Pas toujours facile de porter sur ses frêles épaules les espoirs de tout un pays dès son plus jeune âge. Etre bon très jeune, ça peut aussi vouloir dire ne jamais réellement passer un cap et décevoir avant même d’avoir été. Chienne de vie…

Richard Gasquet

Alors c’est sûr, faire la une de Tennis Magazine à 9 ans et être présenté comme le grand champion que la France attend si jeune, c’est pas forcément top pour se construire un mental de tueur. Pourtant, ses premières saisons laissaient présager des lendemains qui chantent : battre Federer en 2005 et atteindre les demi-finales à Wimbledon en 2007 en remontant deux sets à Roddick ne sont pas des performances à portée du premier Gaël Monfils venu. Mais depuis, entre une sombre histoire de cocaïne et quelques crises de confiance, le plus beau revers du circuit (dixit Federer) se fait attendre à sa place, c’est à dire dans le top 5.

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Reynald Pedros

Quelques saisons très intéressantes avec le FC Nantes (avec en prime la participation au but d’une autre planète de Patrice Loko), un tir au but plus qu’écrasé contre la République Tchèque à l’euro 1996 et puis s’en va. Reynald, l’homme d’un seul club.

Hatem Ben Arfa

Présenté comme le nouveau Zidane (de plus) avant même d’avoir appris à compter jusqu’à trois. La quadruple fracture que lui a infligé Nigel de Jong lui a facilité l’apprentissage des chiffres, il a eu le temps. Hatem, et son individualisme un brin exaspérant, donne un peu l’impression de traverser sa propre carrière comme un fantôme. Et ça c’était avant l’Euro en Ukraine…

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Frédéric Michalak

Champion de France et sélectionné pour la première fois en Bleu à 19 ans. Champion d’Europe à 21 ans, il se retrouve dans la foulée, n°10 titulaire du XV de France pour la coupe du monde 2003. Après d’excellents premiers match, il se troue en demi contre l’Angleterre, ce que Laporte et une partie du public ne lui pardonneront jamais. Entre les blessures, le manque de confiance des différents sélectionneurs et l’exil en Afrique du Sud, il ne revint qu’épisodiquement en équipe de France. Un grand joueur tout de même, mais pas autant qu’on a pu l’imaginer.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Yoann Gourcuff

Après un passage raté au Milan AC, Yoann explose lors de sa première saison avec les Girondins de Bordeaux et en équipe de France, en marquant au passage un but d’extra-terrestre contre le PSG. Depuis, la confirmation se fait attendre. Une coupe du monde calamiteuse (avec entre autres une brouille avec Ribéry et un carton rouge assez surprenant contre l’Afrique du Sud) comme les autres, un transfert à Lyon qui foire, puis le néant…

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Sylvain Chavanel

Présenté comme le futur Jalabert à ses débuts pros en 2000, Chavanel se voyait gagner le Tour avant 2008. Depuis, sa meilleure place sur la Grande Boucle étant une 19e (en 2009), le Poitevin s’est tourné vers les classiques flandriennes, avec un certain succès (2e du Tour des Flandres cette année). Peut-être un peu tard, à 33 ans aujourd’hui…

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Mourad Meghni

Encore un futur Zidane dans cette liste. Après des débuts prometteurs à Bologne et en équipe de France espoirs, le franco-algérien rejoint Karim Ziani à Sochaux en 2005. Jamais appelé en équipe de France A, il choisira de jouer pour l’Algérie, mais ne sera pas de l’aventure à la Coupe du Monde 2010 pour cause de blessure. Ni d’aucune autre aventure en bleu en fait.

Crédits photo (CC BY 2.0) : Doha Stadium Plus Qatar

Cédric Bardon

Grand attaquant du… Stade Rennais, après quelques sélections en espoirs, lui non plus n’a jamais véritablement confirmé. Transféré au Levski Sofia, il dispute les quarts de finale de la Coupe UEFA, avant de faire partie de l’aventure Famagouste en 2008. Depuis, il a rejoint la redoutable équipe de Fréjus-Saint Raphaël.

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Paul-Henri Mathieu

Seul joueur au monde à avoir un bilan positif face à Pete Sampras (et dernier à l’avoir battu), PHM explose en 2002 en atteignant les 1/8e à Roland-Garros et en remportant les tournois de Moscou (face à Safin) et de Lyon. Retenu avec l’équipe de France de Coupe Davis en finale contre la Russie, il mène deux sets à rien et se retrouve à deux points du match lors du dernier simple face à Youzhny, avant de s’incliner, ce qu’il ne digérera jamais. Never. Depuis, entre les blessures (nombreuses) et son manque de réussite (et de mental) proverbial, il peine à confirmer, malgré quelques coups d’éclats comme son match dantesque face à Nadal en 2006 au 3e tour de Roland.

Crédits photo (CC BY-SA 2.0) : si.robi

Christian Jeanpierre

Après des débuts au micro remarqués lors de la coupe du monde de rugby 1999 (si si, « ce diable de Dominici », c’est de son cru), il se retrouvera ensuite doublure de Thierry Gilardi sur TF1 et on se demande s’il serait devenu n°1 sans le décès tragique de ce dernier. En attendant, ça lui a permis de s’affirmer. On retient ses « attention ! » sur une touche en milieu de terrain et les 736 joueurs de la coupe du monde 2010, qualifiés de « Diable de… » . Il finira par décrocher le Graal suprême, le Micro de Plomb 2010, pour l’ensemble de son oeuvre.