L’objectif d’une comédie est généralement de faire rire le spectateur et de pouvoir ensuite envoyer ses acteurs sur les plateaux télé dire à quel point faire rire est le plus beau des métiers et sans doute l’exercice le plus dur et à quel point c’est trop naze parce qu’aux Césars et à Cannes on ne récompense jamais les comédies mais c’est parce qu’en France on n’aime pas ce qui est populaire, on est élitiste et tutti quanti.

L’objectif d’un film d’horreur est généralement de faire peur au spectateur et de pouvoir ensuite envoyer ses réalisateurs sur les plateaux télé dire à quel point on peut réaliser un film avec trois bouts de ficelle du moment qu’on a la passion et le savoir-faire et que l’école du film de genre en France n’est pas assez reconnue et tutti quanti.

Et l’objectif de ce top ? Lister des films de la deuxième catégorie qui ont rempli l’objectif de la première. On est comme ça, chez Topito : transverses.

Carrie 2 : La haine

20 ans après le fameux bal de promo, Carrie revient mais ce n’est plus Carrie, c’est Rachel, sa demi-sœur un peu gothique qui a été filmée en train de coucher pour la première fois et se vénère grave parce que c’est diffusé sur grand écran. Et elle se vénère tellement qu’elle décapite des gens avec des CD empilés qui volent grâce à une mauvaise 3D faite sous Windows 92. Du grand art du n’importe quoi.

Les frissons de l'angoisse

En vrai, c’est un classique absolu de Dario Argento et je ne suis pas là pour dire du mal du giallo, mais il faut reconnaître que le film est devenu une caricature de lui-même : Macha Méril soumise à des transes télépathiques, David Hemmings venu cachetonner avec sa bedaine et son doublage italien, du sang rouge carmin, qui gicle de partout, la musique (géniale) des Goblin qui vient appuyer les moments où l’on est censé avoir peur, une accumulation d’objets bizarres visant à mettre mal à l’aise et jusqu’au titre français, Les frissons de l’angoisse, qui prête à rire : cela ne veut pas dire du tout que le film est mauvais, mais qu’il est plus sympathique et rigolo que réellement terrifiant.

Manos : the hands of fate

Considéré (à juste titre) comme l’un des pires films de l’Histoire, ce film d’horreur réalisé par H.P. Warren (un amateur dont l’occupation principale consistait à vendre des fertilisants au Texas) raconte l’histoire d’une famille enlevée par une secte alors qu’elle partait en vacances. Persuadé que la post-prod pourrait régler tous les problèmes du tournage, Warren a accumulé les merdes afin de boucler le plus rapidement possible les prises : mauvais montage, mauvais cadrages, faux raccords en série, post-synchro catastrophique et mauvais choix d’acteurs pour la réaliser (une adulte double une fillette de 7 ans), meurtres ridicules, scénario absurde, dialogues à côté de la plaque… Le tout sans que ce soit voulu.

The Ring 2

Une fois le remake du film japonais réalisé, les producteurs américains n’ont rien trouvé de mieux que de se dire : « Tiens, si on faisait une suite pour amasser encore plus de thune ! » Et ce qui devait arriver arriva, le grand n’importe quoi : un cerf envoûté pour attaquer des gens avec des gros plans dans ses yeux afin de créer de la terreur et, inévitablement, un fou rire. Pauvre Naomi Watts.

L'Inévitable catastrophe

Imaginez que vous avez un casting réunissant notamment Michael Caine et Henry Fonda et que vous voulez faire un film d’horreur : a priori, ça devrait bien se passer. Sauf si votre scénario consiste en une invasion d’abeilles tueuses en plein milieu du Texas et que vous décidez de confier sa réalisation à un type pas très doué. Résultat, une inévitable catastrophe, comme l’annonce le titre, et un des meilleurs nanars-à-ses-dépens jamais réalisé avec un tel budget.

L'armée des morts version Snyder

Ce remake du classique de Romero fait le choix de s’éloigner de la narration originale pour dérouler une histoire différente. Une histoire dans laquelle une scène est propice à faire rire un type dépressif qui souhaite en finir : la naissance d’un bébé zombie. Six minutes d’accouchement pour un personnage de bébé zombie mal fait qui disparaît presque aussitôt du scénario. Le pire du pire du pire des props.

Jeepers Creepers 3

Quand vous n’avez pas un budget géant pour votre film d’horreur, le plus intelligent est de tourner des scènes dans l’obscurité histoire que ce soit angoissant et que tout ce qui est accessoire en latex mal fait ne se voit pas trop. Mais dans Jeepers Creepers 3, toutes les scènes censées faire flipper se déroulent en plein jour. Et comme le budget est limite, et bah on voit que le tueur est un mec qui porte un masque en latex tout nul et autant vous dire que ça fait pas très peur.

It's alive version 2008

Un mignon petit bébé tout juste né qui en fait est un mutant qui tue tout le monde ? Ok, pourquoi pas. Mais un bébé mutant qui décide de se déplacer dans les égouts pour tuer des gens, ça devient juste n’importe quoi. Parce qu’autant j’ai des chances, dans ma vie normale, de croiser un bébé et pourquoi pas un bébé mutant, mais vu que je ne vais jamais dans les égouts, les chances deviennent quand même assez faibles.

Shark in Venice

Un film tourné en Bulgarie et donc pas du tout à Venise où un requin se retrouve à croiser des gondoles et à désengorger un peu l’afflux touristique dans la Venise de Venise, pas celle du Nord. Une merde absolue qui ne se voulait pas pour autant comique au départ. Attention les yeux pour l’attaque.

AHHHHAHHHHAHHHH.

Phénomènes

Gros échec de Shyamalan avec ce film qui est vraiment le moins bon de sa filmo déjà contestée au moins depuis le Village. Mark Wahlberg et Zooey Deschanel cachetonnent et en font des caisses sur fond de menace biochimique ratée et de fou rire qui s’ensuit.

Rire c’est plus cool qu’avoir peur, en même temps.

Sources : Cracked, Wikipédia