Vous aimez les happy end ? Et bah ces réalisateurs non. Une fin heureuse c’est bien mais ça fait trop téléfilm de Noël. Ici on préfère une fin bien tragique parce que le malheur c’est plus intéressant que le bonheur (et ça fait plus vendre). Attention spoilers.

Into the Wild

C’est l’histoire de Christopher McCandless qui avait un bel avenir devant lui mais qui décide de tout envoyer paître parce que la perspective d’une petite vie rangée bien tranquille ne l’intéresse pas. Résultat il décide de partir tout seul dans son van sur la route de l’Alaska. Alors il rencontre des gens et il est même plutôt apprécié de tous mais il finit par mourir seul dans son van dévoré par les castors et les rats (non ça c’est pas vrai). Moralité : « Happiness only real when shared » (« Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé »).

American History X

Derek et Daniel sont deux jeunes frères dont le plus âgé, Derek, rejoint le mouvement skinhead néonazi à la suite de la mort de son père pompier, tué par un dealer noir alors qu’il tentait d’éteindre un incendie dans un ghetto de Los Angeles. Il finit par aller en prison, et son jeune frère rejoint le mouvement néonazi pendant son incarcération, mais une fois rentré de prison Derek le dissuade de poursuivre sur cette voie et tout revient à la norme. On aurait pu s’arrêter là car on avait bien compris le message du film : la haine ne résout rien et le mouvement néonazi craint de ouf. Mais non, Daniel se fait flinguer à l’école par un jeune noir l’ayant reconnu et il meurt dans les bras de son frère Derek, impuissant.

Seven

Pour sa dernière enquête l’inspecteur William Somerset est en binôme avec l’inspecteur David Mills, son futur remplaçant. Très vite les meurtres s’enchaînent et semblent être inspirés des 7 péchés capitaux. À l’issue des 5 crimes représentant la gourmandise, l’avarice, la paresse, la luxure et l’orgueil, les policiers mettent la main sur le serial-killer John Doe. Durant la scène finale, David Mills reçoit un colis avec la tête de sa femme à l’intérieur. Fou de rage il se rue sur John Doe et le tue, atteignant malgré lui l’objectif du serial-killer. Car en tuant John Doe, Mills illustre le meurtre de la colère, l’envie étant représentée par John Doe qui lui même jalousait la vie rangée des deux inspecteurs. C’est horrible mais franchement c’est trop bien vu.

Moulin Rouge

Qu’on aime ou qu’on déteste ses chansons farfelues, ses personnages haut en couleurs et leurs costumes rocambolesques, on pleure à la fin. Parce que Satine et Christian qui s’aiment d’un amour trop cœur cœur love se retrouvent séparés par la mort car que Satine décède de la tuberculose. La maladie c’est nul.

La ligne Verte

Un des plus beaux films de l’histoire de l’humanité et aussi l’un des plus tristes. C’est simple on pleure tout le long. Le point culminant étant non pas la mort tragique de John Coffey à la fin du film, accusé à tort d’un crime qu’il n’a pas commis (qui est quand même super émouvante), mais le meurtre prémédité de la souris de Delacroix par le sadique gardien de prison Percy où tu perds littéralement foi en l’Homme. Un film à ne pas voir si tu es pétri d’optimisme.

Titanic

Bon je vous fais pas de résumé vous connaissez l’histoire par cœur : le bateau coule parce qu’il percute un iceberg. Ça ok de toute façon on peut pas refaire l’histoire (bon on aurait pu raconter une version alternative comme le fait Tarantino dans Inglourious Basterds à propos de la mort d’Hitler et Goebbels mais passons). James Cameron a décidé de rester fidèle à l’histoire initiale (bonjour l’originalité) et en plus il fait crever Jack, ALORS QU’IL Y AVAIT DE LA PLACE POUR DEUX SUR CETTE PLANCHE TOUT LE MONDE LE SAIT !!

Mommy

Encore un film de réalisateur torturé qui veut nous dire que la vie, c’est dur. Alors nous bêtement on s’attache quand même au personnage de Steve, un adolescent TDAH impulsif et violent. On suit avec étonnement, bienveillance, parfois frissons sa relation tumultueuse avec sa mère et la relation qu’ils nouent avec leur voisine Kyla. Steve a l’air d’aller mieux et nous on pensait que le film finirait sur un Steve apaisé. Eh bah non Steve retourne à l’hôpital où il est interné pour ses troubles psy et durant la dernière scène on le voit courir dans le couloir en direction d’une grande fenêtre, ce qui laisse sous-entendre qu’il a l’intention de la briser et de se suicider. Une chose est sure cette scène nous brise le cœur.

La Vague

Un film étranger qui vaut le détour ! Il se déroule en Allemagne à notre époque. Dans le cadre d’un atelier, un professeur de lycée propose à ses élèves une expérience visant à leur expliquer le fonctionnement d’un régime totalitaire. Commence alors un jeu de rôle grandeur nature, les élèves portent des uniformes, ont un signe de salut distinctif et deviennent hostiles envers les personnes non-issues du groupe. Lorsque l’expérience prend fin car le prof se rend compte que ça part trop loin, un ado instable le vit hyper mal car il s’était énormément attaché à ce groupe qui lui donnait un sentiment d’appartenance. Résultat il se suicide dans le gymnase devant tout le monde. C’est 10 ans de psychanalyses pour chaque élève et des parents qui ne s’en remettrons jamais.

La Chasse

Le film aborde un sujet dur, la pédophilie, ou plutôt la suspicion envers un enseignant, Lucas, accusé à tort de l’être. On suit la descente aux enfers de cet enseignant qui fait face à cette rumeur détruisant sa vie. Il parvient tout de même à être innocenté et même si on s’imagine que les préjugés à son sujet auront la dent dure on est content de voir qu’il s’en sort. Un an plus tard, Lucas est invité à une partie de chasse. Ça sourit, ça picole, ça chante, tout se passe bien. Mais quelqu’un tire sur Lucas. Comme quoi la vérité ne rend pas une personne moins coupable aux yeux de celui qui pense qui l’est. #sadness

La Planète des Singes (version 1968 svp)

Tout commence en 3 978 quand l’engin spatiale Icare s’écrase sur une mystérieuse planète. À bord quatre membres d’équipage qui ont traversé l’espace à une vitesse proche de la vitesse de la lumière, ils ont quitté la Terre en 1972. Les 3 survivants découvrent horrifiés que ce sont les singes qui gouvernent et régissent la vie des Hommes présents sur cette planète. Différentes péripéties s’en suivent, certains personnages meurent, les autres tentent de prouver qu’ils ne viennent pas d’ici. L’astronaute Taylor parvient à s’échapper du Docteur Zaïus, un orang-outan qui dirige l’institut de recherche des singes. Plus tard, en marchant sur une plage, Taylor découvre les vestiges de la statue de la Liberté, ce qui lui fait prendre conscience que la planète où il a échoué n’est autre que la sienne, la Terre, 2 006 plus tard. On peut considérer que c’est une fin assez hard car même si Taylor s’en sort, on se rend compte que l’humanité a bien fait de la merde et on regarde notre chat inquiet, en se demandant si son espèce ne va pas nous la mettre à l’envers un jour (c’est déjà le cas).

Peter Pan

On veut nous faire passer ça pour un Disney tout mignon sauf que les enfants ne restent pas pour toujours au pays imaginaire avec Peter Pan. Ils rentrent chez eux et vont mener une vie toute tristoune, sans poussière de fée. Chiant.

On préfère le confort rassurant de Love Actually.

Sources : Sens Critique, Les Éclaireuses,