ALERTE : Des gentils sites à l’apparence bienveillante et à la plume malhonnête s’amusent à diffuser des mensonges et à inciter sournoisement les jeunes femmes en détresse à ne surtout pas se faire avorter. Parce que c’est dangereux, parce que c’est douloureux, parce que ça rend zinzin, et surtout parce que c’est MAAAAL. Ivg.net, sosbebe.org, ecouteivg.org ne sont autres que des sites bidons… En attendant que ces pourfendeurs soient condamnés une bonne fois pour toutes, voici quelques informations sur l’IVG aujourd’hui dans le monde et ça fait FLIPPER.

Dans le monde, seulement 61 états autorisent l’IVG

Ce qui signifie que seuls 39,5% des femmes ont la possibilité de se faire avorter. C’est un début. Ca pourrait être pire, ça l’a été, mais il y a encore beaucoup, beaucoup de chemin.

Au Salvador, l’avortement est un crime

Peu importe les conditions de fécondation (viol, inceste, malformations graves), une femme qui se fait avorter encourt huit ans de prison. Ce qui fait grimper l’Amérique centrale tout en haut des zones les plus dangereuses pour pratiquer l’avortement au monde (suivie de près par l’Amérique du sud). BONNE AMBIANCE.

Début décembre 2016 l’Ohio adoptait un projet de loi interdisant l’IVG au-delà de six semaines

Etape de la grossesse au cours de laquelle le cœur du fœtus commence à battre, LOGIQUE DU COUP, NON ? On saura dans quelques jours si la loi est adoptée ou non mais on peut supposer qu’avec un Trump au pouvoir, ça n’annonce rien de bon pour les droits de femmes. Youpi.

98% des avortements en Afrique ne sont pas médicalisés

Donc pire encore que les restrictions sur l’avortement, c’est surtout que les méthodes d’intervention représentent un danger réel pour la mère.

En Irlande, le fœtus a les mêmes droits que la mère

BAH VOYONS. Selon le 8e amendement de la constitution, ce droit “foetal” interdit tout avortement, un crime passible de 8 ans prison. Une loi existe cependant depuis 2014 autorisant l’IVG uniquement en cas de danger avéré pour la mère mais ce n’est pas toujours appliqué dans les faits. C’est pourquoi des milliers d’Irlandaises vont chaque année dans les pays voisins pour se voir accorder, enfin, un droit qui devrait être fondamental.

Les lois d’interdiction de l’IVG sont les mêmes à Malte où ce crime est passible de 3 ans de prison

Ils sont vachement plus détendus que les Irlandais, ouf !

En Andorre, à Chypre et en Pologne, il faut être sur le point de clamser pour se faire avorter

L’avortement est donc interdit sauf en cas de viol ou d’inceste (encore faut-il le prouver ma bonne dame) ou de problème médical entraînant un danger pour la mère.

En Afrique, seuls la Tunisie, le Malawi et l’Afrique du Sud permettent l’IVG

Sur 54 pays, c’est cool !

Les IVG en Europe occidentale et en Asie sont principalement dues à la crainte d’avoir une fille

Par exemple, en Inde, le sexe féminin du fœtus a causé 500 000 IVG. En même temps, vu le monde pourri qui les attendait, c’était peut-être pas plus mal. Merci pour elles, vraiment.

En Italie, les femmes ont le droit de se faire avorter (depuis 1978) mais les médecins ont aussi le droit de pas être chaud patate

En particulier, dans l’Italie du sud où près de 70% des médecins se refusent une telle pratique, un droit que la loi leur permet. Autant dire qu’on n’est plus à une contradiction près.

En 2014 on comptait environ 56 millions d’IVG dans le monde

Dont 50% étaient dans des conditions à risque pour la mère.

Voilà, voilà, voilà. Il faut noter que les pays où l’IVG est interdite sont par ailleurs peu engagés sur la sensibilisation de leurs citoyens aux différentes méthodes de contraception ce qui n’arrange pas le schmilblick. N’oublions pas que l’IVG en France est autorisée par la loi Veil depuis 1975 dans les douze premières semaines de grossesse, elle n’est pas dangereuse, peut être chirurgicale ou médicamenteuse (jusqu’à la cinquième semaine de grossesse). C’est un droit que personne en France n’est en mesure de vous refuser (ni ta mère, ni ton mec, ni ton médecin, ni même ton chat, sauf s’il est trooooooop mignoooooooooon).

Sources :Libération, Le Monde, France 24, INED