouer leur nuque de haut en bas inutilement. Dimmuborgir n’est pas qu’un groupe aux vocalises gutturales, c’est aussi le nom donné à une célèbre formation volcanique islandaise de la région du lac Myvatn. De loin, ces colonnes de lave ressemblent à un château sombre (la signification de Dimmuborgir en Islandais), avec ses porches et fenêtres qui se dessinent sur l’horizon. Et l’imagination ne s’arrête pas en si bon chemin puisque selon la légende locale, le lieu serait une des portes d’entrée des Enfers. Ce serait également dans le coin qu’une géante nommée Gryla aurait vécu avec son troisième mari Leppaluoi, tous deux connus pour enlever à chaque Noël les enfants qui n’avaient pas été sages.

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Trolual, le monstre du Loch ness islandais

Il n’y a pas de raison pour que les Ecossais aient le monopole des monstres marins légendaires. En Islande, on parle de la présence du Trolual dans la mer de Norvège, c’est-à-dire, au doigt mouillé, entre les Îles Féroé et l’Islande. Les mauvaises langues disent qu’il ne s’agirait en réalité que d’une baleine, sauf que pour faire la nique à un cachalot, généralement, on n’a pas besoin de faire appel à un héros chevauchant un hippopotame volant, comme décrit dans le récit du XVIè siècle Alector ou le coq ! Ah et aussi pour l’anecdote, le terme de Trolual serait une contraction de Troll et de Wal (baleine) : une baleine troll, ça c’est du vrai monstre, pas comme cette flippette de serpent de mer écossais.

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Le Hrosshveli

Cette créature est aussi difficile à prononcer qu’à décrire. Egalement connue sous le nom de Hrosshvalur, il s’agirait d’une sorte de baleine cheval (vision de cauchemar) qui sévirait dans les eaux agitées qui entourent l’Islande. Ces monstres marins prendraient un malin plaisir à frapper la surface de l’eau avec leur énorme queue (de cheval donc) provoquant ainsi d’immenses vagues capables de faire chavirer les plus gros navires. Une théorie sur laquelle se pencherait actuellement l’administration Trump.

Les trolls de Vík

Attention, à ne surtout pas confondre avec Vic le Viking, le dessin animé des années 80. Ici, on a affaire à du bon vieux troll qui se planquerait du côté des magnifiques plages de sable noir de Vik. En regardant vers le large, vous apercevrez des formations rocheuses appelées Reynisdrangar. Ne vous fiez pas à vos sens, car ce sont en réalité des trolls changés en pierre alors qu’ils essayaient des faire échouer un 3 mâts de passage.

Le coffre caché de skogafoss

Située à seulement 150 km de Reykjavic, la chute d’eau de Skogafoss est une des plus connues d’Islande. D’ailleurs, on l’aperçoit dans la sa son 3 de la série Vikings, lorsque Floki échoue sur l’île et commence à faire un bad trip. Bref, sachez que la légende raconte que derrière ce mur d’eau de 60 mètres de haut et 25 de large, se cacherait un coffre rempli d’un trésor. Un enfant aurait jadis réussi à y plonger la main. On peut même jeter un œil à son butin dans le musée folklorique de Skogar. Si vous trouvez le reste du trésor, pensez bien à le ramener au musée, vous serez mignon.

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Huldufólk, ou le peuple caché

Les huldufolk sont le nom donné aux créatures comme les elfes, les nains (ceux avec des haches, pas ceux de TF1 ou de Fort Boyard), les esprits etc et forment ce que les Islandais appellent le peuple caché. Ces derniers seraient en réalité, les enfants qu’Eve refusa de montrer à Dieu, à cause de leurs différences. Dieu, à qui on ne l’a fait pas, décida, en représailles, que ces derniers resteraient invisibles à la vue des hommes. Selon un sondage réalisé en 2006, plus de 55% des habitants de l’île= croient en l’existence de ces petites créatures… En plus c’est bon pour le tourisme. Cette croyance est tellement bien implantée qu’il arrive fréquemment que certaines routes soient déviées sur les conseils de médiums, afin de contourner des zones habitées par ces créatures mystiques.

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Les volcans et la fin du monde (Ragnarök)

Vous croyez vraiment que Ragnar Lobdrok dans Vikings s’appelle ainsi par hasard ? En réalité, son nom s’inspire de la légende nordique Ragnarök, qui annonce la fin du monde, sorte d’apocalypse à la sauce nordique. Pour faire simple, cette dernière prédit l’anéantissement du monde par les flammes, avant d’être ensuite englouti par l’océan et de renaître ensuite de ses cendres. Résultat : à chaque fois qu’un volcan islandais au nom imprononçable entre en éruption, c’est l’occasion de ressortir cette vieille histoire aux enfants, en insistant sur le fait qu’Odin (qui s’est quand même fait bouffer par un loup, ce con) est visiblement furax et que tout le monde a intérêt à se tenir à carreau.

La légende de la renarde de Galtardal

Aux 18è siècle, un jeune étudiant fricota avec une demoiselle, avec laquelle il eut une fille. Mais quelque temps plus tard, le couple se sépara. Terrassé par le chagrin et la rancœur, l’amoureux éconduit créa (par incantation, mais on n’est pas sûr) une renarde rouge afin qu’elle poursuive les descendants de son ex sur 9 générations, afin de leur pourrir leur quotidien. On ne sait trop comment, tous les Islandais vous diront qu’ils sont les arrières-arrières- arrières (etc) petits-enfants de cette jeune femme et que c’est de la faute de la renarde rouge de Galtardal, qu’ils perdent toujours leurs affaires. C’est ça, ouais.

Les Afturganga ou revenants islandais

Les Afturganga sont des sortes de fantômes qui reviennent sur Terre sous forme humaine pour attirer des humains dans l’au-delà. Ces fourbes seraient difficiles à démasquer, sauf qu’ils sont incapables de prononcer le mot Dieu, qui en islandais, se dit Guo. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien qu’un des prénoms féminins les plus populaires en Islande soit celui de Guorun (Rune de Dieu), que les revenants se peuvent donc prononcer. Si vous tombez un jour sur un Afturganga, trois solutions : courir vite ; avoir un bon exorciste sous la main ; ou un type suffisamment balaise pour l’affronter en combat singulier. On n’invente rien, c’est écrit noir sur blanc dans le best seller « les Afturganga pour les nuls ».

Ah enfin de nouvelle légendes à raconter. On en avait marre des légendes urbaines.