Les vêtements c’est pas si bien que ça. On serait bien plus heureux sans s’acheter de fringues tous les quatre matins. Mais au-delà du caractère superficiel de nos parures, elles sont aussi l’objet d’une surconsommation assassine de textile dans le monde qui pollue les eaux de la planète. La marque Wedressfair a ainsi décidé de dénoncer les dérives de la mode en reprenant les codes des publicités de marques de fast-fashion.

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Petite définition du salaire décent selon l’Organisation Internatinale du Travail : ce salaire soit couvrir l’essentiel des besoins du travailleur. On parle de trucs assez basiques genre boire de l’eau manger à sa faim payer son logement, prendre les transports, s’habiller et prendre en charge ses frais de santé. Mais OUPS ! Il se trouve qu’au Bangladesh, le salaire moyen d’un ouvrier du textile ne dépasse pas des 83 €/mois, c’est à dire 30 % du minimum vital. Et ces cas sont présents dans 6 usines fournisseurs de H&M comme par exemple l’usine Koush Moda en Bulgarie, où les ouvriers sont payés en moyenne 98 €/mois (9 % du salaire décent).

SOLUTION : soutenir certains labels comme Fair Wear Foundation, Fairtrade de Max Havelaar et WFTO (qui certifient l’achats de matières premières à prix décent et/ou assure un salaire minimum aux ouvriers).

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Petit rappel du drame du 23 avril 2013 : l’immeuble RANA PLAZA s’effondrait et emportait dans ses décombres 1135 personnes. Les ouvriers de ce bâtiment non sécurisé travaillent pour des marques qu’on côtoie tous les jours : Mango, Primark, C&A, Auchan, Benetton et Walmart. Seule lueur d’espoir, cette tragédie a donné naissance à la loi sur le « devoir de vigilance » en 2017 qui responsabilisent les marques et leurs sous-traitants. Cela a entraîné la sécurisation de 1600 usines, mais quand on sait que le Bangladesh en compte plus de 4500, on est encore loin du compte.

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Pour rappel, voici ce que dit la convention 1 de l’Organisation Internationale du Travail : aucun employé n’est tenu de travailler plus de 48 heures par semaine. Tous les travailleurs doivent bénéficier d’au moins un jour de congé sur une période de 7 jours travaillés. Les heures sup’ doivent être volontaires, rémunérées à taux majorés et ne pas excéder 12 heures par semaine. HAHAHAHA laissez-moi rire. On refait un tour en Bulgarie siouplé avec des ouvriers qui bossent 7j/7 et en moyenne 80h/semaine ou en Turquie où les heures sup’ atteignent parfois 45 heures en semaine.

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Parce qu’avec 100 milliards de vêtements vendus chaque année dans le monde (un chiffre qui a doublé entre 2000 et 2014), on est un peu devenus des gros tarés de la conso de fringues. Sachant que d’après Greenpeace, on achète quand même 60 % de vêtements de plus qu’il y a 15 ans et qu’on les garde pourtant deux fois moins longtemps…

SOLUTION : acheter moins bien sûr, et au pire acheter mieux ! Des vêtements recyclés ou de seconde main et puis on apprend à réparer ses vêtements soi-même pour qu’ils vivent un peu plus longtemps que la saison.

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Votre penderie est pleine mais vous vous habillez tous les jours pareil ? Vous n’êtes pas les seuls, l’ADEME estime que 70 % de nos fringues restent au placard. Sans compter qu’en Europe, 4 millions de tonnes de textiles finissent à la poubelle chaque année.

SOLUTION : les tactiques de vente jouent sur l’impulsion. Alors pose-toi la question chaque fois que tu veux passer à l’acte. Est-ce que tu en as vraiment besoin ? Est-ce que tu n’as pas déjà un truc dans le même genre ? Il vient d’où ce produit ? A quel point te sera-t-il utile ? Et puis dernier conseil, attendez deux jours pour voir si vous êtes toujours intéressés. Généralement ça passe.

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Greenpeace a mené une enquête en 2013 dans 25 pays en analysant 82 fringues issues de marques stars telles que Nike, Primark, H&M, Gap, C&A, Disney, Uniqlo, Adidas, Puma ou encore Burberry. Deux tiers des fringues analysées avaient des perturbateurs endocriniens dans leurs fibres. La bonne nouvelle c’est que ces révélations ont incité les marques à signer l’accord « DETOX » afin de ne plus rejeter de produits dangereux d’ici 2020. Pfiou. Y’a le temps.

SOLUTION : le label OEKO-TEX identifie les vêtements certifiés sans produits toxiques.

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Comme le dit si tristement la co-fondatrice du mouvement Fashion Revolution, Orsola de Castro : « On peut prédire la prochaine couleur à la mode en regardant celle des rivières en Chine. ». Et pour cause. Certains cours d’eau en Chine sont tellement toxiques qu’on ne peut même pas être en contact avec eux. Les composés utilisés dans la production des textiles polluent à tous les stades de leur utilisation, même quand tu laves tes fringues, tu libères à nouveau ces composants. C’est simple, la teinture et le traitement des textiles représentent 20 % de la pollution des eaux dans le monde.

SOLUTION : privilégier les teintures naturelles.

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AH les vêtements de sport… Hyper pratique pour son footing détox ou sa séance de yoga afin de se ressourcer. Mais est-ce qu’on se ressource vraiment quand on sait que 70% des fibres synthétiques de nos vêtements proviennent du pétrole, soit du plastique ? Le simple lavage des vêtements synthétiques rejette 500 000 tonnes de microfibres plastique dans les mers (ce qui équivaut à peu près à 50 milliards de bouteilles plastiques jetées dans les océans).

SOLUTION : bannir purement et simplement les vêtements en fibres plastiques.

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C’est marrant ça. Plus de 25 % des pesticides utilisés dans le monde aujourd’hui sont destinés aux champs de coton, ET POURTANT ces mêmes champs de cotons ne représentent que 2 % des terres cultivées mondiales. En gros, ça veut dire qu’on n’y va pas de main morte.

SOLUTION : préférer bien sûr le coton biologique (qui a l’heure actuelle ne représente que 1 % de la culture mondiale de coton).

Cet article a été rédigé avec l’aide de la marque de mode éthique et éco-responsable Wedressfair alors on les remercie bien ! Et puis sinon vous pouvez aussi retrouver notre top sur les conseils pour acheter plus éthique.