La littérature, de tous temps, a été une source d'inspiration cinématographique. Parfois pour le pire, parfois pour le meilleur: certains films sont tellement réussis qu'ils ont fait oublier le bouquin. Voici 10 transpositions de pages en images qui bougent sorties de l'imagination féconde d'écrivains.

  1. Requiem for a Dream de Darren Aronofsky (2000)
    Si le livre d'Hubert Selby (1978) a su créer une ambiance sordide et mettre à la classe moyenne américaine le nez dans son caca, le film de Darren Aronofsky a réussi à donner mal au bide à tous les spectateurs. Ajoutez une bande-son (depuis allègrement pillée pour les reportages style "en immersion totale avec la DGSE" ou "Pascal le Grand Frère") qui donne envie de se ratatiner en position foetale, et vous obtenez un film qui a fait date.
  2. Shining de Stanley Kubrick (1980)
    Stephen King affirmait adorer le film The Shining en tant que spectateur, mais le détester en tant qu'auteur. Pourtant, sans Kubrick, cette histoire ne serait pas devenue un classique du film d'horreur, ni n'aurait dévoilé le potentiel horrifique d'une voiture à pédales.
  3. Minority Report de Steven Spielberg (2002)
    Philip K.Dick est un romancier reconnu à qui l'on doit Blade Runner et Total Recall, entre autres. Une garantie de film paranoïaque (réalité? Délire? La réponse D?) à succès. Minority Report ne fait pas exception et le film est encore plus marquant que l'oeuvre originale, grâce à une esthétique cyberpunk et à des scènes d'actions bien ficelées. Ou comment le questionnement philosophique s'allie avec le film d'action.

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    "*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

  4. L’Étrange Histoire de Benjamin Button de David Fincher (2008)
    Inspiré de la nouvelle de F. Scott Fitzgerald, le film n'a plus grand-chose à voir avec le livre, se contentant de garder le nom du personnage principal et l'idée de rajeunissement. Si le livre de 1921 se concentrait sur le personnage et ses difficultés d'adaptation, le film a préféré en faire une histoire d'amour, plutôt réussie.(Mais un peu trop longue. Le spectateur ne rajeunit pas, LUI).
  5. Les 10 Commandements de Cecil B.DeMille (1956)
    Le Décalogue inspire Cecil B.DeMille: il avait déjà tourné une première version muette des 10 Commandements en 1923. Le film de 1956 est un péplum monumental qui nous a permis de découvrir que Moïse, après avoir guidé le peuple hébreu, avait fini sur la Planète des Singes. On ne dira rien sur le bouquin original (que la légende attribuerait à Chuck Norris) mais le film est quand même plus accessible. (Y'a pas beaucoup d'images quand même, dans le livre).
  6. Psycho d'Alfred Hitchcock (1960)
    Ce roman de Robert Bloch marque le début de la collaboration du romancier avec Alfred Hitchcock (il participera à 17 épisodes d'Alfred Hitchcock présente). Si le film n'a pas été très bien accueilli à sa sortie, il est devenu depuis un classique, tellement célèbre qu'on en oublierait presque qu'il s'agit d'une adaptation très fidèle d'un roman antérieur...
  7. Autant en emporte le vent de Victor Fleming (1937)
    Prix Pulltizer en 1936, le roman sudiste de Margaret Mitchell nostalgique des bienfaits du Ku Kux Klan a donné lieu au 6e plus grand film de l'histoire du cinéma selon le classement de l'American Film Institute. L'insupportable Scarlett O'Hara et le moustachu Rhett Butler sont depuis indissociables de Vivien Leigh et Clark Gable. Un film épique multi-récompensé plus digeste que le pavé raciste dont il est adapté.
  8. Rosemary's Baby de Roman Polanski (1968)
    Le roman d'Ira Levin a été un best-seller en 1967, mais on se souvient surtout du film de Roman Polanski, tellement marquant que certains spectateurs ont été persuadés d'avoir vu le bébé alors qu'il n'apparaît pas dans le film...

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    Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

  9. L'Exorciste de William Friedkin (1971)
    Le best-seller de William Peter Blatty est moins célèbre que le film, lui-même entouré d'une légende macabre (morts à la pelle, accidents...), et l'un des films d'horreur les plus traumatisants de tous les temps. Le vomi vert y est pour beaucoup.
  10. Les Évadés de Frank Darabont (1994)
    Malgré l'échec du film lors de sa sortie, il reste le n°1 du top 250 des meilleurs films de tous les temps selon IMDb. La preuve qu'adapter un roman de Stephen King est presque toujours un pari gagnant.

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    Il n'a pas souffert, promis

Et vous, vous lisez quoi au cinéma?