A l'instar de la boxe ou du cyclisme, le sport automobile grouille de petites histoires qui font les grandes légendes. Plus d'un siècle d'expérimentations, de prise de risques et de passion donne forcément lieu à des statistiques et des comportements étonnants qui ne sont pas toujours gravés dans le marbre froid des palmarès. Florilège de ces petits détails qui ont su faire le charme des courses automobiles.

  1. Le pilote le moins « auto-école »
    Juan Manuel Fangio a été 5 fois champion du monde de F1 entre 1951 et 1957. Mais ce n’est qu’en 1961, à 50 ans, qu’il décide de passer son permis de conduire. L’examen de conduite devait être sympa : « M. Fangio, j’ai dit : un stationnement en épi... pas en créneau... »
  2. Le constructeur le plus « no future »
    Alors qu’on a du mal à faire avancer les voitures électriques à des vitesses décentes, le dénommé Don Wales a tenu un kilomètre à plus de 238 km/h de moyenne sur une voiture à vapeur en… 2009. La British Steam Car peut affoler les radars sans se soucier des prix à la pompe. Un grand pas pour l’humanité.
  3. Le pilote le plus excentrique
    La course automobile a eu son George Best, footballeur nord-irlandais très stylé et haut en couleur, en la personne du comte Carel Pieter Antoni Jan Hubertus Godin de Beaufort (rien que ça). Cet aristocrate, au départ de 26 Grand Prix de F1 entre 1957 et 1964 avait pris l’habitude de conduire sans chaussure et fit les essais du Grand Prix d’Allemagne avec une perruque des Beatles en guise de casque. Il se tuera lors de cette course. Mais belle sortie de piste.
  4. Le plus vieux pilote de F1
    Le Monégasque Louis Chiron affichait 55 ans, 9 mois et 19 jours au compteur lorsqu'il pris le départ du Grand Prix de Monaco 1955. Une belle carrière qui voit le local de l’étape remporter le Prix de F1 de la Principauté et le Rallye de Monte-Carlo, toujours avec un élégant foulard à pois.
  5. Le meilleur « mercenaire »
    Le britannique Stirling Moss a vogué d’équipe en équipe, 9 au total, et des victoires avec Cooper, Lotus, Maserati, Mercedes et Vanwall. Le bonhomme a également ramené quelques trophées en rallye au volant de globalement tout ce qu’on pouvait lui proposer, mais jamais de titre mondial pour celui qui reste le « champion sans couronne ».
  6. Le plus gros loser
    158 participations en Grand Prix pour le Britannique, pas une victoire, pas une pole position, pas un meilleur tour en course, même sur un malentendu. Martin Brundle comprendra vite que la F1, c’était finalement pas son truc, et fera quelques piges aux 24h du Mans pour arracher un succès en 1990.
  7. Le plus « Brandon Lee »
    Alberto Ascari était pilote, comme son papa Antonio, il fut même champion du monde en 1952 et 1953. Et comme son papa, il succombera à 36 ans, un 26 du mois, 4 jours après avoir survécu à un accident grave, alors qu’il portait un casque qui ne lui appartenait pas. Il y a des coïncidences dans le sport automobile. Il y a aussi des malédictions, comme dans le cinéma
  8. La course la plus longue
    En tout cas la plus rock’n roll, parce que faire un Paris-Pékin en 1907 à travers des pays aux réseaux routiers « préhistoriques » et dans des véhicules un peu sommaires (même pas de climatisation, ni d’auto-radio CD...), il fallait avoir envie d’arracher le 1er prix, en l’occurrence un magnum de Champagne Mumm. 5 concurrents, 3 arrivées à Paris, et un type sauvé par des nomades dans le désert de Gobi.
  9. Le plus « maître de sa discipline »
    Sébastien Loeb est en train de mettre son nom dans toutes les cases des records en rallye : plus grand nombre de titres, de titres consécutifs, de victoires sur toutes les surfaces, le plus grand écart de points (mais aussi le plus petit), le plus grand nombre de rallyes dominés de bout en bout,... etc. Encore quelques victoires sur neige et un titre de champion du monde après 41 ans, et l’Alsacien sera à peu près tout seul sur les tablettes.
  10. La plus « Miss F1 »
    Le Championnat du Monde de F1 a vu passer 5 participantes, 5 femmes pilotes, mais une seule a réussi à accrocher les points, en tout cas un demi-point, en 1975, au Grand Prix d’Espagne. Un demi-point, dû à l’arrêt prématuré de la course, ce n’est pas grand-chose, mais cela suffit à faire de l’Italienne Leela Lombardi une légende.

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