Les inventeurs sont des génies incompris (ou pas) dont les travaux menés de nuit dans des petits laboratoires débouchent sur des changements majeurs pour nos sociétés. Du moins, c’est ainsi qu’on se les imagine, alors que les choses ne se déroulent pas toujours comme ça. Parfois, les inventeurs inventent des trucs extraordinaires, tellement extraordinaires que les autorités compétentes s’empressent d’en interdire l’usage.

Les javelots ont dû être repensés au milieu des années 80

Ils étaient tellement aérodynamiques qu’ils sortaient parfois des limites du stade. On a donc modifié leur centre de gravité de façon à éviter que des gens ne les reçoivent dans l’oeil.

Crédits photo (CC BY 2.5) : Ian Sewell

Le joystick interdit par CapCom

L’éditeur a interdit l’utilisation d’un joystick lors d’un tournoi de Street Fighter V, car il rendait trop fastoche l’exécutions de combos.

Crédits photo (Domaine Public) : Evan-Amos

Lucky Patcher

Cette application permet de modifier les apps payantes et gratuites de l’intérieur d’un Android en virant les pubs et en empêchant la vérification des licences, bref de donner des outils d’admin à celui qui l’utilise sans pour autant devoir rooter l’appareil. Autant vous dire qu’il a été banni fissa du Google Store.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : ChelpuS

Le speedo LZR, interdit car trop performatif

Ce maillot de bain intégral était calqué sur la peau de requin et a permis de battre 24 records du monde de natation aux JO de Pékin en 2008 et 130 en deux ans. La fédération internationale l’a interdit dans la foulée, dès 2009.

Crédits photo (Domaine Public) : Kathy Barnstorff

Le flyboard air (autorisé depuis)

Le flyboard air est un truc complètement dingue et son inventeur est français (il s’appelle Franky Zapata, ce qui est rigolo). Cette espèce de planche volante intéresse tout le monde : l’armée, les Américains, l’ingénierie civile… Mais elle a été interdite de vol, car jugée trop dangereuse. Depuis, il y a eu des essais concluants même si la traversée de la Manche par Zapata s’est terminée en eau de boudin.

Les premières voitures électriques

Who killed the electric car est un documentaire qui raconte comment le succès de l’EV1, la toute première voiture électrique commercialisée à grande échelle par General Motors, a conduit le marché automobile américain à refermer la parenthèse de l’électrique pendant 20 ans. L’EV1, une voiture uniquement proposée à la location longue durée, est sortie en 1999 et permettait de parcourir 160 kilomètres en une charge, ce qui n’est pas rien. Silencieuse, confortable, elle rencontrait un grand succès et répondait aux exigences de l’Etat de Californie en matière de réduction des émissions de gaz par les véhicules personnels. Mais ce succès a fait flipper tout le secteur et les lobbies se sont arrangé pour assouplir la loi et développer des carburants un peu moins polluants à base d’énergies fossiles pour dissuader les fabricants d’investir dans l’électrique. Et nous avons, donc, perdu 20 ans.

RealDVD ou l'appli qui permettait de copier des DVD sur son ordi

Cette app permettait de sauvegarder le contenu des DVD qu’on avait achetés sur un disque dur en prévision de la vague de dématérialisation qui nous touche aujourd’hui. Mais un tribunal américain a interdit son usage, considérant que s’il était légal pour une personne ayant acheté un DVD de vouloir en faire une sauvegarde, il était illégal en revanche de fournir à cette personne un outil pour y parvenir. Absurde.

Les clubs de golf Grosse Bertha

Ce driver affichait une telle puissance de frappe que la fédération américaine de golf en a interdit l’utilisation dans les compétitions. Ce qui n’a pas empêché des concurrents d’en copier le design.

Le cordage spaghetti

Dans les années 70, Werner Fischer invente le cordage spaghetti pour les raquettes de tennis, un cordage permettant d’obtenir un lift exceptionnel sans forcer. Et ça marche. A compter de 1976, Fisher équipe des joueurs moyens du top 100 mondial et ceux-ci réalisent des performances de dingue, battant des top 10 mondiaux bien meilleurs qu’eux… Mais en 1977, Nastase bat Vilas, alors imbattable sur terre battue, avec ce cordage et la polémique explose. Rapidement, le cordage est interdit par les instances officielles du tennis.

Ça ne sert pas toujours de vouloir innover.

Sources : Cracked, The Conversation, Tesla-mag, France Tv Info

Crédit Une : Zapata.com