Pendant des années, la clope a été le symbole ultime de la liberté au cinéma. Vous preniez un mec beau, vous lui foutiez une clope dans la bouche et ça devenait un sex-symbol ; vous preniez une femme magnifique, vous lui foutiez une clope dans la bouche et ça devenait la plus belle femme du monde. Et puis le monde a changé et on a perdu le côté cool de la clope. Mais on garde de beaux souvenirs.

Précisions que c’est bien nul de fumer, hein, commencez pas les gosses.

Les choses de la vie (1969)

Tout le cinéma de Sautet est saturé de clopes. Piccoli fume en permanence dans Les choses de la vie, Romy Schneider aussi. Dans César et Rosalie, Rosalie s’enfuit d’une soirée poker où les volutes de Montand envahissent tout l’espace. On fume en bagnole, on fume chez soi, on fume tout le temps : un cauchemar pour celui qui cherche à arrêter.

Casablanca (1942)

Que serait Bogart sans sa clope ? Et sans Ingrid Bergman, que serait Casablanca ? Mais que serait Ingrid Bergman sans cigarette ? Bref, ça ne cesse de cloper cloper cloper cloper cloper cloper cloper dans le meilleur film du monde.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Coffee and Cigarettes (2003)

Le film qui m’a fait fumer : que des saynètes classes puisque de Jarmush dans lesquelles les personnages fument des clopes et boivent du café. Autant dire qu’il y a beaucoup beaucoup beaucoup de cigarettes.

Chinatown (1974)

Le principe du film noir, c’est que le héros est un détective privé solitaire qui passe pas mal de temps à fumer. Le principe du néo-noir, c’est que pour être bien identifié comme un film noir dans la tradition du genre, on doit y fumer encore plus de cigarettes que dans un film noir. Du coup, on y film même quand on a le nez cassé.

Gainsbourg vie héroïque (2010)

En même temps quand on fait un film sur un mec qui fumait 5 paquets par jour, on est bien obligé de prévoir un budget cigarettes. Eric Elmosnino, qui joue Gainsbourg, a repris la clope à cause de ce tournage

Smoke (1995)

Le film d’Ang Lee adapté d’une nouvelle de Paul Auster porte bien son nom puisque le personnage principal passe sa vie au tabac. Avec l’idée que la vie, c’est comme une cigarette, ça passe et ça monte à la tête. Du génie.

Sin City (2005)

Vous vous souvenez de ce que j’ai dit sur le néo-noir ? Et bah multipliez-le par 20 et ajoutez-y un peu de Tarantino et de Rodriguez et vous aurez une idée de combien de cigarettes sont filmées dans Sin City.

Pulp Fiction (1994)

Les personnages de Tarantino fument à peu près h24 parce que ce sont des gangsters et parce qu’ils sont libres et parce qu’ils ont des couilles tellement grosses qu’on dirait des mappemondes.

N'importe quel film de Melville

Des gangsters + des cabarets + des flingues + Alain Delon = gros budget tabac. Dans Le cercle rouge, même avec une moustache Alain Delon se démerde pour fumer.

A bout de souffle (1960)

Si vous n’aimez pas les Gitanes, si vous n’aimez pas les voltigeurs, si vous n’aimez pas les Havane, allez vous faire foutre.

Par contre, Bernard et Bianca ne fument pas.