Salut les déprimés ! Si vous trouvez qu’en ce moment, le bonheur est trop au beau fixe, que le monde tourne un peu trop rond, que la vie est belle (vraiment trop belle) et que vous n’avez plus besoin de voir des vidéos de chatons mignons pour vous donner du baume au cœur, ce top est fait pour vous. Car ici la dépression, le suicide et le prozac règnent en maîtres mots (et « maîtres maux » je dirai même par rapport au jeu de mots (ou jeux de « maux » je dirai même par rapport au jeu de…)).

"La loi du marché" de Stéphane Brizé

OK le film a eu trois César et un prix d’interprétation masculine au festival de Cannes, et pour cause, il est horriblement réussi. Ça je ne le remets pas en question comprenons-nous. Mais disons qu’il faut être un peu armé pour affronter l’histoire de ce type de cinquante ans au chômage avec un fils handicapé qui se retrouve à accepter un poste de vigile en supermarché pour pouvoir rembourser l’emprunt de sa maison. On assiste à une série de scènes d’humiliation sur les petits vols auxquels on n’accordera aucune excuse. Du petit vieux sans flouze sur lui à la caissière qui a eu le malheur d’utiliser les points de fidélité d’un ticket de caisse oublié.

"Amour" de Michael Haneke

Un vieux couple dont la femme se retrouve en partie paralysée suite à une opération et qui perd toute ses capacités motrices jusqu’à ce (attention spoiler) que son époux l’étouffe pour ne plus la voir souffrir avant de quitter son appartement pour vivre dans l’errance. On est à peu près sur une base de dépression maximale. En bonus, on pourrait bien sûr citer à peu près toute la filmographie de Michael Haneke qui comprend des petites pépites de dépression comme Ruban Blanc, La Pianiste ou encore Funny Games.

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Il n'a pas souffert, promis

"Seul contre tous" de Gaspard Noé

Un des premiers films du réalisateur à sensation, Seul contre tous est un bon condensé de joie de vivre. Philippe Nahon y incarne un ancien boucher qui sort de taule et tente de refaire sa vie. Sauf que ça marche bof bof et qu’on suit plutôt son monologue intérieur et sa haine du monde qui grandit, grandit. Jusqu’à ce qu’il revoit sa fille et se la tape avant de la buter et de se buter aussi. Bref c’est un bon film à mater en famille avec des pop corn et un pot de glace.

"Requiem For a Dream" de Darren Aronofsky

Coucou la drogue. Coucou les pilules d’amaigrissement qui sont en fait du speed. Coucou la gangrène. Coucou la prostitution pour se payer un rail. Coucou la musique du malaise signée Clint Mansell et Kronos Quartet. Non vraiment rien à redire, Aronofsky nous a pondu un bon condensé de dépression et de souffrance. Mais au moins, après ça ne nous donne plus du tout envie d’essayer la drogue dure.

"Melancholia" de Lars Von Trier

Le truc sympa avec ce bon vieux Lars c’est qu’il nous a collé un titre qui annonçait la couleur. Youpi. C’est la fin du monde, la planète Melancholia va rentrer en collision avec la terre. Mais comme ça suffisait pas, c’est aussi la dépression d’un des personnages. Mais tout ça est très normal, comme l’explique le réalisateur, l’idée du film lui est venu de sa dépression et de sa théorie selon laquelle les dépressifs sont davantage prêts à affronter la mort et la fin du monde que les autres. YAY.

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Il n'a pas souffert, promis

"Festen" de Thomas Vinterberg

Une petite comédie danoise comme on les aime. Au cours d’une réunion de famille à l’occasion des 60 ans de Helge, tout le monde se retrouve dans la grande maison. Si les tensions sont palpables entre certains invités, la teuf commence vraiment lorsque Chistian le fils de Helge révèle devant tout le monde que lui et sa sœur (qui s’est suicidée) ont été violés par leur père durant son enfance. Bon anniv papa, champagne !

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

"Les chansons d'amour" de Chistophe Honoré

Super, merci les chansons d’Alex Beaupin mais si on prend le film en tant que tel on parle quand même d’un jeune couple dont la fille meurt comme ça sans aucune raison. C’est abrupt. Plus que de nous donner envie de pleurer, le film nous questionne surtout sur les raisons que nous avons de vivre. Et y’en a pas beaucoup.

"Beasts of No Nation" de Cary Fukunaga

L’histoire d’un enfant soldat en Afrique, de son enlèvement dans un village où toute sa famille est butée devant ses yeux à son sauvetage final. Sauf que le gamin apprend à tuer des gens comme un robot tout en subissant les sévices sexuels du commandant. Bref c’est ultra angoissant, immonde et déprimant. Mais sinon c’est bien hein, regardez-le je vous jure en plus y’a Idris Elba dedans et il a vraiment un rôle choupinet.

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Il n'a pas souffert, promis

"The Great Ecstasy of Robert Carmichael" de Thomas Clay

Ultra violent, ultra pervers, ultra horrible. De la drogue, des viols immondes, des bastons atroces. Je suis pas sûre d’avoir ultra envie de partir avec le réal en vacances.

"Pour lui" d'Andreas Dresen

L’histoire d’un père de famille qui apprend dans la première scène du film qu’il a une tumeur au cerveau et qui meurt dans la toute dernière scène. Entre les deux, on suit sa très lente et horrible déchéance en tant qu’être humain. Non seulement, tu chiales ta race et tu penses souvent à en finir avant lui.

"Moi, Daniel Blake" de Ken Loach

Voilà un cinéaste qui mérite la palme des films les plus déprimants. Ce film est un peu la version britannique de La loi du marché. Bref encore une histoire qui parle des pauvres et franchement les pauvres c’est vraiment pas rigolo. Avec leurs aides sociales, leurs problèmes de santé et puis surtout leur manque d’argent, bouh bouh bouh non merci. Je suis pas venue ici pour souffrir OKAY.

"Deux jours, une nuit" des frères Dardenne

Sandra est en dépression. Du coup elle enchaîne les arrêts maladie. Mais quand elle veut récupérer son emploi, le patron lui apprend que durant son absence ce sont les autres employés qui ont récupérer sa charge de travail contre une prime de 1000 €. Donc pour réintégrer l’entreprise elle va devoir convaincre tous les employés de refuser la prime. Evidemment, c’est chaud. Enchaînement de scènes humiliantes devant la petitesse de l’égoïsme des collègues. Tout ça pour finir par convaincre la majorité et réintégrer l’entreprise, mais à quel prix ? Celui de virer le dernier CDI arrivé. AH c’est ballot vraiment.

"Elephant Man" de David Lynch

Lynch nous a pas mal habitué aux films abscons, bizarres, chelous. Mais avant ça il nous a pondu ce film magnifique, poétique et horriblement déprimant. Un docteur sauve un homme qui sert de bête de foire dans cirque, déformé de naissance car sa mère s’est faite écraser par un éléphant. Entre les moqueries et les humiliations qu’il subit malgré l’aide de Docteur Truves, John Merrick alias Elephant Man se suicide en dormant sur le dos, position qui le contraint à l’étouffement. KIKOO.

"Le cercle des poètes disparus" de Peter Weir

Encore un bel exemple de film dépressif qui commence plutôt dans une certaine forme de joie. Un nouveau prof aux méthodes d’enseignements modernes et progressistes se voit vivement critiqué par l’établissement plutôt chicos dans lequel il exerce. Sauf qu’en fait à force d’être bon, ses élèves créent un cercle de poésie. L’un deux se découvre une passion pour le théâtre mais comme son père veut pas, il se fout une balle de la tête. C’est bien la preuve que la poésie c’est grave dangereux. Enfin moi c’est qu’est ce que j’ai compris.

"La vie rêvée des anges" d'Erick Zonca

Deux copines sont en galère de tunes. Elles squattent l’appartement d’une jeune fille malade et internée à l’hôpital. L’une d’elle tombe amoureuse d’un beau salaud et finit par tout envoyer balader. Y compris sa vie puisqu’elle se jette par la fenêtre. On est clairement pas sur l’autoroute du LOL.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Déprimant, mais salvateur.