Chaque année, des marques font parler d’elles en mal suite à une campagne de com’ ratée ou à un scandale sanitaire. En général, s’ensuit la mécanique de la communication de crise qui finit par éteindre l’incendie et, l’information étant ce qu’elle est, on passe à autre chose. Le phénomène n’est pas nouveau mais, depuis l’irruption de l’expression bad buzz, en 2012, il ne cesse de s’accentuer à l’heure du tout réseaux sociaux. On est remonté jusqu’à 2011 pour mesurer ces indignations numériques, avec l’aide de Visibrain, qui publie son classement annuel depuis 2013, et des infos de l’époque.

2018 : H&M

C’est même le plus gros bad buzz de l’histoire jusqu’alors. La photo du petit enfant noir portant un pull mentionnant « coolest monkey in the jungle » a suscité de l’indignation partout dans le monde, et pas loin de 2 millions de tweets quand même. On peut quand même s’interroger sur qui est raciste dans l’histoire, dans la mesure où penser que le singe pourrait désigner le petit enfant est une pensée profondément bizarre.

2017 : United Airlines et l'expulsion du passager

En 2017, cette expulsion a généré 1,9 million de tweets, un énorme bad buzz sur les réseaux sociaux et une perte de 4% de sa valeur en bourse. Il faut dire que les images ne sont pas plaisantes plaisantes et que le mec est vraiment dégagé manu militari, même si, d’après l’entreprise, il s’était montré « violent » et « agressif », ce que ne montrent pas les images.

2016 : la crise à iTélé

En 2016, la grève à iTélé déclenchée par l’arrivée sur l’antenne de Jean-Marc Morandini, mis en cause pour corruption de mineurs, a été le gros événement de l’année sur les réseaux sociaux, d’après Visibrain. Avec 300.000 tweets, soit six fois moins que pour United Airlines, l’affaire a fait grand bruit et s’est surtout éternisée, occasionnant 90 démissions et entachant très fortement l’image de la chaîne.

2015 : la mairie de Paris

En 2015, alors que l’expression bad buzz commençait à gagner tous les journaux, la mairie de Paris a fait grandement parler d’elle suite à l’organisation de l’événement Tel-Aviv-sur-Seine à Paris plage. Des militants pro-Palestiniens ont milité devant l’organisation, les télés en ont fait leurs choux gras et le climat était délétère. Ce qui est intéressant, c’est de voir que ce sont les internautes qui se sont emparé de la polémique qui, ensuite, a pris une dimension nationale.

2014 : la campagne de promotion de Greenpeace

En 2014, l’ONG Greenpeace s’introduit sur le périmètre du site de Nazca, au Pérou et y fait apparaître une inscription géante : « Time for change, the future is renewable ». Sauf que l’entreprise est accusée d’attentat par la ministre de la culture péruvienne et dénoncée par le grand public, les militants écologistes et les politiques de tout poil. Bad buzz avant l’heure et énorme loupé pour la campagne de com’.

2013 : Heureusement, il y a Findus

Lasagnes à la viande de cheval : ça y’est, c’était foutu pour Findus qui n’a qui plus est pas su réagir à la polémique par une communication orchestrée. A l’époque, la marque n’était pas présente sur Twitter qui a alimenté la polémique à grands coups de parodies, de détournements, de Photoshop bien sentis et de critiques larvées. 5 ans après, on s’en souvient encore.

2012 : Cuisinella

Ca se voulait viral et c’était raté : en 2012, Cuisinella publie une vidéo sur YouTube dans laquelle des passants sont touchés par des balles de paintball. Encore en vie, ils sont emmenés aux urgences, à la morgue, aux pompes funèbres puis placés dans un cercueil et réussissent finalement à sortir de là pour se rendre compte qu’ils sont dans un magasin Cuisinella. Slogan : les soldes, n’attendez pas qu’il soit trop tard pour en profiter. Tous les internautes s’en donnent à coeur joie. Cuisinella réagit d’abord en assumant le caractère « impertinent » de la campagne, avant de la retirer sous la pression des réseaux sociaux une heure plus tard.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

2011 : Petit Bateau

En 2011, Petit Bateau sort une série de vêtements pour enfants : sur celui des garçons, il est écrit « fort, puissant, téméraire » et autres conneries du genre ; sur celui pour filles « douce, gentille » et tout le toutim. Les internautes se déchaînent, évidemment.

Sans compter le film Bad Buzz.

Source : Visibrain, SLNweb